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Maria Victoria Hernandez : Aider les autres « à se libérer »

Portraits

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17/07/2017

Psychothérapeute et psychologue, Maria Victoria Hernandez s’est forgé une approche plurielle et personnelle avec son chemin de vie et ses 32 ans de pratique. Approche qu’elle met au bénéfice de ses patients, pour qu’ils puissent se libérer de leurs souffrances, angoisse, blocages ou addictions.

« J’aime particulièrement une phrase du philosophe Wittgenstein qui dit en substance : ʺS’il y a un problème dans ta vie, c’est dans ta vie que la solution estʺ ». Autrement dit, elle préfère aider les gens « à vivre dans leur réalité, plutôt que de tisser et retisser la toile du psychisme ». Cette vision est le fruit de son cheminement. Ses études à la Faculté de psychologie de Strasbourg, de 1980 à 1985, du Deug au DEA, l’ont formée à la psychanalyse freudienne et lacanienne. Elle se souvient encore du plaisir d’étudier dans ces bâtiments et ces beaux amphithéâtres en bois de l’époque allemande, un lieu « symbolique ».

De la psychanalyse lacanienne à l’hypnose ericksonienne

Comme Freud et Lacan ne lui suffisaient pas pour pratiquer, elle s’est formée à la PNL (programmation neuro-linguistique), puis à l’approche de Palo Alto axée sur la communication. Elle s’est intéressée à la psychologie humaniste, à la psychologie existentielle, puis à Jung et à l’hypnose ericksonnienne, et enfin aux neurosciences qui lui permettent de mieux comprendre le mental et son fonctionnement. La psychologue est constamment en chemin. « Mon approche est aujourd’hui très personnelle, nourrie de toutes ces méthodes, théories et outils. Cela m’offre une plus grande palette, je ne suis pas enfermée dans un seul modèle, tout dépend de la personne et de la relation thérapeutique » explique-t-elle.

« Naître à soi-même »

Installée en libéral depuis 2003, la psychologue est spécialisée dans les problèmes de couple et la sexologie qui représente environ la moitié de son activité. Elle constate l’impact grandissant d’internet dans les souffrances : addictions aux jeux vidéo, à la pornographie, aux réseaux sociaux. Elle voit aussi s’accentuer les problèmes dans la relation de couple, mise à mal par les injonctions professionnelles, l’évolution des attentes, le stress de la vie quotidienne. « Ce qui me porte, est de participer à libérer une personne de son aliénation, de ses entraves… de lui permettre de naître à soi-même. » dit-elle.

Avant de s’installer à son compte, elle a été psychologue pour la protection de l’enfance dans un établissement vosgien, chargée de projet pour l’insertion des bénéficiaires du RMI avant d’effectuer plusieurs missions de psychologue pour des associations, auprès de publics en difficulté : jeunes en insertion, femmes toxicomanes, SDF…

L’université : « quelque chose de sacré »

Pour Maria Victoria Hernandez, « l’université est l’accès à la connaissance, c’est quelque chose de sacré. C’est un système démocratisé précieux qui doit être préservé. Elle doit rester un lieu libre d’un quelconque service professionnel. Il faut accepter qu’elle soit un lieu d’ouverture vers rien d’autre que la culture et le savoir pour élever les personnes. C’est un projet humaniste d’accès à la connaissance pour le plus grand nombre. L’université m’a apporté ce possible-là. Pour moi, ce sont des valeurs fortes. »

Son expérience lui permet de donner ce conseil aux étudiants : « La psychologie est avant tout un travail sur soi avant d’être un travail sur les autres. Pour être un bon psychologue, il faut être passionné car c’est très exigeant, difficile, déroutant. Il faut pouvoir y consacrer tout ce temps d’apprentissage, de lecture, de recherche constant ».

 

Propos recueillis par Stéphanie Robert

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