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Caroline Grégoire, directrice interrégionale, Météo-France Nord-Est, Strasbourg : « Rendre les gens autonomes et solidaires »

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09.26.2024

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Diplômée de l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), et docteure en géophysique de l’Université de Strasbourg, Caroline Grégoire a été chercheuse avant une brillante carrière de directrice pour l'ENGEES, Météo-France, une école d'officiers de la marine... Son moteur : prendre ses responsabilités pour changer les choses, et rendre les autres autonomes et solidaires.

 

« Le fil directeur de ma carrière est l'eau. J'ai une passion pour l'eau. Je nage beaucoup, c'est un élément dans lequel je me sens bien, il est important pour moi de le préserver, de le valoriser. Le deuxième est l'espace, que j'ai découvert en DEA, puis en thèse. La télédétection spatiale, la géophysique sont passionnantes, j'ai adoré » analyse Caroline Grégoire.

 

Hydrologie et télédétection

Après son diplôme d'ingénieure de l'ENGEES en 1992, couplé avec un DEA en mathématiques et ingénierie à la Faculté de physique et ingénierie, elle poursuit en thèse en sciences environnementales, qu'elle obtient en 1995. Elle devient enseignante-chercheuse en hydrologie, télédétection et sciences de l'environnement à l'ENGEES et au sein de plusieurs laboratoires strasbourgeois. Elle obtient son habilitation à diriger des recherches en 2006. Parallèlement, elle devient directrice des études de l'école. « J'avais envie d'apporter quelque chose aux étudiants, de les aider à maturer leur projet professionnel et éclairer leur avenir. C'était très gratifiant pour moi » confie-t-elle.

 

« J'ai oscillé entre académique et opérationnel »

En 2013, elle quitte le monde universitaire et oriente sa carrière vers des postes de direction. Elle explique : « C’était un vrai choix. A un moment donné, pour faire évoluer les choses, il faut prendre ses et des responsabilités. J'ai connu le plafond de verre, mais j'avais une forte résilience » confie-t-elle. Après avoir intégré le corps des Ingénieurs des Ponts des Eaux et des Forêts, Météo-France la repère et lui propose le poste de directrice interrégionale adjointe Grand Est à Strasbourg, puis en 2016 de diriger le Centre de météorologie spatiale à Lannion. « Ce centre scientifique capte les données satellitaires intégrées dans les modèles météorologiques. Le PDG qui m'a recrutée était très sensible à ma thèse, qui était dans la lignée du poste. C'est, je crois, le troisième fil directeur de ma carrière, et une force : j'ai oscillé entre missions académiques et missions opérationnelles. Les gens ont du mal de passer d'un univers à l'autre, mais de mon côté, j'avais envie de casser les codes ».

 

Toujours progresser

Retour à l'univers de l'eau en 2019, puisqu'on lui propose de diriger l’École nationale supérieure Maritime (ENSM) au Havre, qui forme les officiers de la marine marchande et compte 1200 étudiants. Caroline Grégoire a toujours l'envie de progresser. Elle se forme continuellement pour assurer au mieux ses missions : développement durable, management, conduite du changement, risque psycho-sociaux, communication... Elle aime construire et apporter sa brique. Elle a reçu les Palmes académiques en 2013 et la Légion d'Honneur en 2021.

De retour à Strasbourg et à Météo-France en 2023, elle est directrice interrégionale sur la zone de défense qui comprend le Grand Est et la Bourgogne Franche-Comté. « C'est certainement mon dernier poste. La communauté Météo-France est très attachante. La réorganisation et les évolutions opérationnelles sont des enjeux importants au niveau des ressources humaines. Pour accompagner le personnel, maintenir la cohésion et assurer le service de sécurité des personnes et des biens, je mets en œuvre mes convictions : faire grandir mes collaborateurs, les accompagner dans leur évolution professionnelle et dans le collectif. Ce qui me motive : rendre les gens autonomes et solidaires ».

 

« Ne rien s'interdire, c'est ce que j'ai transmis à ma fille »

Elle recommande ceci : « Il faut oser et se lancer, ne rien s'interdire. C'est ce que j'ai transmis à mes trois enfants et notamment à ma fille. Après ses études en France, à Harvard, en Italie, elle a monté une entreprise et elle est aujourd'hui entre la Lybie et Gênes, sur un bateau d'une ONG allemande à piloter un zodiac pour sauver les migrants. Entourez-vous de mentors car on se construit aussi grâce aux autres et sachez dire du bien de vous-même ».


Propos recueillis par Stéphanie Robert

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