Anne-Gaëlle Morin : aller simple pour l'Australie
« Comme certains croient au rêve américain, moi je vis le rêve australien ! » Si Anne-Gaëlle Morin ne s’explique pas ce choix de vie en Australie de manière rationnelle, elle se souvient d’une institutrice qui lui avait parlé de ce pays. « Depuis c’est resté en moi, ça a germé et je m’étais dit que j’irai au moins une fois pour améliorer mon anglais ! » Aujourd’hui, la jeune femme de 30 ans travaille au Ministère de la santé d’Australie méridionale en tant que conseillère en communication.
Elle a fait ses premiers pas au pays des kangourous lors d’un stage à la Maison de la France à Sydney entre novembre 2005 et mai 2006. « Il fallait avoir une expérience à l’étranger pour intégrer le master 2 Coopération et communication internationales proposé par l’Université de Strasbourg », explique Anne-Gaëlle Morin, tentée par les cours et les débouchés de ce diplôme après une licence LEA – Commerce international et une maîtrise en marketing et management international obtenue à l’Université de Haute-Bretagne.
Un stage qui se transforme en CDI
Mais finalement son passage sur les bancs de l’UFR Langues et sciences humaines appliquées fut bref – six mois – le deuxième semestre étant dédié aux stages. Anne-Gaëlle a saisi cette opportunité pour retourner en Australie. Depuis son départ, en février 2007, elle n’en est pas revenue. Après six mois de stage, l’entreprise d’objets promotionnels pour laquelle elle travaillait en tant que chargée de marketing et de communication l’a gardé en CDI. Si elle a été licenciée pour cause économique en 2009, elle a su rebondir. D’abord avec un poste de coordinatrice marketing pour un groupe immobilier et depuis novembre 2010, au service communication du Ministère de la santé d’Australie méridionale à Adélaïde. « Les deux premières années, je gérais des projets très divers. Nous fonctionnons un peu comme une agence de communication avec plusieurs clients : les différentes branches du ministère nous sollicitent pour monter des projets, des plans de communication de l’élaboration à la mise en œuvre », explique Anne-Gaëlle.
Des cours utiles au quotidien
Depuis juin 2012, elle est chargée plus spécifiquement du projet d’informatisation dans les hôpitaux pour permettre le partage des dossiers médicaux entre les établissements d’Australie méridionale. « Mon rôle est de communiquer auprès des personnels soignants, des partenaires et des patients bien sûr ! » Et elle assure que sa formation strasbourgeoise l’aide énormément au quotidien. « Les cours de communication internationale durant lesquels nous devions, par groupe de deux, établir des stratégies marketing pour une marque, me servent tous les jours pour développer des plans de communication », confie la jeune femme qui insiste aussi sur l’intérêt des cours de langues adaptés à son domaine.
Si son incursion dans la capitale alsacienne n’a duré que peu de temps, Anne-Gaëlle a tout de même tenu à s’inscrire dans le réseau alumni de l’université d’abord par curiosité, pour comparer son parcours aux autres mais aussi pour partager son expérience. « Si je décidais de revenir en France, je consulterai certainement le réseau pour voir s’il y a des opportunités, mais ce n’est pas du tout d’actualité pour le moment », avoue la jeune femme qui est, depuis mi-juillet, franco-australienne !
Floriane Andrey
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