Elsa Dumusoy : au coeur des analyses de sûreté et de sécurité nucléaire
Quel a été votre parcours universitaire ?
Depuis la terminale et suite à un cours en physique nucléaire, j’avais dans l’idée de m’orienter dans cette filière. Après mon bac S, j’ai effectué trois années de classe préparatoire maths physique au Havre avant d’intégrer l’école d’ingénieur Télécom Physique Strasbourg (anciennement ENSPS), qui proposait cette matière en option en troisième année. En parallèle, j’ai suivi un master Physique Subatomique et Astroparticules à l’Université de Strasbourg. Mener de front les deux parcours a été rude, mais je ne le regrette pas. Sans cela, je n’aurais pas eu ensuite les mêmes opportunités de travail.
Comment s'est déroulé votre passage à la vie active ?
Au cours de mes stages d’études, j’ai affiné mon choix de travailler dans l’ingénierie au sein d’une entreprise. Une fois double diplômée en 2012, j’ai cherché du travail et ai obtenu mon poste actuel d’ingénieur d’études chez Areva. Intégrée dans une équipe jeune, je réalise, au moyen de logiciels informatiques, des études de sûreté et de sécurité pour le projet de nouveau type de centrale nucléaire EPR à Flamanville. En lien avec le client, EDF, et l’Autorité de Sûreté Nucléaire, il s’agit d’évaluer le bon respect des normes de sécurité en cas d’accident nucléaire. Depuis l’accident de Fukushima, les scénarios catastrophes se sont multipliés, rendant les études plus exigeantes.
Quels souvenirs conservez-vous de votre passage à l’Université de Strasbourg ?
En master comme en école d’ingénieur, l’ambiance entre nous était très bonne. Nous étions à peine seize en master. Suivre ce dernier était si dur que c’est finalement ce qui nous a soudés. C’est également à ce moment-là que j’ai appris à m’exprimer à l’oral, un exercice peu évident mais qu’il est nécessaire de pratiquer tôt et régulièrement.
Quelles sont vos attentes par rapport au réseau Alumni ?
Je n’en ai pas de particulières, mais je suis tout à fait disposée à apporter mon conseil à tout étudiant intéressé par ma filière. Suivre le master en parallèle de l’école d’ingénieur impose un rythme et une charge de travail importants. Mais si l’on souhaite réellement le double diplôme, il s’agit de se donner les moyens d’y arriver. Le dicton « quand on veut, on peut » se vérifie alors très bien.
Propos recueillis par Véronique Meder
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