Formé à Tunis, puis à l'Université de Strasbourg, où il a obtenu son master en observation de la terre et géomatique, Hamza Elmabrouk fait carrière dans les télécommunications, comme chef de projet pour le déploiement de la fibre et depuis en un an pour celui du réseau radio chez Axione, une filiale du Groupe Bouygues. 

Hamza Elmabrouk est entré chez Axione en 2018, comme référent fibre. Pendant quatre ans, il a piloté la production des études techniques pour le déploiement de la fibre dans l'Ain (distribution, collecte et transport). « J'étais très intéressé par l'architecture de réseau, et par l'utilité sociale : apporter la fibre là où les habitants en ont besoin, pour permettre le télétravail, la télémédecine, connecter les personnes âgées à leur famille, c'est pour moi une cause noble » dit-il.

Déploiement des évolutions

Depuis un an, il est chef de projet radio. Il veille au déploiement des évolutions des sites de radiotélécommunication pour le réseau Bouygues, qui comprennent les antennes 5G et tout l'équipement nécessaire pour la téléphonie mobile. « Ma mission est celle de conducteur de travaux : études des travaux, installation, mise en service et démontage des équipements, reporting client, coordination des différents intervenants, planification et suivi des travaux... » explique-t-il.

 « C'est un peu un virage complet par rapport à mes études de télédétection et géomatique, mais j'avais envie de sortir de ma zone de confort, de découvrir tout le cycle d'un projet de télécommunication. J'aime être confronté à une nouvelle problématique, un nouveau défi à relever. J'aime mettre la main à la pâte, voir se réaliser un projet que j'ai conçu, le remettre opérationnel et de qualité au client, être satisfait du résultat, ça me fait plaisir » dit-il. 

Nouvelle étape dans sa carrière, le jeune homme est en train de créer son entreprise de conseil axé sur les services multi-techniques, avec des amis.

Observer et cartographier la terre

Hamza Elmabrouk est né et a grandi en Tunisie. Il étudie la géomatique puis la télédétection appliquée à l'environnement à l'Université de Tunis, de 2013 à 2016. Il arrive à Strasbourg l'année suivante pour réaliser son master 2 Observation de la terre et géomatique à la Faculté de géographie. « Je suis passionné par l'acquisition des données et leur traitement pour observer la terre, et in fine les utiliser pour une aide à la décision » commente-t-il. Il réalise son stage de master 2 au laboratoire de l'EOST où il étudie l'évolution temporelle des mouvements du sol à Djibouti, grâce à la technologie Insar (interférométrie radar satellitaire). « Il s'agissait de quantifier et cartographier les mouvements à une précision millimétrique ».

Il garde un souvenir nostalgique : « L'Université de Strasbourg est l’une des 100 meilleures universités au monde, de nombreuses personnalités en sont diplômées. Je suis fier de l’avoir intégrée et d’en être diplômé, elle a des moyens, des technologies de pointe et des scientifiques de haut niveau. C'était une très belle expérience, je ne garde que de très bons souvenirs. L'environnement universitaire me manque d'ailleurs, j'aimais être au fait des dernières découvertes et technologies, assister à des conférences, ça enrichissait mon réseau et mon monde professionnel » dit-il. 

« Viser la lune pour atteindre le ciel »

« Il faut toujours viser plus haut. Visez la lune pour atteindre le ciel » recommande-t-il. « On a des opportunités et des ressources en France. L'université met à disposition tout ce qui est nécessaire pour réussir. Allez jusqu'au bout et faites de la recherche, on a besoin des chercheurs. Pour ma part, si c'était à refaire, j'irais jusqu'au bout, la recherche me tient à cœur. Ne restez pas bloqué derrière des obstacles, tout est possible si vous avez la motivation, l'envie de faire et de réussir ».

Propos recueillis par Stéphanie Robert