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Pauline Briault, ingénieure de recherche, ArcelorMittal : « Je suis orientée résultats, totalement »

Portraits

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23/03/2021

Diplômée ingénieure de l'ECPM (École européenne de chimie, polymères et matériaux), Pauline Briault a rejoint le géant mondial de l'acier, ArcelorMittal, après une thèse à l’École des mines de Saint-Étienne. Son rôle en recherche et développement auprès des usines du monde entier l'enrichit professionnellement.


Le plus gros producteur mondial d'acier, qui emploie 200 000 personnes dans le monde, a son plus grand centre de recherche et développement à Maizières-lès-Metz. Pauline Briault y est ingénieure depuis 2014, dans l'équipe galvanisation qui compte une quarantaine de personnes. « C'est un procédé qui consiste à recouvrir l'acier d'un revêtement métallique pour le protéger de la corrosion, il est utilisé dans l'industrie automobile et la construction. Ma mission consiste à améliorer les procédés en place pour augmenter la capacité de production des usines. J'apporte également un appui technique pour résoudre des problèmes de défauts sur les revêtements. J'aide les usines du monde entier, de la Chine aux USA en passant par le Brésil, ça me plait ».


Comprendre les mécanismes de la matière

Investie, elle a ajouté d'autres casquettes au fil des ans : correspondante qualité pour son équipe, puis cheffe de projets de recherche afin d’améliorer une des technologies de galvanisation à chaud. La jeune femme est attirée par les aspects recherche, la compréhension des mécanismes, les résultats visibles et mesurables, les applications. 

Ce goût pour la matière l'a conduite aux études de chimie à l'ECPM de Strasbourg, de 2006 à 2009. « J'y ai reçu un panel d'enseignements très large, de la catalyse aux matériaux semi-conducteurs par exemple, ce qui m'a permis par la suite d'obtenir une thèse et des postes dans des domaines très différents. Cela offre du choix pour sa vie professionnelle. L'école nous donne le socle grâce auquel on s'adapte à différents secteurs d'activité » explique-t-elle. Elle réalise son stage en Norvège, sur un projet de recherche appliqué consacré à l'oxycombustion, une méthode de captage du CO2. Ce séjour lui donne l'occasion de maîtriser l'anglais, indispensable dans son métier actuel, souligne-t-elle, et plus largement, pour travailler dans l'industrie.


Génie des procédés

Arrivée sur le marché du travail en pleine crise, les opportunités professionnelles manquent et elle démarre alors une thèse à l’École des Mines de Saint-Étienne, sur un sujet lui aussi appliqué : l'amélioration d'une technologie de pile à combustible, avec récupération de l'énergie des gaz d'échappement. La thèse est en partenariat avec un laboratoire du CEA, le Liten (Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux). « Avec cette thèse, j'ai développé mes compétences en génie des procédés, une composante importante de mon poste actuel » souligne-t-elle. Dorénavant, elle oriente sa carrière vers le management de projet, puis, peut-être un jour, d'équipe.


«  Nourrissez et entretenez votre réseau, c'est grâce au mien que j'ai obtenu tous mes stages et mes postes. Soignez vos relations professionnelles » recommande-t-elle. Et pour un stage chez ArcelorMittal, elle est là pour aider les étudiants à l'obtenir.


Propos recueillis par Stéphanie Robert


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