Gilles Goetz : de nouvelles technologies pour le développement de médicaments
Après ses études de chimie à l'Université de Strasbourg et ses deux post-docs à l'étranger, Gilles Goetz est, depuis 16 ans, chercheur chez le géant pharmaceutique, Pfizer. Il ne synthétise pas de principes actifs, mais met au point de nouvelles technologies pour les tester.
« Pour développer un nouveau médicament, on part d'une banque de millions de composés. On effectue des tests pour évaluer leur action sur telle protéine impliquée dans telle maladie, comme par exemple la protéine Tau dans la maladie d'Alzheimer. C'est le point de départ pour le développement d'analogues, dont on va tester l’activité, la stabilité, l’absorption, la toxicité... Mon travail consiste à trouver des techniques alternatives, essentiellement basées sur la chromatographie, reliées à la caractérisation physico-chimique des composés, qui permettent de prédire l’absorption et la solubilité des molécules, sans recourir aux tests sur cellules et animaux. » explique le chercheur. Il peut ensuite donner des indications aux « designers » de molécules, ces confrères qui inventent et synthétisent les principes actifs, pour s'approcher de celle qui sera la plus efficace et la mieux tolérée. Les cibles thérapeutiques poursuivies sont les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, le diabète, l'arthrose, les maladies cardiovasculaires, le cancer mais aussi les maladies rares.
Il passe l'essentiel de son temps en laboratoire pour la mise en place des expériences et surtout pour analyser les données. Il apprécie l'indépendance, l'autonomie et les moyens que l'entreprise lui donne. « J'aime avoir la liberté d'aller dans les zones scientifiques encore inexplorées. On essaie de briser les barrières. Dans le secteur public, les chercheurs passent une grand part de leur temps à rechercher des financements, ce que je n'ai pas besoin de faire. L'entreprise met des moyens à ma disposition parce que mon travail a un impact positif sur sa productivité. »
Chimie des substances naturelles
C'est à l'Université de Strasbourg que Gilles Goetz a acquis une grande part de son savoir, de la licence-maitrise en biochimie au doctorat en chimie organique, obtenu en 1995. Originaire du Sundgau, il pensait naturellement faire carrière dans les industries pharmaceutiques de la région de Bâle, mais il a eu l’opportunité de trouver un laboratoire d'accueil à Hawaï pour effectuer son post-doc. Ses travaux portaient sur la chimie et la purification des substances naturelles. Il a enchaîné avec un deuxième post-doc à l'Université de Neuchâtel dans le même domaine. C'est grâce à cette spécialisation qu'il est entré chez Monsanto/Pharmacia/Pfizer sur le site de Saint-Louis, dans le Missouri en 2000. Son premier poste consistait à extraire, purifier et identifier de nouveaux produits naturels pour mettre au point des dérivés inédits.
Pendant ses études, il s'est investi dans le milieu associatif à double titre. A l'Amicale des Sciences pendant sa licence, il était membre du bureau et rédacteur en chef du journal, puis a l’AFGES où il était trésorier. Pendant son DEA ensuite, il est élu représentant étudiant au Conseil Scientifique de l'Université. Une expérience « très intéressante » pour le jeune homme, non seulement pour la culture générale, mais aussi pour mieux comprendre les rouages des décisions, notamment en matière de recherche.
Il confie que, de l'autre côté de l'Atlantique, il continue d'être un fervent supporter du RC Strasbourg. Il suit leurs matchs en direct depuis le Connecticut !
« Pour développer un nouveau médicament, on part d'une banque de millions de composés. On effectue des tests pour évaluer leur action sur telle protéine impliquée dans telle maladie, comme par exemple la protéine Tau dans la maladie d'Alzheimer. C'est le point de départ pour le développement d'analogues, dont on va tester l’activité, la stabilité, l’absorption, la toxicité... Mon travail consiste à trouver des techniques alternatives, essentiellement basées sur la chromatographie, reliées à la caractérisation physico-chimique des composés, qui permettent de prédire l’absorption et la solubilité des molécules, sans recourir aux tests sur cellules et animaux. » explique le chercheur. Il peut ensuite donner des indications aux « designers » de molécules, ces confrères qui inventent et synthétisent les principes actifs, pour s'approcher de celle qui sera la plus efficace et la mieux tolérée. Les cibles thérapeutiques poursuivies sont les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, le diabète, l'arthrose, les maladies cardiovasculaires, le cancer mais aussi les maladies rares.
