Alexis Klutsch : codes informatiques et données astronomiques, un cocktail anti-routine
Dès la terminale, Alexis Klutsch l'a décidé : il sera chercheur en astrophysique. Et c'est logiquement, qu'après le bac, il entame un cursus universitaire à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg - DEUG, puis licence et maîtrise de physique - qui le mène jusqu'au DEA astrophysique – analyse des données. « Ce parcours répondait davantage à mes attentes de l'époque, à savoir une plus grande autonomie accordée aux étudiants » explique Alexis. Lors de son DEA, il effectue un stage à l’Observatoire astronomique de Strasbourg sur l’étude spectroscopique d’un échantillon de sources X stellaires. Grâce à une allocation de recherche du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Alexis poursuit le travail amorcé par une thèse.
Les post-docs à l'étranger : comme un parcours obligé
Après sa soutenance commence alors pour le jeune homme, comme pour beaucoup d'aspirants chercheurs, un parcours post-doctoral diversifié : direction l'Espagne d'abord, et l’Universidad Complutense de Madrid, puis le consortium Carmenes, qui développe un nouvel instrument pour la détection de planètes autour d’étoiles de faible masse. Depuis avril 2013, Alexis est en Sicile, à l’Osservatorio Astrofisico di Catania, et fait partie du groupe de travail 12 du projet européen d'étude spectroscopique Gaia-ESO Survey. Aujourd'hui le jeune chercheur souhaite décrocher un poste permanent. Malgré l'instabilité de sa position professionnelle, sa motivation - mieux comprendre la science qui régit le monde dans lequel on vit – ne faiblit jamais. « Il n’y a que peu de routine dans mon métier. » En dix ans de recherche, Alexis a mis au point de nombreux codes informatiques capables de traiter et rendre analysables de grandes quantités de données observationnelles brutes. « Même si je connais très bien un langage informatique particulièrement utilisé en astronomie, j’ai eu à en utiliser une dizaine d'autres. Il faut savoir être polyvalent. »
L'entraide, une valeur au quotidien
Au-delà des connaissances scientifiques, Alexis reconnaît à sa formation universitaire strasbourgeoise un apport indéniable en termes d'organisation du travail et de pédagogie. « Dans la recherche, comme dans beaucoup de domaines, être capable de travailler à la fois seul et en équipe et d'expliquer son travail, même complexe, aux autres d’une manière simple et claire sont primordiaux.» Alexis l'a largement expérimenté en maîtrise et en DEA, où l'entraide entre les étudiants a été très forte. « Nous étions de petites promotions, nous formions des groupes soudés. » Dans la même idée, Alexis a décidé de participer au réseau Alumni pour partager son parcours et informer toute personne souhaitant s'y lancer. « Depuis peu, je donne des conseils à un jeune passionné d’astronomie qui fait partie de mon entourage », conclut le jeune homme.
Véronique Meder
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