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Georges Dahm : la chimie pour la santé

Portraits

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02/11/2015

Après sa licence, son master et son doctorat en chimie à l’Université de Strasbourg, Georges Dahm a décroché son premier poste dans son pays natal, le Luxembourg. Au Laboratoire National de Santé, il analyse les aliments ou les poussières pour détecter et quantifier d’éventuels polluants.

Sa profession : la surveillance biologique de l’environnement
Le Laboratoire national de santé est un établissement public de 250 salariés, placé sous la tutelle du ministère luxembourgeois de la Santé. Il joue un rôle d’expertise en matière de santé publique pour le diagnostic, la surveillance et la prévention des maladies humaines (toxicologie, épidémiologie, contrôle des médicaments et des aliments, surveillance biologique de l’environnement, maladies infectieuses ou héréditaires…). C’est précisément dans le service de « surveillance biologique et environnementale » que travaille Georges Dahm depuis juillet 2015.
Avec son bagage de chimiste et les techniques d’analyse apprises à l’Université de Strasbourg, notamment la spectrométrie de masse, il détecte et mesure la concentration en substances dangereuses, tels que les métaux lourds, les phtalates ou les composés organiques volatiles, dans les prélèvements fournis au Laboratoire. Ce sont par exemple des poussières domestiques, des échantillons de sang ou de sérum de patients, ou encore des échantillons d’aliments.
C’est l’utilité sociale et médicale du poste qui a attiré le jeune docteur vers cet emploi, repéré grâce à une annonce sur internet. Son travail se partage entre le laboratoire et la gestion de projets.

Ses études : vers la synthèse de complexes métalliques anticancéreux
Après sa première année de licence au Luxembourg, Georges Dahm a choisi la Faculté de chimie de Strasbourg pour y poursuivre son cursus. « Strasbourg est une très bonne université pour la chimie, c’est la première université française en la matière au classement de Shanghai. Et puis, c’est une très belle ville » dit-il. Il obtient sa licence en 2009, son master en chimie moléculaire et supramoléculaire en 2011. Son stage au département des matériaux organiques de l’IPCMS (Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg), sous la direction de Stéphane Bellemin-Laponnaz, lui donne envie encore de poursuivre en thèse, dans ce même laboratoire.
Son thème de recherche est alors la synthèse de complexes métalliques, à base de platine ou de palladium, pour la mise au point de nouvelles molécules thérapeutiques contre le cancer. Il recherche la manière de coupler ces complexes à des vecteurs (comme les œstrogènes dans le cas du cancer du sein) pour cibler spécifiquement les cellules cancéreuses et épargner les cellules saines. Les tests in vitro et in vivo sur des souris, en collaboration avec la Faculté de pharmacie, ont révélé des résultats très encourageants en termes d’efficacité. Et ce, sans effets secondaires, c’est tout l’intérêt de ces nouvelles molécules. Une autre doctorante poursuit actuellement ses recherches, ce qui enchante le jeune homme, car cela montre le bien-fondé et les perspectives prometteuses de son travail.
Stéphanie Robert
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