François Laurin : la preuve que le droit mène à tout…
François Laurin a intégré l’Institut d’études politiques (Sciences Po) de Strasbourg immédiatement après son bac. Son ambition d’alors : devenir journaliste. Mais à Science Po, il découvre le droit et prend conscience que cela le passionne. « Initialement, je pensais plutôt me diriger vers le droit des affaires. Mais parallèlement à mes études, j’ai été amené à m’impliquer dans la vie de l’Université Robert Schuman (il sera vice-président étudiant de 2006 à 2008), dans la vie associative étudiante (il fait partie de l’Afges) ». Son intérêt pour la « chose publique » l’invite à s’orienter vers le droit public : un choix qu’il va pousser assez loin.
Après quatre années de formation à Sciences Po Strasbourg, dont un an de mobilité étudiante à l’Université de Syracuse, sur le site de Washington, il prépare un master de droit de l’Union européenne, spécialité droit pénal européen, puis enchaîne sur un second master en droit économique européen à Sciences Po Paris. Cela lui permet de se prévaloir sur son CV des deux Instituts d’études politiques. Et par ailleurs, d’afficher une série impressionnante de diplômes en droit.
Conseiller en politiques publiques
Et pourtant, en 2010, c’est comme consultant en stratégie et management qu’il est recruté chez Capgemini Consulting à Paris. Il fera une longue mission auprès de la direction générale de Pôle emploi, d’autres au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, au ministère des Finances, à l’Université de Caen. Il travaille sur des projets de refonte de l’offre de services, de modélisation économique, de positionnement stratégique, de schéma directeur numérique.
En 2012, il candidate chez Deloitte qui renforce alors son activité de conseil à Strasbourg. Une idée que lui a soufflée un ancien collègue croisé dans un train (l’effet réseau, déjà)…. « J’ai été attiré par le fait que Deloitte est un grand groupe prestigieux, leader mondial de l’audit et du « consulting », et dont l’activité de conseil est bien installée en France. Je fais le même métier que chez Capgemini, mais avec des clients différents puisque je travaille surtout avec les opérateurs de l’Etat, les collectivités territoriales et des entreprises, sur des problématiques très variées. »
Une remise en question permanente
Ce qui lui plait dans son métier : le lien avec les politiques publiques, et la diversité des thématiques : protection sociale, enseignement supérieur, économie solidaire et sociale. Aussi la proximité avec ses clients, avec lesquels il apprécie de ne pas être dans le contrôle mais dans l’accompagnement. « C’est un métier où il n’y a pas de routine : même sur des problématiques identiques, le contexte étant différent, il n’y a pas de réponse toute trouvée. La remise en question est donc permanente. »
S’est-il senti bien préparé au monde du travail par ses études ? « Bien sûr ! Et en dépit du fait que j’ai été surtout formé au droit, pour finalement faire du conseil… Mais à Sciences Po, on suit une formation ouverte, structurante, qui forme aux compétences transverses : expression écrite et orale, capacité d’analyse, capacité de travail. Et mon engagement à l’Afges et comme vice-président chargé de la vie universitaire à l’Université Robert Schuman ont bien complété ma formation. »
Quant au réseau des alumni : pour lui, son principal intérêt tient à ce qu’il crée un sentiment d’appartenance à l’université, même s’il peut être très utile simplement en créant les conditions de rencontres pour les gens. « Il n’est pas exclu que je fasse appel au réseau pour trouver telle ou telle expertise professionnelle ».
Caroline Laplane
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