Carole Burry : enseigner la maîtrise du français aux natifs et aux étrangers
Pourquoi avez-vous créé votre entreprise ?
J’enseignais le français dans différentes structures et dans des contextes variés. J’avais envie de m’impliquer davantage dans la création et la mise en place d’actions de formation, de mener les projets dans leur globalité.
J’aime la liberté, l’autonomie et la diversité des tâches de mon activité : je m’occupe du marketing, de la communication, du suivi commercial et administratif, du site internet… Sans compter l’organisation des formations et l’enseignement qui restent ce que je préfère.
Vous enseignez le français aussi bien à des étrangers qu’à des natifs. Qu’est-ce qui vous plait ?
Au-delà de la transmission des savoirs, j’aime accompagner les apprenants vers l’autonomie, les motiver. La richesse des échanges m’apporte beaucoup : j’ai la chance de travailler principalement avec des étrangers de toutes nationalités. Cette dimension internationale et interculturelle me plaît beaucoup.
Quels sont vos projets d’avenir ?
Mon envie est de développer Langocha : enrichir mon offre de formation, intégrer davantage d’activités culturelles dans les parcours de formation, m’associer avec d’autres professionnels.
Que vous a apporté votre formation à l’Université de Strasbourg ?
Après ma licence de lettres modernes, j’ai suivi une licence et une maîtrise en français langues étrangères (FLE). Ces deux années ont été décisives. En enseignant à un public de demandeurs d’asile (mon sujet de mémoire), j’ai vraiment réalisé l’importance d’enseigner le français comme moyen de communication et d’intégration. Cela m’a convaincu du métier que je voulais exercer.
Par la suite, en 2005, j’ai suivi le master Ingénierie de la formation et des compétences conjointement à mon activité professionnelle. J’ai beaucoup apprécié le dynamisme de cette première promotion. L’émulation se mêlait à la solidarité. Nous avions beaucoup d’échanges entre apprenants, enseignants et intervenants. Le master m’a donné des clés, des outils, par exemple sur les aspects juridiques ou l’évaluation des besoins. Il m’a aussi donné un réseau et la légitimité dont j’avais besoin pour créer mon entreprise.
Qu’attendez-vous du réseau alumni ?
Je me suis inscrite pour faire partie d’un réseau. La démarche me paraît intéressante pour créer du lien entre le milieu universitaire et le monde professionnel, entre secteurs d’activité différents et entre les générations. J’aimerais que le réseau soit un lieu d’échanges de pratiques professionnelles. En tant que créateur d’entreprise, on se sent parfois un peu seul.
Stéphanie Robert
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