Rencontre virtuelle avec 2 diplômé.e.s des Sciences de la Vie : Alexandre Huchelmann et Emilie Fournier
La dernière séquence en visio autour du parrainage en 2021 a accueilli deux experts en biotechnologie. Il s’agit d’Emilie Fournier et d’Alexandre Huchelmann. Tous deux alumni et docteurs de l’Université de Strasbourg.
En effet, Emilie a préparé sa thèse à l’IBMC et soutenu en 2010. Ce parcours académique lui a permis d’acquérir et de développer un ensemble de compétences théoriques et pratiques qui constituent le cœur de son activité. Son expérience professionnelle s’est enrichie au fil des ans par son passage chez Roche et d’autres employeurs. En quittant le milieu académique et de l’entreprise, elle s’est orientée vers l’entrepreneuriat, en créant son activité qui lui a permis d’accompagner le développement de plusieurs startups dans la région. Elle note surtout l’acquisition de compétences en recrutement, en gestion de projets, en résolution de problèmes. C’est la somme de ces compétences et des qualités acquises lors de son expérience doctorale qui constitue un véritable capital qu’elle déploie actuellement au service des entreprises et qui peut également servir pour les étudiants et jeunes diplômés. Emilie a travaillé avec plusieurs entreprises en Alsace, notamment Fizimed, Dianosic, Pixacare ou HypnoVR.
Pour sa part, Alexandre est passé par la licence, le master et le doctorat en biotechnologie moléculaire, à l’université de Strasbourg. Sa thèse soutenue en 2013, il a poursuivi son parcours par un post-doc en Suède puis un second en Belgique. Installé à Bruxelles, ville européenne et cosmopolite, il a passé le concours sur les contrats européens et officie actuellement au service de la sécurité alimentaire. Il s’occupe de l’évaluation des risques conformément à la législation européenne. Concernant cet aspect de son travail, il remarque avoir fait un master en droit européen à l’Institute for European Studies à la VUB. Disponible pour apporter une aide aux jeunes diplômés et aux étudiants, Alexandre insiste sur la nécessité du réseautage qui permet de saisir ce que font les acteurs sur leur poste, étant donné que les intitulés peuvent fausser parfois la réalité des missions confiées.
Par ailleurs, les deux experts soulignent l’existence des opportunités professionnelles dans leur domaine et invitent les étudiants à mieux se préparer. Concernant les possibilités d’emploi à la Commission européenne, le doctorat n’est pas une exigence. Une licence 3 peut suffire pour intégrer un poste. Cependant, le recrutement étant soumis au concours, une bonne préparation exige de sortir de sa zone de confort, d’élargir sa curiosité sur un ensemble de questions qui ne sont pas forcément en lien direct avec les fonctions visées. La curiosité et la passion sont des qualités précieuses dans le domaine de la biotechnologie, mais également dans les autres domaines.
S’agissant des stages, nos experts notent l’importance pour les étudiants de les faire si les possibilités se présentent. En plus de l’immersion dans un environnement normé, le bénéfice pour les étudiants est de monter en compétences et en confiance. Ils conseillent aux étudiants et jeunes diplômés d’aller aux manifestations, de contacter les pros sur LinkedIn, d’oser faire le premier pas et de construire leur réseau. La rencontre avec les professionnels accroit les possibilités de recueillir des informations pertinentes et de saisir d’intéressantes opportunités.
Enfin, nos deux experts soulignent leur intérêt de revenir, dans quelques années, réinvestir leurs compétences au service de l’enseignement et de la formation des jeunes.
Propos recueillis par Alioune Bah
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