Jean-Christophe Marinoni : l'innovation sous un œil d'expert
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Docteur en biologie de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, Jean-Christophe Marinoni est examinateur à l’Office Européen des Brevets (OEB). Une profession exigeante au cœur de l’innovation alliant expertise scientifique et juridique. Preuve, s'il en faut, qu'avec un doctorat en poche, la recherche académique est loin d'être la seule voie possible.
Un poste pérenne à la fin du doctorat
En 1999, Jean-Christophe Marinoni s’installe à Munich avec sa famille. Quelques semaines seulement après sa soutenance de thèse de doctorat de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, il vient d’obtenir un poste d’examinateur à l’Office Européen des Brevets. Le jeune docteur a préparé le terrain bien en amont. Loin de rester focalisé sur ses travaux de recherche en biologie moléculaire et génétique humaine, qui néanmoins le passionnaient, il réalise très tôt qu’il lui faut envisager son avenir professionnel et anticiper sur la fin du doctorat. « La thèse permet de se connaître soi-même : après deux ans de travail en tant que doctorant, je ne me sentais pas fait pour la recherche sur le long terme », explique-t-il. Il commence alors à Paris, en parallèle de son doctorat, un diplôme universitaire axé sur la valorisation des inventions médicales. Cet enseignement le conforte dans son choix de bientôt quitter les paillasses du laboratoire. « Vers la fin de la thèse, l’Université Louis Pasteur m’a donné l’opportunité de suivre une courte formation concernant l’optimisation de la recherche d’un emploi. Cela m’a permis d’approfondir ma réflexion, de me poser les bonnes questions et d’apprendre certains éléments relatifs à la rédaction du CV et aux entretiens d’embauche qui m’ont sûrement aidé à faire la différence lors du recrutement », explique Jean-Christophe Marinoni en soulignant l’importance qu’il accorde à ce type d’expérience pour un doctorant.
Evaluer les inventions sur le plan scientifique et juridique
En 14 ans d’exercice, le scientifique, formé sur le terrain au droit des brevets, a évalué des centaines de demandes, dans des domaines pointus tels que les enzymes et les procédés de purifications de protéines, le clonage, les banques d’ADN et le séquençage, et récemment, les anticorps et les vaccins. « La nouveauté est le critère absolu, explique-t-il, l’invention ne doit pas avoir été publiée, même partiellement, ni même décrite oralement ». Des lois différentes entre les pays peuvent aussi conduire à un rejet : « 50% des demandes que l’on reçoit sont américaines, explique l’expert, or les lois sur les brevets aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes qu’en Europe ». L’implication que ses missions d’expertise scientifique et juridique ont dans l’économie et le monde de l’entreprise au plan international sont des éléments qui le passionnent. « J’ai la chance d’exercer un métier qui me satisfait pleinement sur le plan intellectuel et qui laisse aussi du temps pour la vie personnelle », confie le saxophoniste amateur.
Une formation stimulante en lien direct avec sa profession
Pendant sa thèse, Jean-Christophe Marinoni effectuait ses travaux de recherche au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC). « Le laboratoire est situé sur le campus d’Illkirch où se trouvent aussi plusieurs entreprises de biotechnologie. Cela me faisait un peu penser à un campus américain, se souvient-t-il, enthousiaste. L’IGBMC est une vraie fourmilière où l'on croise des chercheurs de haut niveau et des étudiants brillants. Certains de ceux que j'ai rencontrés à l'époque sont aujourd’hui devenus des pointures dans leur domaine ! », dit-il. L’expertise scientifique acquise durant cette période est à la base même de ses fonctions à l’OEB. « Aujourd’hui, en rejoignant le réseau Alumni de l’Université de Strasbourg, je souhaite répondre présent pour témoigner de mon parcours et, si je le peux, aider les doctorants à trouver un emploi », explique-t-il. Les clés de la réussite des futurs docteurs à la recherche d’un emploi résident pour lui en deux points déterminants: un questionnement actif de ce qu’ils veulent et sont capables de faire, et la mise en contact avec le monde de l’entreprise.
