Evelyne Gaillard, ingénieure industrialisation, bioMérieux : Les biotechnologies pour la santé humaine
Diplômée de l'ESBS (école supérieure de biotechnologie de Strasbourg) en 2012, Evelyne Gaillard est passionnée par les biotechnologies, surtout lorsque celles-ci servent la santé humaine. C'est ce qui guide sa carrière, après quelques années dans la Silicon Valley, elle exerce chez bioMérieux près de Lyon.
BioMérieux est une multinationale de biotechnologie qui compte environ 10 000 collaborateurs dont 1000 au site de production Marcy-l’Etoile, près de Lyon. Celui-ci fabrique des immunodiagnostics, utilisés pour détecter des maladies chez l'humain, notamment par la présence d’antigènes ou d'anticorps dans le sang (VIH, hépatite B...) ou de bactéries dans l'alimentation (salmonelles...). Evelyne Gaillard est chef de projet dans l'équipe purification et couplage des protéines. Le service développe les procédés de fabrication des anticorps et antigènes qui composent les réactifs utilisés dans les laboratoires d'analyses biologiques.
Substituer les produits dangereux
Elle coordonne et planifie des projets techniques. Celui qui l'occupe en ce moment est la substitution des produits et procédés industriels pouvant être cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR), notamment pour les salariés qui les manipulent. Imposé par la réglementation française et européenne, c'est un enjeu de taille pour les industriels, la santé des travailleurs et l'environnement. Évelyne Gaillard est aussi sollicitée lors des enquêtes en cas de non-conformité des produits et pour améliorer les outils et méthodes de production. Elle baigne dans un environnement scientifique et technique qui la stimule.
« Une école assez unique »
Elle est entrée à l'ESBS en 2009, sur concours, après deux années de biochimie à Lyon. « L'ESBS nous apprend à réfléchir et à travailler efficacement » dit-elle. Naturellement, les séjours d'études à l'étranger l'ont marquée. Rappelons que l'ESBS est une école trinationale, les élèves passent plusieurs semaines en Suisse et en Allemagne pour y suivre des cours de sciences en allemand et anglais. Des souvenirs de délocalisation inoubliables, avec un côté colonies de vacances, l'expérience de la vie en terre étrangère, et la sortie de sa zone de confort. « C'est une école assez unique, j'ai pu améliorer mon niveau d'anglais, et c'était très stimulant ».
Profiter de la Silicon Valley
Elle a réalisé son stage de fin d'études près de San Francisco, chez Arbor Vita, une petite entreprise qui produit des kits de diagnostic, où elle était chargée de développer et d'optimiser les réactifs. Enthousiasmée par cette expérience, elle y est retournée l'année suivante, grâce à un visa de trois ans, comme ingénieure développement dans cette même entreprise. Elle a ensuite été recrutée comme scientifique adjointe chez Stemcentrx, une start-up de 200 employés typique de la Silicon Valley. De retour en France, elle réalise une mission dans un laboratoire pharmaceutique avant d'entrer chez bioMérieux où elle exerce depuis début 2018. Nouvelle recrue, elle souhaite encore profiter de cette expérience où elle se sent très bien et, plus tard, développer ses compétences en analytique et gestion de projet.
Elle voit dans le réseau alumni une ressource supplémentaire pour accéder à des postes intéressants, pour elle et pour les autres. Elle vient par exemple d’aider une étudiante de l’ESBS à décrocher un stage dans son entreprise. Un exemple d’entraide qui est la vocation même du réseau alumni.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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