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Morceaux choisis 8 : L’appel de l’international

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09.27.2022

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Huitième épisode de notre série « Morceaux choisis » : les alumni et l’international. Il y a celles et ceux qui s’expatrient sur les cinq continents par vocation, curiosité ou solidarité, pour saisir une opportunité ou accomplir une carrière… Et celles et ceux venus d’ailleurs qui choisissent l’Université de Strasbourg pour se former. Promenade guidée dans les itinéraires d’alumni au moment de la réalisation de leur portrait.


Journalistes, témoins de l’actualité du monde

Parmi les alumni expatriés, les journalistes diplômés du CUEJ[1] témoignent de l’actualité internationale comme Arnaud Vaulerin qui couvre l’Asie depuis Kyoto pour Libération, ou Mathieu Galtier, pigiste en Lybie pour divers journaux et agences. Ils ont été à bonne école : le CUEJ organise la « déloc’ » pour les étudiants en dernière année : « la promotion se délocalise pendant un mois dans un pays étranger pour enquêter et produire un documentaire, des reportages télé et un magazine. C’est fantastique comme outil de formation. Inestimable. Et rare : les écoles privées ne le proposent pas toutes » estime Arnaud Vaulerin.

Cédric Alviani et Jeanne Cavelier, eux, défendent la liberté de la presse pour Reporter sans frontières, le premier à Taipei pour l’Asie, la deuxième à Paris pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale.


La vocation de l’humanitaire 

La solidarité internationale est un autre motif d’expatriation. Jean-Olivier Guintran exerce la médecine humanitaire depuis 20 ans en Angola et au Vanuatu. Il est devenu expert de la lutte contre le paludisme pour l’OMS au Cambodge. « On a l’impression de changer de vie à chaque fois, d’avoir plusieurs vies » confie-t-il. Avec son diplôme en sciences politiques de l’IEP Strasbourg, Florence Sonntag, œuvre pour la réconciliation non violente en Irak. Polyglotte, elle parle couramment l'anglais, l'allemand et l'espagnol, et a appris les bases du tchèque et de l'arabe. Après sa licence professionnelle Protection de l'environnement et son master Ingénierie et géosciences pour l'environnement à Strasbourg, Noufou Ilboudo est revenu dans son pays natal, le Burkina Faso, où il coordonne la réponse d'urgence pour aider les familles déplacées à cause du terrorisme. Caroline Milinkiewicz s’est expatriée au Danemark où elle enseigne le danois aux réfugiés pour les aider à démarrer une nouvelle vie.


Venus d’ailleurs pour l’Université de Strasbourg

Les Brésiliens Joao Paulo Vieira Bonifacio et Guilherme Baumgarten ont choisi Strasbourg pour parfaire leurs études d’ingénieur à Telecom Physique et l’EM Strasbourg, grâce aux partenariats internationaux noués entre écoles d’ingénieurs. Ils sont tous les deux ingénieurs pour l’industrie  automobile en Allemagne. La Grecque Konstantina Lamprou a choisi de faire son master en psychologie du travail à Strasbourg, après sa maîtrise à Athènes, ce qui lui a permis de devenir chargée des ressources humaines pour l’ONG Entrepreneurs du monde à Lyon. Diplômé ingénieur à Tunis, Hassen Jaafar est venu à Strasbourg y mener son master et sa thèse en chimie. Il est retourné en Tunisie où il étudie les matériaux pour améliorer le stockage de l'énergie des piles à combustible.


Chercheurs sans frontières

S’il est un métier où l’international est primordial, c’est bien celui de chercheur. Mauricien, docteur en sciences de la terre et de l’environnement diplômé de Strasbourg, Dasaraden Mauree a réalisé son post-doc à l’Ecole Polytechnique de Lausanne. Cédric Duchêne-Lacroix est un « chercheur indiscipliné » à l’Université de Lausanne, après son master en sociologie et sa thèse en cotutelle entre les Universités de Strasbourg et Berlin. Vénézuelienne, chercheuse en sciences des matériaux à Madrid, Alina Aguero Bruna s’est formée à la recherche en chimie à Strasbourg. Elle est très fière d’avoir eu comme professeur le Prix Nobel Jean-Pierre Sauvage !


Les opportunités de l’étranger

Nombreux sont aussi ceux qui ont choisi l’étranger pour y saisir une opportunité, comme Julien Villa, heureux gagnant de la carte verte, sésame pour travailler aux Etats-Unis. Ce diplômé en mathématique et propriété intellectuelle conseille les start-up françaises à New York, grâce à sa double compétence, scientifique et juridique. Diplômé du CUEJ, Benjamin Bohn « s’est laissé guider par le vent » et a changé de vie en s’établissant en Islande en 1999. A Reykjavik, il dirige un studio d’effets spéciaux et de réalité augmentée pour le cinéma. Data manager diplômée de l’EOST, Alice Fremand a saisi l’opportunité qui l’a conduit au British Antarctic Survey à Cambridge. Tout comme Sarah Lennon, ingénieure d’application pour la multinationale Waters Corporation au Royaume-Uni, après son diplôme de l’ECPM et sa thèse en chimie analytique à Strasbourg.


Multinationales et high-tech

Justement, les multinationales offrent des carrières à l’international aux diplômés. Gilles Goetz est chercheur en chimie analytique pour Pfizer aux Etats-Unis, fort de son doctorat en chimie organique obtenu à Strasbourg en 1995. Catherine Cohet, biochimiste et docteure en pharmacologie, a aussi rejoint l’industrie pharmaceutique. Elle développe de nouveaux vaccins chez GSK à Bruxelles. La pétrophysicienne Virginie Schoepf, diplômée de l’EOST, a 20 ans d’expérience comme experte pour les industries pétrolières, de Schlumberger à BP. Depuis l’Ecosse, elle ausculte à distance les puits de l’Azerbaïdjan, du Golfe du Mexique, du Moyen-Orient, d’Angola ou de Russie. Avec son master en génie industriel, Célia Schell est ingénieure chez Faurecia au Portugal, et Audrey Raguenau, chargée de recrutement pour Biogen aux Etats-Unis.


Juristes, polyglottes et globe-trotteuses

Enfin, il existe encore d’autres profils atypiques qui ont l’international chevillé au corps. Comme les juristes polyglottes Ewa Gosal et Eleni Siskou. La première est polonaise, a fait deux Erasmus et parle couramment cinq langues. Venue à Strasbourg pour étudier le droit européen et international, elle a exercé comme juriste à Vienne, Paris, Bruxelles, au Pakistan et au Canada. La deuxième est grecque, a étudié le droit à Strasbourg et Oxford, et a réalisé son rêve : travailler pour la Commission européenne à Bruxelles, où elle est juriste spécialisée en santé publique. 

 

Relire les 7 précédents « Morceaux choisis » 


[1] Centre universitaire d’enseignement du journalisme


Propos recueillis par Stéphanie Robert

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