Un poste pérenne à la fin du doctorat
En 1999, Jean-Christophe Marinoni s’installe à Munich avec sa famille. Quelques semaines seulement après sa soutenance de thèse de doctorat de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, il vient d’obtenir un poste d’examinateur à l’Office Européen des Brevets. Le jeune docteur a préparé le terrain bien en amont. Loin de rester focalisé sur ses travaux de recherche en biologie moléculaire et génétique humaine, qui néanmoins le passionnaient, il réalise très tôt qu’il lui faut envisager son avenir professionnel et anticiper sur la fin du doctorat. « La thèse permet de se connaître soi-même : après deux ans de travail en tant que doctorant, je ne me sentais pas fait pour la recherche sur le long terme », explique-t-il. Il commence alors à Paris, en parallèle de son doctorat, un diplôme universitaire axé sur la valorisation des inventions médicales. Cet enseignement le conforte dans son choix de bientôt quitter les paillasses du laboratoire. « Vers la fin de la thèse, l’Université Louis Pasteur m’a donné l’opportunité de suivre une courte formation concernant l’optimisation de la recherche d’un emploi. Cela m’a permis d’approfondir ma réflexion, de me poser les bonnes questions et d’apprendre certains éléments relatifs à la rédaction du CV et aux entretiens d’embauche qui m’ont sûrement aidé à faire la différence lors du recrutement », explique Jean-Christophe Marinoni en soulignant l’importance qu’il accorde à ce type d’expérience pour un doctorant.
Evaluer les inventions sur le plan scientifique et juridique
En 14 ans d’exercice, le scientifique, formé sur le terrain au droit des brevets, a évalué des centaines de demandes, dans des domaines pointus tels que les enzymes et les procédés de purifications de protéines, le clonage, les banques d’ADN et le séquençage, et récemment, les anticorps et les vaccins. « La nouveauté est le critère absolu, explique-t-il, l’invention ne doit pas avoir été publiée, même partiellement, ni même décrite oralement ». Des lois différentes entre les pays peuvent aussi conduire à un rejet : « 50% des demandes que l’on reçoit sont américaines, explique l’expert, or les lois sur les brevets aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes qu’en Europe ». L’implication que ses missions d’expertise scientifique et juridique ont dans l’économie et le monde de l’entreprise au plan international sont des éléments qui le passionnent. « J’ai la chance d’exercer un métier qui me satisfait pleinement sur le plan intellectuel et qui laisse aussi du temps pour la vie personnelle », confie le saxophoniste amateur.
Une formation stimulante en lien direct avec sa profession
Pendant sa thèse, Jean-Christophe Marinoni effectuait ses travaux de recherche au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC). « Le laboratoire est situé sur le campus d’Illkirch où se trouvent aussi plusieurs entreprises de biotechnologie. Cela me faisait un peu penser à un campus américain, se souvient-t-il, enthousiaste. L’IGBMC est une vraie fourmilière où l'on croise des chercheurs de haut niveau et des étudiants brillants. Certains de ceux que j'ai rencontrés à l'époque sont aujourd’hui devenus des pointures dans leur domaine ! », dit-il. L’expertise scientifique acquise durant cette période est à la base même de ses fonctions à l’OEB. « Aujourd’hui, en rejoignant le réseau Alumni de l’Université de Strasbourg, je souhaite répondre présent pour témoigner de mon parcours et, si je le peux, aider les doctorants à trouver un emploi », explique-t-il. Les clés de la réussite des futurs docteurs à la recherche d’un emploi résident pour lui en deux points déterminants: un questionnement actif de ce qu’ils veulent et sont capables de faire, et la mise en contact avec le monde de l’entreprise.
Aurélie Angot
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Jean-Christophe Marinoni : l'innovation sous un œil d'expert
2014-04-11 15:29:16
alumni.unistra.fr
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2015-11-09 15:29:16
2015-08-24 16:36:35
Service Relations Alumni UNISTRA
Docteur en biologie de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, Jean-Christophe Marinoni est examinateur à l’Office Européen des Brevets (OEB). Une profession exigeante au cœur de l’innovation alliant expertise scientifique et juridique. Preuve, s'il en faut, qu'avec un doctorat en poche, la recherche académique est loin d'être la seule voie possible.
