Christophe Durieux : la fibre optique pour les réseaux d’entreprise
Avec son accent québécois, on ne se doute pas que Christophe Durieux est né en réalité à Paris. Après 10 ans de carrière en France dans les nouvelles technologies et le web, il s’est installé au Québec en 2002. Il a d’abord été administrateur réseau pour différentes sociétés de services en informatique, chef de projet puis directeur de service technique dans les télécommunications, avant de rejoindre la société Fibrenoire en 2014. « J’aime bâtir des choses, moins les gérer, les administrer. J’ai quitté mon ancien poste parce que j’avais envie d’être stimulé par de nouveaux challenges et le développement de nouveaux projets. Je me plais dans les entreprises en forte croissance » analyse-t-il.
Voix sur IP
Chez Fibrenoire, une PME de 52 salariés, il encadre une équipe de 3 personnes. La société propose des services en matière de réseau de télécommunication pour les entreprises, notamment avec la fibre optique. Son métier consiste, d’une part à entretenir le système d’information et de télécommunication de son entreprise, d’autre part, à développer de nouveaux produits pour enrichir l’offre commerciale. Par exemple, il vient d’achever le développement du produit « voix sur IP ». Entendez par là, un service de téléphonie par internet. La société couvre les secteurs de Montréal, Québec, Ottawa et Toronto.
C’est un métier multifacette, qui mêle la technique, le management de son équipe, la rencontre des clients sur le terrain, les aspects réglementaires et légaux, ou encore la gestion financière des projets. « J’ai toujours recherché un métier multidisciplinaire pour ne pas me cantonner à l’aspect vente ou l’aspect technique. Mes tâches au quotidien sont très variées. Ce matin, je signais un contrat avec un partenaire ; cet après-midi, je vais développer une configuration système ; et demain, je rencontrerai une équipe pour faire le point sur un projet » détaille-t-il.
« L’adaptation, notre force »
Il est reconnaissant envers l’IUT de lui avoir donné les moyens de s’adapter à toutes les technologies. « Ils nous ont appris à ne pas nous focaliser sur l’apprentissage d’une technologie ou d’un cas précis. Par exemple, ils nous ont enseigné la théorie des langages pour que nous puissions nous adapter à n’importe quel langage de programmation. A l’époque, c’était déjà notre force lors des concours entre écoles informatiques. Aujourd’hui, au Québec, je constate que nous avons un niveau en programmation et une capacité d’adaptation qui est énorme. » Il a d’ailleurs récemment écrit un mail à ses anciens professeurs (Pascal Divoux, Aline Deruyver, Raymond Schneider, Franco Zaroli) pour les en remercier.
Co-fondateur de l’amicale des étudiants de son IUT, il s’est naturellement inscrit au réseau alumni de l’Université de Strasbourg et à celui de l’IUT Robert Schuman, pour retrouver des connaissances, garder le lien, accueillir des stagiaires. « Je considère notre promo comme assez exceptionnelle, très unie, collaborative. L’IUT était pour nous un lieu de vie, davantage qu’un lieu d’études. Nous y passions des heures entières, même si nous n’avions pas de cours. C’était une des plus jolies périodes de ma vie ».
Stéphanie Robert
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