Rencontre virtuelle avec Véronique Herbreteau, François Pfalzgraf et Thomas Werlé, nos acteurs des arts et de la culture
Les parcours/expertises
Véronique Herbréteau se rappelle les moments extraordinaires passés à l’Université de Strasbourg. Elle se souvient des professeurs qui ont marqué son parcours. A l’université, dit-elle, on apprend la rigueur et l’autonomie. Son intérêt pour l’art est très ancré et justifie son parcours en Histoire de l’art. Etudiante, elle a travaillé à l’Opéra du Rhin, et se souvient de la solidarité entre étudiants qui est une force, surtout en ces temps de crise. Le palais universitaire est un lieu extraordinaire, confie-t-elle, se rappelant des moindres détails de ce bel édifice au cœur de l’Université. Mais son parcours est aussi fait d’aventures, notamment un poste d’enseignant aux Etats-Unis, dans une université du Maryland, non loin de Washington. Cette expérience favorisera l’accès aux musées. Elle souligne l’ouverture d’esprit qu’une telle expérience permet de construire.
A son retour en Alsace, elle suivra un cursus à l’Université de Haute Alsace en muséologie qui sera validé avec un stage au Québec, puis au Musée de l’électricité à Mulhouse. A cette même période, elle prépare les concours pour intégrer l’administration.
Polyglotte et iconographe, elle a travaillé également à France 3, avant de passer l’examen de guide et conférencière des Villes et des Pays d’Art et d’Histoire. D’abord salariée à l’office du Tourisme de Strasbourg, elle exerce en indépendant depuis une dizaine d’années. Avec Véronique, tout est passion dans son métier. Elle aime les gens et le dit, aime les patrimoines et leur histoire qu’elle raconte pour le bonheur des touristes et des alsaciens. Elle est médaillée du ministère du tourisme et réalise des chroniques sur le patrimoine alsacien pour France Bleu Alsace.
François Pfalzgraf a fait des études d’histoire à Strasbourg. Il a commencé son parcours à la Faculté d’économie, puis s’est réorienté vers l’histoire. Inspiré par ses professeurs, il a suivi des cours d’archéologie et d’égyptologie. Curieux, il a également pris des cours d’astronomie. Il insiste sur la culture générale qui offre un gros avantage et une ouverture au monde. Sa licence obtenue, il s’engagera dans l’armée pendant 11 ans. De cette période, il se rappelle ses nombreux voyages et la richesse des contacts établis.
Ce parcours riche est complété par un poste de fonctionnaire civil où François est affecté aux affaires sanitaires et sociales. Il passera également le concours de l’IRA et travaillera pendant 14 ans, « en taule », comme il le dit avec humour, à l’administration pénitentiaire. Une expérience stimulante, dit-il, avec une expertise développée dans le dialogue social, la gestion des ressources humaines. Il se rappelle aussi d’un aspect important de cette expérience: la découverte de la problématique du développement durable, qui lui a mené à monter plusieurs projets sur le gaspillage alimentaire, le tri des déchets ou le jardinage partagé.
Aujourd’hui, Administrateur général des Musées, il apprécie son travail d’autant qu’il se rapproche de son parcours universitaire. Il conseille aux étudiants, qui le souhaitent, de tenter les concours en catégorie B plutôt que C. Pour les licences, le concours A est très difficile car les enjeux des postes sont élevés et impliquent de la maturité, la majorité des reçus sont titulaires d’un Master, voire plus.
Thomas Werlé a toujours été passionné par le milieu de l’art, comme en témoigne son Bac option Art. Il rentre à la Faculté des arts, sans forcément savoir ce qu’il ferait ensuite. Il cite nommément les professeurs de l’université et la qualité de leur encadrement durant tout son parcours. La maîtrise en arts plastiques obtenue, il suivra des cours en histoire de l’art, mais aussi en psychologie, et un master en critique d’art. Ce parcours lui permettra de développer des compétences rédactionnelles très utiles. Sa curiosité et la volonté de comprendre le monde de l’art le pousseront vers HEC Montréal dans le cadre du DESS Gestion des organismes culturels. Thomas insiste sur la valeur des méthodologies en sciences humaines qui permettent à tout moment, et dans n’importe quelle situation “d’apprendre à apprendre”. C’est ainsi qu’il nomme la possibilité d’adaptation que favorise les sciences humaines. Egalement passionné de musique, Thomas a travaillé pour un groupe de musique, fait de la recherche de partenariats pour le lancement d’un album.
A son retour en France, il intègre d’abord le milieu associatif puis le Frac Alsace comme chargé de mécénat. Ce poste lui permet d’instaurer, par la sensibilisation des publics, un double dialogue entre l’art contemporain et le milieu de l’entreprise. Son poste actuel au Théâtre National de Strasbourg lui procure la chance unique de voir répéter les artistes et de se nourrir de leur énergie pour promouvoir les activités auprès des donateurs et des institutions.
Les astuces recrutements/débouchés et conseils
Nos trois experts conseillent aux étudiants de demander des périodes de stages pour découvrir l’environnement de travail. Une période de deux semaines peut convenir. Les échanges avec les professionnels peuvent des moments propices pour intégrer les enjeux de chaque poste.
Pour travailler dans le milieu de la culture, l’ouverture d’esprit et une bonne culture générale sont des atouts à développer. Ils conseillent également aux étudiants d’être vigilants car des postes sont proposés dans la fonction publique territoriale en CDD dans le domaine culturel. Enfin, “restez positif et optimiste, accrochez-vous et restez connectés dans les réseaux comme celui des Alumni”.
Pour aller plus loin, pensez au service parrainage en ligne https://alumni.unistra.fr/parrainage/
Propos recueillis par Alioune Bah 10/02/2021
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