Cécile Joie : la « boîte à outils » du démographe
Traitement statistique, cartographie, logiciels, questionnaires d’enquête sont quelques-unes des techniques auxquelles recourt Cécile Joie dans son quotidien pour réaliser les « chantiers » dont elle est chargée. Entendez par « chantier » les études commandées au CREAI (Centre régional d'études, d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité) par l’Agence régionale de santé notamment, pour faire le point sur une situation, une problématique. Par exemple, un de ses « gros chantiers » était une étude sur la filière de dépistage et de diagnostic précoce du handicap chez l’enfant. Elle a réalisé les entretiens qualitatifs, établi les données statistiques, procédé à l’analyse, pour repérer les lacunes et proposer des recommandations.
« J’aime chercher des solutions pour répondre à un problème, faire appel au système « débrouille », on apprend beaucoup comme ça. Comme nous sommes une petite équipe, nous avons une souplesse très appréciable, une certaine liberté, je peux proposer des choses». Elle a trouvé ce poste grâce à son réseau personnel, en 2010, après son master en démographie et un premier poste à la CPAM.
Un master en prise avec le monde professionnel
Sa première année à l’université était en arts-plastiques, mais ne voulant pas être enseignante, elle choisit de se réorienter en sociologie après avoir lu les cours de son compagnon. Après son DEUG à la Faculté des sciences sociales de l’Université de Strasbourg, elle se spécialise en démographie en licence et master, parce que les « débouchés sont plus lisibles ».
« C’est un très très bon master. L’équipe et les cours sont très bien. Ils sont tournés vers le monde professionnel, c’est très équilibré. Tous les deux ans, les responsables demandent le retour des étudiants pour améliorer la formation, aller au plus près des demandes des professionnels ». Elle ajoute : « J’aime bien le côté cartésien de la démographie, et ce ne sont pas des maths pour des maths, mais pour répondre à une question concrète, un but. »
« Pincement au cœur »
Cinq ans après son master, elle est toujours en lien avec certains de ses enseignants, notamment Didier Breton et Philippe Cordazzo, pour lesquels elle a beaucoup d’estime. « Mes enseignants préférés. Ils étaient très accessibles, très à l’écoute. Ils ne faisaient pas simplement leur cours, ils avaient à cœur que les étudiants comprennent bien et s’en sortent. Je me sentais bien dans ce master, je reconnais avoir eu un pincement au cœur, une fois que j’ai validé mon mémoire. » Elle s’est inscrite au réseau alumni, suite à l’invitation par mail des responsables de son master, mais reconnaît ne pas s’y être encore vraiment investie, faute de temps.
Stéphanie Robert
Commentaires0
Vous n'avez pas les droits pour lire ou ajouter un commentaire.
Articles suggérés