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Martine Roegel : donner aux étudiants une vision pratique de leur futur métier

Témoignages

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12/11/2013

Martine Roegel est médecin conseiller à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale d’Alsace.
 

Vous avez effectué votre parcours d’étudiante à l’Université de Strasbourg. Quels souvenirs gardez-vous de ces années ?

Avant de démarrer mes études de médecine, je pratiquais l’équitation en compétition. Une fois à l’université, j’ai eu le plaisir de pouvoir continuer à exercer ma passion. Avec d’autres étudiants, nous avons créé l’Association des étudiants cavaliers de la Faculté de médecine, et nous avons participé à des concours en Allemagne ou en Belgique notamment. Outre la pratique sportive, cela m’a permis de faire des rencontres très intéressantes. Sur le plan de la formation, j’ai regretté de ne pas avoir accès à plus de mise en pratique tout au long de mon cursus. La médecine est un métier de terrain, une profession où le relationnel entre beaucoup en jeu. Les connaissances théoriques que je recevais étaient foisonnantes et de qualité mais les mises en situation étaient trop peu nombreuses. Certains collègues abandonnaient leurs études après cinq ou six ans de travail ardu car ils découvraient seulement alors qu’ils n’étaient pas faits pour ce métier. Je pense que le manque de pratique est un écueil de la formation universitaire. A l’époque, en tout cas.
 

L’Université de Strasbourg s’engage dans la mise en place d’un réseau Alumni. Qu'en pensez-vous ?

C’est quelque chose qui manquait. Quand on termine ses études, on ferme la porte des amphithéâtres pour se lancer, tête baissée, dans la vie active. On peut vite se perdre de vue. Au début, cela ne nous préoccupe pas trop, mais au bout d’un certain temps, on ressent souvent le besoin de renouer des relations qui avaient été fortes et durables. Le réseau pourrait rendre ces retrouvailles plus aisées. Il pourrait aussi permettre une ouverture vers d’autres cultures que celle de la composante dans laquelle on a évolué en tant qu’étudiant. Et il pourrait aussi constituer un outil d’aide à l’insertion professionnelle.
 

Que seriez-vous prête à apporter au Réseau des Alumni ?

Ceux qui ont l’expérience de la profession peuvent montrer en quoi cela consiste sur le terrain. Ils peuvent dérouler leur carrière, dire comment ils ont débuté, les difficultés qu’ils ont rencontrées et où ils en sont aujourd’hui. Ils peuvent aussi expliquer ce qu’ils retirent de leur travail et de leur carrière. Les témoignages d’alumni, voire une forme de parrainage ou de tutorat, pourraient donner aux étudiants une vision pratique de leur futur métier. Il ne faudrait pas que cela soit trop chronophage mais je serais prête à le faire avec de futurs médecins par exemple. Je le fais déjà un peu sans que cela soit formalisé.
 

Propos recueillis par Aurélie Angot

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