Denise Hirsch : valorisation et transfert des résultats de la recherche médicale
DEA en biochimie, maîtrise en droit, diplôme en propriété intellectuelle, Denise Hirsch a obtenu tous ses diplômes à l’Université de Strasbourg. Son profil rare et pointu, allié à sa personnalité travailleuse et dynamique, lui a permis d’accéder au poste* dont elle rêvait dans cette institution « prestigieuse » qu’est l’Inserm.
« Je me suis ennuyée dès le premier jour » dit-elle en repensant à son premier poste, visiteuse médicale pour une société pharmaceutique, à l’issue de ses études de biochimie à l’Université de Strasbourg, du Deug au DEA. Parce qu’« il faut bien vivre », elle y reste, mais avec la ferme intention d’ajouter « une autre casquette à son profil ». Pendant 4 ans, elle travaille le jour et suit les cours à la Fac de droit, le soir et le week-end, et obtient ainsi sa maîtrise. Assez naturellement, elle enchaîne avec le diplôme du CEIPI (Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle à Strasbourg) en 1987, de niveau master, une alliance entre les sciences et le droit.
« J’ai étudié les sciences parce que fondamentalement, c’est mon esprit, mais j’ai adoré le droit. C’était structuré, passionnant. Les deux m’ont apporté une rigueur de pensée, une capacité d’adaptation, l’autonomie et la capacité de construire un réseau relationnel » analyse-t-elle. « Je me souviens d’un professeur de biologie en 1ère année qui nous expliquait l’évolution du cerveau des vertébrés tout en traçant des dessins artistiques au tableau, c’était absolument impressionnant. Le doyen de la fac de droit nous enseignait le droit pénal, avec ses cheveux longs et ses santiags. Avec ses histoires de voyous et de gangsters, on se serait cru dans un film policier écrit par Michel Audiard ».
De chasseur de tête en chasseur de tête
Avec ce profil expert, elle a été repérée à trois reprises par des chasseurs de têtes qui lui offraient une nouvelle étape dans sa carrière : d’abord en 1988 pour intégrer un cabinet parisien spécialisé en propriété industrielle, dans lequel elle restera pendant 13 ans ; puis pour créer le service brevet chez Pfizer ; et en 2006 pour gérer la propriété intellectuelle de l’Inserm. « C’est une institution prestigieuse qui m’a toujours fait rêver. J’ai accepté une réduction de mon salaire de 30% » dit-elle.
Son métier : « contribuer aux avancées de la science et de la médecine »
Inserm Transfert est une filiale de l’Inserm créée en 2000 pour valoriser et transférer les résultats de la recherche issus des équipes de l’Institut. Denise Hirsch définit la stratégie de propriété intellectuelle et gère le portefeuille de familles de brevets tout au long de leur vie, y compris une fois qu’elles sont licenciées auprès d’un partenaire industriel. Il peut s’agir de médicaments ou de produits de diagnostic, comme le vaccin contre l’hépatite B, le test diagnostic du papillomavirus ou celui de nombreuses maladies génétiques.
Depuis cette année, elle a également pris la responsabilité des partenariats institutionnels avec les autres organismes de recherche et les universités. Sa mission consiste à négocier, contractualiser, créer et gérer les relations partenariales. Elle manage deux équipes (14 personnes au total), et passe l’essentiel de son temps en réunion et au téléphone. « J’aime beaucoup travailler en équipe, construire quelque chose ensemble qui soit efficace, où chacun apporte son savoir. Avec quelques 13000 personnes, l’Inserm est une grande institution, qui a une valeur inestimable, au service de la santé de demain. C’est toujours un challenge, c’est très stimulant.»
« Merci »
Elle exprime une forte gratitude envers son université. « J’y suis restée 10 ans. C’était absolument génial. Elle m’a beaucoup donné, elle fait partie de ma vie. Je défends beaucoup l’université, c’est une institution républicaine, démocratique, qui délivre un vrai enseignement de qualité. Pour peu que l’on s’accroche, on peut faire de très belles carrières. L’université construit des profils riches, non formatés ». Le sien en est un bel exemple.
