Richard Kleinschmager : poursuivre les échanges avec le monde professionnel
L’université s’engage dans la mise en place d’un réseau pour renforcer les liens de solidarité et d’entraide entre les générations. Qu’en pensez-vous ?
Je suis farouchement favorable à cette initiative. La Faculté de géographie offre de nombreux débouchés dans les collectivités territoriales, voire dans les entreprises, autour des questions d’environnement et d’aménagement. De nombreux anciens étudiants sont aujourd’hui responsables de ces services. Avoir une cartographie des anciens et développer la solidarité entre les générations me paraît très important pour continuer les échanges avec le monde professionnel. D’autant plus que nous sommes une petite faculté (400 étudiants) qui a gardé un esprit familial.
Quel est votre meilleur souvenir de votre parcours à l’Université de Strasbourg ?
J’ai réalisé toutes mes études et toute ma carrière à l’Université de Strasbourg. En tant qu’ancien étudiant, ce sont des personnes, des maîtres, des figures importantes qui m’ont marqué. Je pense à Etienne Juillard, mon directeur de thèse, Jean de Soto, professeur de sciences politiques, un grand personnage, ou encore le doyen Alex Weill de la Faculté de droit.
Mon souvenir le plus marquant reste Mai 68 : un moment d’effervescence exceptionnelle. Les enseignants étaient très présents aux côtés des étudiants. C’était une révolte non pas contre, mais pour l’université, pour son évolution vers plus de démocratie. Une partie de mon attachement et de mon intérêt pour elle vient de là. Ce moment fort m’a donné goût à la vie universitaire.
Que pourriez-vous attendre d’un tel réseau et que seriez-vous prêt à lui apporter ?
Ce que nous attendons tous du réseau, ce sont les échanges avec le monde professionnel, par exemple pour proposer des stages aux étudiants et élargir notre réseau d’intervenants extérieurs dans nos formations professionnelles. Et puis, le réseau peut développer la fierté et le sentiment d’appartenance à l’Université.
Avec ma carrière, je connais un grand nombre d’anciens diplômés, dont certains ont maintenant des postes à responsabilité et exercent dans différentes institutions. Je peux apporter au réseau alumni mon carnet d’adresses, mon propre réseau d’anciens étudiants.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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