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Kévin Simon, docteur en radiologie, interne au CHU Amiens Picardie « La radiologie est une spécialité hypercentrale, au carrefour de toutes les autres »

Portraits

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01/03/2022

Passionné de médecine et d'anatomie, Kévin Simon a choisi de se spécialiser en radiologie. Pour cela, il a quitté Strasbourg, où il a réalisé ses cinq premières années d'études médicales, pour Amiens, où il passe son internat. Cette spécialité le ravit par sa polyvalence, l’interaction avec toutes les autres spécialités et son importance pour soigner et sauver des vies.

 

Kévin Simon a découvert l'univers médical au lycée, lors de son stage de 1ère dans un service de radiologie. « J'ai trouvé absolument fascinant d'être capable d'aider les gens le plus profondément qui soit. Un de mes amis avait perdu sa mère d'un cancer du sein. Soigner les gens est incroyable, c'est leur permettre de continuer leur vie. Il n'y a pas plus humain que la médecine » dit-il avec engagement et enthousiasme. 

 

Des années exigeantes et excitantes

 Sa voie est donc la médecine et, mulhousien, il choisit Strasbourg pour l’étudier, de 2009 à 2017. Il garde le souvenir d'années stressantes et exigeantes, mais aussi excitantes, une fois l'épreuve fatidique du concours de première année réussie. « Strasbourg est une ville géniale, qui a tout, au centre de l'Europe et à taille humaine. C'est un pôle d'exception en médecine, c'était une expérience génialissime ». Il y réalise ses stages et externat, durant lesquels il voit combien les médecins attendent les résultats de l'imagerie pour poser le diagnostic. Cette position centrale et « l'amour de l'anatomie » lui font choisir la radiologie comme spécialité.

 

« Je suis comme le commissaire de police du corps humain »

 Depuis 2017, il réalise son internat au CHU d'Amiens Picardie, où il interprète les résultats des scanners, IRM, radiographies et échographies, soit une cinquantaine d'examens par jour. « C'est une spécialité hypercentrale, à la croisée de toutes les autres. Peu de diagnostics sont posés sans imagerie. On échange avec toutes les autres spécialités, c'est très riche. On se doit d'être polyvalent et disponible, pour répondre aux questions des collègues médecins, oncologues, chirurgiens, neurologues, cardiologues, gastro-entérologues, etc. Je suis comme le commissaire de police du corps humain, je dois démêler le vrai du faux. On attend beaucoup de nous. Cela demande beaucoup de travail mais c'est très gratifiant. » L'internat implique un important travail personnel d'auto-formation et la pratique, pour une autonomie progressive.

 Il suit un cursus de formation complémentaire en radiologie interventionnelle, qui consiste à pratiquer un acte chirurgical pendant l'examen, par exemple une thrombectomie pour déboucher une artère dans le cerveau. Ces actes mini-invasifs représentent un grand bénéfice pour le patient. « Et cela redonne un côté thérapeutique à la radiologie » ajoute-t-il. Ce cursus ajoute une année à son internat.

 

« Parfaitement bien dans le public »

 Kévin Simon se sent « parfaitement bien dans le public » et compte y rester. La radiologie y est plus diversifiée que dans le privé. « Et nous sommes entourés d'une équipe. Il  y a toujours un collègue qui sait mieux que vous et à qui vous pouvez demander conseil ». Il envisage de se spécialiser en radiologie ostéo-articulaire, vasculaire et interventionnelle. Une partie de son temps de travail sera alors consacrée à l'enseignement, ce qui lui plaît tout autant. « L’enseignement est très important. Je reste redevable, j'ai envie de transmettre à mon tour ce que l'on m'a appris », dit-il.

 

« Croire en soi »

 « L'essentiel est de croire en soi. Cela peut paraître bateau, mais rien n'est plus vrai. Penser que l'on va réussir est la première étape, sans pour autant se surestimer. Il faut être sérieux et travailler, rien ne tombe tout cuit dans le bec, il faut se faire sa place. Et rester humble, car on travaille avec l'humain ».


Propos recueillis par Stéphanie Robert

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