* Denise Hirsch est directrice de la propriété intellectuelle et des partenariats institutionnels, Inserm Transfert
« Je me suis ennuyée dès le premier jour » dit-elle en repensant à son premier poste, visiteuse médicale pour une société pharmaceutique, à l’issue de ses études de biochimie à l’Université de Strasbourg, du Deug au DEA. Parce qu’« il faut bien vivre », elle y reste, mais avec la ferme intention d’ajouter « une autre casquette à son profil ». Pendant 4 ans, elle travaille le jour et suit les cours à la Fac de droit, le soir et le week-end, et obtient ainsi sa maîtrise. Assez naturellement, elle enchaîne avec le diplôme du CEIPI (Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle à Strasbourg) en 1987, de niveau master, une alliance entre les sciences et le droit.
« J’ai étudié les sciences parce que fondamentalement, c’est mon esprit, mais j’ai adoré le droit. C’était structuré, passionnant. Les deux m’ont apporté une rigueur de pensée, une capacité d’adaptation, l’autonomie et la capacité de construire un réseau relationnel » analyse-t-elle. « Je me souviens d’un professeur de biologie en 1ère année qui nous expliquait l’évolution du cerveau des vertébrés tout en traçant des dessins artistiques au tableau, c’était absolument impressionnant. Le doyen de la fac de droit nous enseignait le droit pénal, avec ses cheveux longs et ses santiags. Avec ses histoires de voyous et de gangsters, on se serait cru dans un film policier écrit par Michel Audiard ».
De chasseur de tête en chasseur de tête
Avec ce profil expert, elle a été repérée à trois reprises par des chasseurs de têtes qui lui offraient une nouvelle étape dans sa carrière : d’abord en 1988 pour intégrer un cabinet parisien spécialisé en propriété industrielle, dans lequel elle restera pendant 13 ans ; puis pour créer le service brevet chez Pfizer ; et en 2006 pour gérer la propriété intellectuelle de l’Inserm. « C’est une institution prestigieuse qui m’a toujours fait rêver. J’ai accepté une réduction de mon salaire de 30% » dit-elle.
Son métier : « contribuer aux avancées de la science et de la médecine »
Inserm Transfert est une filiale de l’Inserm créée en 2000 pour valoriser et transférer les résultats de la recherche issus des équipes de l’Institut. Denise Hirsch définit la stratégie de propriété intellectuelle et gère le portefeuille de familles de brevets tout au long de leur vie, y compris une fois qu’elles sont licenciées auprès d’un partenaire industriel. Il peut s’agir de médicaments ou de produits de diagnostic, comme le vaccin contre l’hépatite B, le test diagnostic du papillomavirus ou celui de nombreuses maladies génétiques.
Depuis cette année, elle a également pris la responsabilité des partenariats institutionnels avec les autres organismes de recherche et les universités. Sa mission consiste à négocier, contractualiser, créer et gérer les relations partenariales. Elle manage deux équipes (14 personnes au total), et passe l’essentiel de son temps en réunion et au téléphone. « J’aime beaucoup travailler en équipe, construire quelque chose ensemble qui soit efficace, où chacun apporte son savoir. Avec quelques 13000 personnes, l’Inserm est une grande institution, qui a une valeur inestimable, au service de la santé de demain. C’est toujours un challenge, c’est très stimulant.»
« Merci »
Elle exprime une forte gratitude envers son université. « J’y suis restée 10 ans. C’était absolument génial. Elle m’a beaucoup donné, elle fait partie de ma vie. Je défends beaucoup l’université, c’est une institution républicaine, démocratique, qui délivre un vrai enseignement de qualité. Pour peu que l’on s’accroche, on peut faire de très belles carrières. L’université construit des profils riches, non formatés ». Le sien en est un bel exemple.
* Denise Hirsch est directrice de la propriété intellectuelle et des partenariats institutionnels, Inserm Transfert
Stéphanie Robert
Crédit photos : © Aurélia Blanc/Inserm Transfert
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Denise Hirsch : valorisation et transfert des résultats de la recherche médicale
2015-11-19 21:07:39
alumni.unistra.fr
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2015-12-02 11:47:46
2015-11-19 20:55:30
Service Relations Alumni UNISTRA
DEA en biochimie, maîtrise en droit, diplôme en propriété intellectuelle, Denise Hirsch a obtenu tous ses diplômes à l’Université de Strasbourg. Son profil rare et pointu, allié à sa personnalité travailleuse et dynamique, lui a permis d’accéder au poste* dont elle rêvait dans cette institution « prestigieuse » qu’est l’Inserm.