Il passe l'essentiel de son temps en laboratoire pour la mise en place des expériences et surtout pour analyser les données. Il apprécie l'indépendance, l'autonomie et les moyens que l'entreprise lui donne. « J'aime avoir la liberté d'aller dans les zones scientifiques encore inexplorées. On essaie de briser les barrières. Dans le secteur public, les chercheurs passent une grand part de leur temps à rechercher des financements, ce que je n'ai pas besoin de faire. L'entreprise met des moyens à ma disposition parce que mon travail a un impact positif sur sa productivité. »
Chimie des substances naturelles
C'est à l'Université de Strasbourg que Gilles Goetz a acquis une grande part de son savoir, de la licence-maitrise en biochimie au doctorat en chimie organique, obtenu en 1995. Originaire du Sundgau, il pensait naturellement faire carrière dans les industries pharmaceutiques de la région de Bâle, mais il a eu l’opportunité de trouver un laboratoire d'accueil à Hawaï pour effectuer son post-doc. Ses travaux portaient sur la chimie et la purification des substances naturelles. Il a enchaîné avec un deuxième post-doc à l'Université de Neuchâtel dans le même domaine. C'est grâce à cette spécialisation qu'il est entré chez Monsanto/Pharmacia/Pfizer sur le site de Saint-Louis, dans le Missouri en 2000. Son premier poste consistait à extraire, purifier et identifier de nouveaux produits naturels pour mettre au point des dérivés inédits.
Pendant ses études, il s'est investi dans le milieu associatif à double titre. A l'Amicale des Sciences pendant sa licence, il était membre du bureau et rédacteur en chef du journal, puis a l’AFGES où il était trésorier. Pendant son DEA ensuite, il est élu représentant étudiant au Conseil Scientifique de l'Université. Une expérience « très intéressante » pour le jeune homme, non seulement pour la culture générale, mais aussi pour mieux comprendre les rouages des décisions, notamment en matière de recherche.
Il confie que, de l'autre côté de l'Atlantique, il continue d'être un fervent supporter du RC Strasbourg. Il suit leurs matchs en direct depuis le Connecticut !
Stéphanie Robert
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Gilles Goetz : de nouvelles technologies pour le développement de médicaments
2016-09-30 10:52:16
alumni.unistra.fr
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2016-10-06 10:09:38
2016-09-30 10:43:04
Service Relations Alumni UNISTRA
Après ses études de chimie à l'Université de Strasbourg et ses deux post-docs à l'étranger, Gilles Goetz est, depuis 16 ans, chercheur chez le géant pharmaceutique, Pfizer. Il ne synthétise pas de principes actifs, mais met au point de nouvelles technologies pour les tester.
« Pour développer un nouveau médicament, on part d'une banque de millions de composés. On effectue des tests pour évaluer leur action sur telle protéine impliquée dans telle maladie, comme par exemple la protéine Tau dans la maladie d'Alzheimer. C'est le point de départ pour le développement d'analogues, dont on va tester l’activité, la stabilité, l’absorption, la toxicité... Mon travail consiste à trouver des techniques alternatives, essentiellement basées sur la chromatographie, reliées à la caractérisation physico-chimique des composés, qui permettent de prédire l’absorption et la solubilité des molécules, sans recourir aux tests sur cellules et animaux. » explique le chercheur. Il peut ensuite donner des indications aux « designers » de molécules, ces confrères qui inventent et synthétisent les principes actifs, pour s'approcher de celle qui sera la plus efficace et la mieux tolérée. Les cibles thérapeutiques poursuivies sont les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, le diabète, l'arthrose, les maladies cardiovasculaires, le cancer mais aussi les maladies rares.
Il passe l'essentiel de son temps en laboratoire pour la mise en place des expériences et surtout pour analyser les données. Il apprécie l'indépendance, l'autonomie et les moyens que l'entreprise lui donne. « J'aime avoir la liberté d'aller dans les zones scientifiques encore inexplorées. On essaie de briser les barrières. Dans le secteur public, les chercheurs passent une grand part de leur temps à rechercher des financements, ce que je n'ai pas besoin de faire. L'entreprise met des moyens à ma disposition parce que mon travail a un impact positif sur sa productivité. »
Chimie des substances naturelles
C'est à l'Université de Strasbourg que Gilles Goetz a acquis une grande part de son savoir, de la licence-maitrise en biochimie au doctorat en chimie organique, obtenu en 1995. Originaire du Sundgau, il pensait naturellement faire carrière dans les industries pharmaceutiques de la région de Bâle, mais il a eu l’opportunité de trouver un laboratoire d'accueil à Hawaï pour effectuer son post-doc. Ses travaux portaient sur la chimie et la purification des substances naturelles. Il a enchaîné avec un deuxième post-doc à l'Université de Neuchâtel dans le même domaine. C'est grâce à cette spécialisation qu'il est entré chez Monsanto/Pharmacia/Pfizer sur le site de Saint-Louis, dans le Missouri en 2000. Son premier poste consistait à extraire, purifier et identifier de nouveaux produits naturels pour mettre au point des dérivés inédits.
Pendant ses études, il s'est investi dans le milieu associatif à double titre. A l'Amicale des Sciences pendant sa licence, il était membre du bureau et rédacteur en chef du journal, puis a l’AFGES où il était trésorier. Pendant son DEA ensuite, il est élu représentant étudiant au Conseil Scientifique de l'Université. Une expérience « très intéressante » pour le jeune homme, non seulement pour la culture générale, mais aussi pour mieux comprendre les rouages des décisions, notamment en matière de recherche.
Il confie que, de l'autre côté de l'Atlantique, il continue d'être un fervent supporter du RC Strasbourg. Il suit leurs matchs en direct depuis le Connecticut !
Stéphanie Robert
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