Un poste pérenne à la fin du doctorat
En 1999, Jean-Christophe Marinoni s’installe à Munich avec sa famille. Quelques semaines seulement après sa soutenance de thèse de doctorat de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, il vient d’obtenir un poste d’examinateur à l’Office Européen des Brevets. Le jeune docteur a préparé le terrain bien en amont. Loin de rester focalisé sur ses travaux de recherche en biologie moléculaire et génétique humaine, qui néanmoins le passionnaient, il réalise très tôt qu’il lui faut envisager son avenir professionnel et anticiper sur la fin du doctorat. « La thèse permet de se connaître soi-même : après deux ans de travail en tant que doctorant, je ne me sentais pas fait pour la recherche sur le long terme », explique-t-il. Il commence alors à Paris, en parallèle de son doctorat, un diplôme universitaire axé sur la valorisation des inventions médicales. Cet enseignement le conforte dans son choix de bientôt quitter les paillasses du laboratoire. « Vers la fin de la thèse, l’Université Louis Pasteur m’a donné l’opportunité de suivre une courte formation concernant l’optimisation de la recherche d’un emploi. Cela m’a permis d’approfondir ma réflexion, de me poser les bonnes questions et d’apprendre certains éléments relatifs à la rédaction du CV et aux entretiens d’embauche qui m’ont sûrement aidé à faire la différence lors du recrutement », explique Jean-Christophe Marinoni en soulignant l’importance qu’il accorde à ce type d’expérience pour un doctorant.
Evaluer les inventions sur le plan scientifique et juridique
En 14 ans d’exercice, le scientifique, formé sur le terrain au droit des brevets, a évalué des centaines de demandes, dans des domaines pointus tels que les enzymes et les procédés de purifications de protéines, le clonage, les banques d’ADN et le séquençage, et récemment, les anticorps et les vaccins. « La nouveauté est le critère absolu, explique-t-il, l’invention ne doit pas avoir été publiée, même partiellement, ni même décrite oralement ». Des lois différentes entre les pays peuvent aussi conduire à un rejet : « 50% des demandes que l’on reçoit sont américaines, explique l’expert, or les lois sur les brevets aux Etats-Unis ne sont pas les mêmes qu’en Europe ». L’implication que ses missions d’expertise scientifique et juridique ont dans l’économie et le monde de l’entreprise au plan international sont des éléments qui le passionnent. « J’ai la chance d’exercer un métier qui me satisfait pleinement sur le plan intellectuel et qui laisse aussi du temps pour la vie personnelle », confie le saxophoniste amateur.
Une formation stimulante en lien direct avec sa profession
Pendant sa thèse, Jean-Christophe Marinoni effectuait ses travaux de recherche au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC). « Le laboratoire est situé sur le campus d’Illkirch où se trouvent aussi plusieurs entreprises de biotechnologie. Cela me faisait un peu penser à un campus américain, se souvient-t-il, enthousiaste. L’IGBMC est une vraie fourmilière où l'on croise des chercheurs de haut niveau et des étudiants brillants. Certains de ceux que j'ai rencontrés à l'époque sont aujourd’hui devenus des pointures dans leur domaine ! », dit-il. L’expertise scientifique acquise durant cette période est à la base même de ses fonctions à l’OEB. « Aujourd’hui, en rejoignant le réseau Alumni de l’Université de Strasbourg, je souhaite répondre présent pour témoigner de mon parcours et, si je le peux, aider les doctorants à trouver un emploi », explique-t-il. Les clés de la réussite des futurs docteurs à la recherche d’un emploi résident pour lui en deux points déterminants: un questionnement actif de ce qu’ils veulent et sont capables de faire, et la mise en contact avec le monde de l’entreprise.
Aurélie Angot
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