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Mixité professionnelle de genre : quels constats pour quelles actions ?

Emploi

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16/11/2020

 Les intervenants 

Lina Tremisi,  CTS
Elle est Responsable Developpement Services et Produits Innovants et notre ambassadrice de l'année au sein du Réseau Alumni.

 

- Sébastien PIERRE, Caisse d'Epargne
Il est Responsable Marché Entreprises Innovantes et accompagne le financement d'entreprises innovantes de la start up à la PME en forte croissance.


- Anna MATTEOLI, CIDFF
Elle est Directrice Adjointe notamment en charge de la mixité et l'égalité professionnelle. Elle coordonne des actions d'accompagnements, de sensibilisations et de conseils auprès de nombreux publics (entreprises, scolaires, public en insertion, public en réorientation professionnelle)

 

Thèmes abordés :

Le cadre legal permet de lancer le mouvement !
La mixité appelle la mixité (spirale positive)
Mixité de pensée aussi dans les nouvelles générations
attirer/garder/pomouvoir les postes au féminin
Mixité = performance et profitabilité pour tout le monde

"escalator de verre" vs "plafond de verre"
 le parrainage/marainage peut permettre d'accompagner


Quelques éléments supplémentaires pour approfondir le sujet :

un peu de matière sur la question de la MIXITE
Mixité ou l’art du mélange
Le mot MIXTE nous vient du latin « misceo » et signifie au choix « mélanger » ou « mettre ensemble des éléments différents ». Il donne d’abord l’adjectif en français dans les débats sur l’éducation des filles du milieu du 20ème siècle.
Il s’agit alors de rendre mixtes les lieux d’enseignements en constituant des classes mélangées d’enfants des genres filles et garçons, réparti.es dans des écoles distinctes jusque là.
On parle uniquement de mixité scolaire (ce qui est déjà mieux que rien) dans le milieu éducatif et le reste de la société reste à l’écart de cette question.
 Le nom « Mixité » est mentionné dans le dictionnaire en 1963.                

Vers la mixité professionnelle de genre

Après 1945, les françaises ont acquis le droit de vote, vont à l’école, et réclament le droit d’accès aux espaces encore réservés aux hommes. Elles réclament leur place légitime au sein des métiers, représentations démocratiques, et leurs droits à l’autonomie juridique et financière.

Le mouvement féministe des années 70 a dépassé la mixité scolaire et parle alors d’égalité dans la société. Elles doivent affronter le risque de voir les hommes prendre le pouvoir dans leurs associations comme dans tous les espaces sociaux. 20 ans plus tard, les militantes ont posé le cadre et intégrent les hommes qui luttent à leurs côtés. Elles générent la mixité dans leurs collectifs.

Aujourd’hui quand on évoque la mixité, il s’agit la plus souvent de la part de femmes et d’hommes dans un groupe professionnel, dans une équipe, un métier, un secteur d’activités.

En principe, si un homme est présent dans un groupe de femmes, ou si une femme est présente dans un groupe d’homme, on peut qualifier ce groupe de mixte.

Mais en réalité, pour que cette mixité apporte des bénéfices à toutes les personnes qui font partie du groupe, il est nécessaire que la minorité soit présente au minimum à 40 %.

En dessous de ce ratio, il y a une prédominance culturelle du groupe majoritaire qui tend à considérer sa perception du monde comme prévalente.

Une trop faible mixité dans les métiers

Encore aujourd’hui, sur les 87 familles de métiers répertoriées :

– la moitié des femmes sont cantonnées dans seulement 12 familles de métiers

– la moitié des hommes est cantonnée dans 20 familles de métiers

– seules 13% des métiers sont mixtes.


Cela signifie que dans ces groupes professionnels il y a peu de mélange des différentes visions du monde. Qu’ils concoivent et produisent des biens et services sur la base de schémas excluant les autres par méconnaissance. Ces groupes sont souvent composés d’hommes qui conçoivent le numérique, les innovations médicales, les modes de transport, l’occupation de l’espace urbain. Pendant que les femmes prennent soin des autres, à la maison, à l’école, à l’hopital.

Et au rythme de notre société actuelle, il faudrait encore 100 ans pour que l’égalité professionnelle soit réelle entre les femmes et les hommes en France. 100 ans, c’est long. Il est raisonnable d’en déduire que l’évolution de la mixité dans les métiers prendrait autant de temps sans l’engagement des entreprises en faveur de la mixité. Le chemin est parsemé d’embûches et elles en connaissent le bénéfice.


Viser la mixité, c’est viser une société égalitaire qui permet à chaque individu de s’engager dans le métier de son choix.

Avec 87 familles de métiers occupées autant par les femmes que les hommes avec des rémunérations égales à travail égal.

Favoriser la mixité au sein des équipes professionnelles est une action capitale pour toute notre société. Pour construire le monde meilleur dans lequel nous souhaitons vivre.

source : https://uniqensongenre.com/genre-de-blog/mixite/


Sur la thématique RSE :

https://www.rse-magazine.com/Index-egalite-homme-femmes-des-sanctions-pour-les-entreprises-retardataires_a3297.html

https://www.cci.fr/web/presse/actualite-fiche/-/asset_publisher/9FDf/content/decryptage-index-egalite-femmes-hommes


http://newsrse.fr/wp-content/uploads/2020/06/GUIDE-Egalite-Mixité-Diversites-2020-Bdef.pdf

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