Diplômée de l’ESBS (école supérieure de biotechnologie de Strasbourg), Aurore Bernier est passionnée par l’innovation scientifique et les biotechnologies. Avec son diplôme complémentaire en management à Nice, elle aide les chercheurs d’Aix-Marseille à préparer et gérer leurs contrats avec l’industrie.

Protisvalor est la filiale de valorisation de la recherche de l’Université d’Aix-Marseille. Avec une trentaine de collaborateurs, elle accompagne les chercheurs dans le montage et la gestion de leurs contrats partenariaux et de leurs projets financés par la Commission européenne. Aurore est entrée chez Protisvalor en 2012, d’abord pour gérer les projets européens, puis les contrats partenariaux depuis 2015.

« J’aime aider les chercheurs »

Elle se rend dans les laboratoires de l’Université pour informer les chercheurs, afin que ceux-ci s’adressent à elle lorsqu’ils ont des projets de collaboration avec des industriels. Elle définit alors avec eux le budget, les conditions financières et de propriété intellectuelle du contrat, avant de passer le relais à ses collègues du service juridique qui le rédigeront. Ce faisant, elle est au contact permanent de la recherche et de l’innovation, sa principale motivation. « J’aime écouter lorsqu’ils m’expliquent leurs travaux, c’est toujours plaisant de découvrir tous ces environnements de recherche. Et j’aime aider les chercheurs : nous leur donnons les outils pour leur faciliter la vie » explique-t-elle.

Les contrats sont confidentiels, impossible pour elle de citer des exemples, mais les thèmes vont de l’environnement aux sciences humaines (étudier le comportement de consommateurs), des sciences de la vie (développer une nouvelle molécule) à la physique (mettre au point de nouvelles surfaces optiques). Tous les domaines scientifiques sont concernés.

Biotechnologie et management

Son double profil - ingénieure en biotechnologie diplômée en 2010 et master en administration des entreprises et management à l’IAE de Nice - est taillé pour le poste et lui a permis d’évoluer. Son envie professionnelle est, à moyen terme, de poursuivre sa carrière dans une entreprise de biotechnologie ou pharmaceutique, son premier rêve professionnel.

De ses années à l’ESBS, elle retient avant tout l’ambiance, « l’esprit de famille » au sein de sa « petite » promotion (40 étudiants). « J’y ai trouvé un groupe d’amis extraordinaires, que j’ai toujours », dit-elle en riant. La formation trinationale les amenait à passer ensemble plusieurs semaines à Freibourg, Karlsruhe ou Bâle, ce qui, forcément, renforce les liens.

Présidente des alumni de l’ESBS

Depuis 2015, elle est présidente de l’Association des anciens de l’ESBS, une fonction dans laquelle elle s’investit soirs et week-ends. « Je me suis rendue compte que le réseau est très important. Et j’ai pris conscience de la richesse de celui de l’école. Je suis très contente, cette fonction de présidente m’a donné beaucoup de confiance en moi ». De son expérience encore brève, elle conseille aux étudiants « d’être patients » pour accéder au poste de leur rêve. « On a rarement le boulot parfait en sortant de l’école, mais on peut passer par un chemin détourné et les choses arriveront. »

Stéphanie Robert