Nathalie Scouarnec : des sciences analytiques au packaging
Ce poste, elle le doit, en particulier, à ses stages successifs, primordiaux, pour affiner son projet professionnel. Après un stage de technicien dans un laboratoire de chimie océanographique ou elle analyse des échantillons de fonds marins, elle est ingénieur-stagiaire en Allemagne, à Düsseldorf, alors qu’au départ elle ne parle pas l’allemand, dans le département Qualité chez Cognis. En année de professionnalisation, elle continue dans le domaine des sciences analytiques au département des procédés biotechnologiques de Sanofi-Aventis puis, connaît sa première expérience dans le domaine du packaging chez Procter & Gamble à Bruxelles où elle apprend à travailler dans un milieu interculturel sur des concepts de packaging pour lessives dans les pays en voie de développement. « J’ai même pu procéder à des tests auprès de consommateurs au Caire », nous confie-t-elle. Après un stage R&D chez L’Oréal, elle obtient son diplôme d’ingénieur et part au Pérou en humanitaire et éco-volontariat. A son retour, et grâce à son expérience chez Procter & Gamble, elle obtient un poste au Centre d’Expertise Packaging chez L’Oréal.
Pour mener à bien son rôle d’expertise, elle s’appuie sur ses connaissances en chimie analytique en utilisant diverses techniques d’analyse des matériaux (spectrométrie infrarouge, DSC, etc.) ou de caractérisation (énergie de surface, pouvoir filtrant, colorimétrie, etc.). Elle a également une mission de gestion des matériaux afin, par exemple, de trouver des alternatives pour éviter les situations de monopole sur certains matériaux. Garante de la matériau-vigilance, elle forme, notamment, les collaborateurs de L’Oréal à l’application de REACH dans le domaine du packaging. Autres missions du laboratoire matériaux : la réalisation de tests d’agrément qui consistent à vérifier la qualité de produits standards fournisseurs ou encore le support à l’innovation pour développer de nouvelles technologies.
Sa formation à l’ECPM lui a, dit-elle, « donné de bonnes bases scientifiques en chimie et polymères, ainsi que la rigueur nécessaire à ce métier ». Ensuite, « il faut être curieux et apprendre au fur et à mesure ». « Ce qui me plaît dans ce métier, conclut Nathalie Scouarnec, c’est la diversité des échanges. Chaque jour est différent : on travaille sur une grande variété de sujets avec toutes les marques, toutes les divisions de L’Oréal, dans toutes les zones géographiques du monde. »
Muriel Aubeneau
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