Vincent Maurer : des géosciences à la géothermie
Vincent Maurer est ingénieur géophysicien chez ÉS-Géothermie. Un métier auquel il estime avoir été bien préparé par son parcours de formation « 100% » Université de Strasbourg.
Depuis 2010, Vincent Maurer est ingénieur chez ÉS-Géothermie, une filiale du groupe Électricité de Strasbourg, créée en 2008 pour travailler sur le nouveau site géothermique de Rittershoffen. C’est une start-up de dix personnes (dont six ingénieurs) qui s’appuie sur le savoir-faire, l’expérience et les infrastructures du pilote scientifique du projet de géothermie de Soultz-sous-Forêts et développe une filière en géothermie. Elle réalise, entre autre, des études de faisabilité pour des entreprises de la région qui souhaitent utiliser cette énergie et travaille à l’exploration de nouveaux sites dans le nord de l’Alsace.
Travailler avec l’EOST : un retour aux sources
Dans ce cadre, Vincent Maurer a installé des stations sismologiques en collaboration avec l’École et Observatoire des Sciences de la Terre (EOST), école d’ingénieur dont il est issu. Leur objectif est de mettre en place un système d’alerte pour enregistrer toute émergence d’une microsismicité qui pourrait être induite par l’exploitation de la ressource géothermale à Rittershoffen. La collaboration entre l’EOST et le groupe ÉS s’est matérialisée très concrètement dans le cadre du Labex (laboratoire d’excellence) G-Eau-Thermie. « Les industriels sont en demande, ils savent qu’en matière de géothermie, il y a encore beaucoup de recherche fondamentale à faire. Ils sont prêts à y participer financièrement. »
Les géosciences font la synthèse entre labo et terrain
Vincent Maurer est entré à l’Université Louis Pasteur en 1998, en Deug de géosciences, après une année de prépa au lycée Kléber. Il a choisi les géosciences parce qu’il aimait cette rencontre entre le travail de terrain, et le travail en laboratoire. En 2000, titulaire du Deug, il est entré à l’EOST et a suivi en parallèle des études d’ingénieur et un cursus universitaire classique en géophysique (jusqu’au DEA).
En 2003, il fait un stage de six mois dans le laboratoire de géophysique (LDG) au Commissariat à l’énergie atomique en région parisienne. En janvier 2004, il est officiellement ingénieur, et rempile pour six mois au LDG. Puis, rentré en Alsace, il consacre quatre ans et demi à une thèse en sismologie à l’ETH de Zürich, avant d’entrer chez ÉS-Géothermie.
Une bonne ambiance et un réseau sur lequel compter
Vincent a de bons souvenirs de ces années à l’université. En Deug de géoscience, comme à l’EOST, il a toujours été dans des petites promotions, ce qui facilite l’intégration, le sentiment d’appartenance. Il s’est senti bien préparé à la vie professionnelle, même s’il a dû apprendre encore beaucoup de choses dans le monde du travail, ce qui ne lui paraît pas anormal. Il garde le contact avec ses camarades de promo. Il sait qu’il pourra compter sur eux s’il veut un jour changer de poste : « La géothermie, c’est un petit monde et aussi un secteur d’avenir car tout est encore à faire. Il y aura beaucoup d’investissements dans les prochaines années ».
Caroline Laplane
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