« Je me suis ennuyée dès le premier jour » dit-elle en repensant à son premier poste, visiteuse médicale pour une société pharmaceutique, à l’issue de ses études de biochimie à l’Université de Strasbourg, du Deug au DEA. Parce qu’« il faut bien vivre », elle y reste, mais avec la ferme intention d’ajouter « une autre casquette à son profil ». Pendant 4 ans, elle travaille le jour et suit les cours à la Fac de droit, le soir et le week-end, et obtient ainsi sa maîtrise. Assez naturellement, elle enchaîne avec le diplôme du CEIPI (Centre d'études internationales de la propriété intellectuelle à Strasbourg) en 1987, de niveau master, une alliance entre les sciences et le droit.
« J’ai étudié les sciences parce que fondamentalement, c’est mon esprit, mais j’ai adoré le droit. C’était structuré, passionnant. Les deux m’ont apporté une rigueur de pensée, une capacité d’adaptation, l’autonomie et la capacité de construire un réseau relationnel » analyse-t-elle. « Je me souviens d’un professeur de biologie en 1ère année qui nous expliquait l’évolution du cerveau des vertébrés tout en traçant des dessins artistiques au tableau, c’était absolument impressionnant. Le doyen de la fac de droit nous enseignait le droit pénal, avec ses cheveux longs et ses santiags. Avec ses histoires de voyous et de gangsters, on se serait cru dans un film policier écrit par Michel Audiard ».
De chasseur de tête en chasseur de tête
Avec ce profil expert, elle a été repérée à trois reprises par des chasseurs de têtes qui lui offraient une nouvelle étape dans sa carrière : d’abord en 1988 pour intégrer un cabinet parisien spécialisé en propriété industrielle, dans lequel elle restera pendant 13 ans ; puis pour créer le service brevet chez Pfizer ; et en 2006 pour gérer la propriété intellectuelle de l’Inserm. « C’est une institution prestigieuse qui m’a toujours fait rêver. J’ai accepté une réduction de mon salaire de 30% » dit-elle.
Son métier : « contribuer aux avancées de la science et de la médecine »
Inserm Transfert est une filiale de l’Inserm créée en 2000 pour valoriser et transférer les résultats de la recherche issus des équipes de l’Institut. Denise Hirsch définit la stratégie de propriété intellectuelle et gère le portefeuille de familles de brevets tout au long de leur vie, y compris une fois qu’elles sont licenciées auprès d’un partenaire industriel. Il peut s’agir de médicaments ou de produits de diagnostic, comme le vaccin contre l’hépatite B, le test diagnostic du papillomavirus ou celui de nombreuses maladies génétiques.
Depuis cette année, elle a également pris la responsabilité des partenariats institutionnels avec les autres organismes de recherche et les universités. Sa mission consiste à négocier, contractualiser, créer et gérer les relations partenariales. Elle manage deux équipes (14 personnes au total), et passe l’essentiel de son temps en réunion et au téléphone. « J’aime beaucoup travailler en équipe, construire quelque chose ensemble qui soit efficace, où chacun apporte son savoir. Avec quelques 13000 personnes, l’Inserm est une grande institution, qui a une valeur inestimable, au service de la santé de demain. C’est toujours un challenge, c’est très stimulant.»
« Merci »
Elle exprime une forte gratitude envers son université. « J’y suis restée 10 ans. C’était absolument génial. Elle m’a beaucoup donné, elle fait partie de ma vie. Je défends beaucoup l’université, c’est une institution républicaine, démocratique, qui délivre un vrai enseignement de qualité. Pour peu que l’on s’accroche, on peut faire de très belles carrières. L’université construit des profils riches, non formatés ». Le sien en est un bel exemple.
* Denise Hirsch est directrice de la propriété intellectuelle et des partenariats institutionnels, Inserm Transfert
Stéphanie Robert
Crédit photos : © Aurélia Blanc/Inserm Transfert
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