Julien Villa : conseiller les start-up françaises à New-York
En quoi consiste votre métier ?
J’aide les start-up et les entrepreneurs à se créer un portefeuille de brevets. La plupart sont français, je les aide à naviguer dans la culture juridique américaine. Généralement, ils viennent d’inventer quelque chose, ils créent leur entreprise et cherchent à déposer un brevet pour protéger leur innovation. Je traduis la matière scientifique en matière juridique, et la culture américaine en culture française. A New-York, ces start-up relèvent surtout du domaine des nouvelles technologies, d’internet, des applications mobiles.
C’est excitant, il y a toujours de la nouveauté car, par définition, mes clients arrivent avec une invention, une innovation. Dans 90 % des cas, c’est quelque chose que nous n’avons jamais vu ailleurs. C’est un rafraîchissement intellectuel constant.
Pourquoi les Etats-Unis ?
Par hasard : j’ai participé à la loterie « green card » qui permet à 50 000 personnes chaque année de venir travailler et de vivre aux Etats-Unis. J’ai eu la chance incroyable d’en gagner une.
Quelle est votre formation à l’Université et que vous a-t-elle apporté ?
J’ai suivi un cursus scientifique en mathématiques jusqu’en DEA. Ni l’enseignement, ni la recherche ne m’intéressaient, mais je voulais avoir un diplôme élevé qui puisse m’ouvrir des horizons, et utiliser cette expertise en mathématiques dans un autre domaine. Le diplôme du CEIPI (Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle), spécialisé dans les brevets, correspondait à ce souhait. C’est une formation accélérée en droit des brevets et des marques.
Pourquoi vous êtes-vous inscrit au réseau alumni ?
Je suis marié à une Américaine qui utilise abondamment les réseaux universitaires. Ils sont très développés ici. Facebook s’est d’ailleurs créé sur cette idée. Je regrettais que ça n’existe pas à Strasbourg. Alors quand j’ai appris la création du réseau alumni, je m’y suis inscrit. Je pense que c’est très important pour l’université de garder ses liens avec ses anciens étudiants.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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