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Sylvestre Bonnet : un chimiste aux Pays-Bas

Témoignages

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14/04/2014

Sylvestre Bonnet est un jeune enseignant-chercheur en chimie à l’Université de Leyde, aux Pays-Bas.  Après un DEA, il termine une thèse en chimie des matériaux à Strasbourg, en 2005. Séduit par l’international, il part effectuer des recherches postdoctorales dans les universités d’Utrecht et de Leyde jusqu’à sa titularisation en 2012.
 

En quoi consiste votre métier ?

En tant qu’enseignant-chercheur, je consacre 20 à 30 % de mon temps à l’enseignement. J’encadre les expériences « à la paillasse » de mes étudiants. En recherche, la réponse aux appels d’offre de l’organisation néerlandaise pour la recherche scientifique (NWO) ou de la Communauté européenne constitue une part importante de mon activité. Elle exige un investissement conséquent compte tenu du niveau élevé de compétition. En outre, je participe à des colloques pour échanger avec d’autres chercheurs.
 

Quelles sont vos motivations et vos projets professionnels ?

Après les classes préparatoires, j’aimais l’idée d’enseigner la physique, mais ma rencontre avec des chercheurs dans des laboratoires de chimie à l’ENS Lyon a été décisive. Leur initiation a éveillé une vraie vocation pour la recherche, malgré les difficultés qu’elle peut présenter. Mon objectif est pour le moment de devenir professeur.
 

Que vous a apporté votre formation à l’Université de Strasbourg dans votre parcours ?

Le travail avec des chercheurs renommés a été l’apport le plus important. La faculté et les laboratoires de chimie de Strasbourg m’ont permis d’évoluer dans un milieu cosmopolite en plus des liens particuliers que j’ai pu tisser à cette période. La visite régulière de grands professeurs et de prix Nobels étrangers a certainement été une richesse pendant ma thèse, et une aide pour mon internationalisation depuis.
 

Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre passage à l'Unistra ?

Mon engagement dans la réforme du monitorat en 2004, avec l’encouragement de mon directeur de thèse, a été très enrichissant. En tant que moniteur, j’enseignais en plus de mes activités de recherche durant la thèse. Par ailleurs, j’ai participé à une expérience très instructive, proposée par le service multimedia de l’Université, consistant à décrire sa thèse « à sa grand-mère » dans un film de 3 minutes. Expliquer ce qu’est une molécule et la chimie avec des modèles en plastique dans un vocabulaire accessible est un exercice très formateur.
 

Quelle est votre attente majeure vis-à-vis du réseau Alumni ?

Les réseaux alumni à Leyde sont très puissants. Les alumni octroient des bourses aux étudiants. Les aides peuvent ainsi pallier la reproduction des élites en soutenant l’accès de tous à l’enseignement supérieur. Dans les universités françaises, ils doivent se développer car les gens n’ont pas encore l’habitude de donner de l’argent. Les contributions pourraient également participer à résoudre des problèmes d’ordre technique à l’Université, par exemple la réparation des équipements.
 

Propos recueillis par N. Hess, étudiante en master 2 communication scientifique

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