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Jean Cuiné : recherche et développement pharmaceutique

Portraits

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19/01/2016

Diplômé de la Faculté de pharmacie de Strasbourg, Jean Cuiné a enchaîné les expériences à l’étranger en tant que cadre dans différentes sociétés pharmaceutiques. Revenu en France depuis peu, il est aujourd’hui responsable du développement de traitements d’immunothérapie contre les allergies.

L’augmentation des allergies à l’échelle de la planète est telle qu’on n’hésite plus à parler d’épidémie. L’OMS prévoit qu’une personne sur deux dans le monde sera allergique en 2050, et aujourd’hui, 25 à 30% des Français en souffrent, soit deux fois plus qu’il y a 20 ans. Autant dire que Jean Cuiné ne risque pas de chômer. On pourrait aussi dire, non sans un brin de cynisme, que c’est un marché en pleine croissance.

Depuis mars 2015, il est directeur du développement chez Stallergenes Greer, un laboratoire pharmaceutique qui conçoit et commercialise des traitements d’immunothérapie contre les allergies. La méthode consiste à désensibiliser le patient progressivement des allergènes (acariens, pollens, etc.). Le traitement peut durer plusieurs années. La société emploie 1500 personnes dans le monde, dont 750 à Antony en région parisienne. Jean Cuiné, lui, dirige 3 départements de 70 personnes. « Mon métier est à la fois scientifique et managérial. Il s’agit de prendre les molécules issues de la recherche et de développer le principe actif, le produit fini, le packaging primaire, et d’aller jusqu’aux procédures d’enregistrements et de mise sur le marché. Je définis la stratégie de développement, je manage les équipes et les projets ».

International
Il s’agit de son premier poste en France. Après ses études de pharmacie à Strasbourg et son diplôme obtenu en 2002, il est parti réaliser son doctorat à Melbourne en Australie. Sa thèse était financée par l’industrie pharmaceutique, grâce la proximité entre faculté et entreprises avec Alsace Biovalley, souligne-t-il. En 2006, il intègre la société Novartis à Bâle, comme responsable de développement pharmaceutique, pendant 7 ans. Il rejoint ensuite NextPharma en 2013, un sous-traitant européen, en tant que vice-président recherche & développement basé en Angleterre. Il a ouvert sa société de consulting en 2014, avant d’intégrer Stallergenes Greer, un an plus tard.

Développer ses « soft skills » à l’université
« La Faculté de pharmacie était à taille humaine, reconnue comme la meilleure, ou du moins une des meilleures, de France en raison de la qualité de ses enseignants et de la recherche. J’y étais très impliqué : j’étais au conseil d’administration comme étudiant pendant 4 ans, ainsi qu’au conseil scientifique de l’Université Louis Pasteur, et dans les associations étudiantes. » S’investir dans ce type d’activités et de responsabilités est le conseil qu’il donne aux étudiants : « elles permettent de développer des qualités non-académiques, les ˮsoft skillsˮ, les qualités managériales et humaines, qui seront très utiles plus tard. Mon deuxième conseil est la mobilité : ne pas hésiter à multiplier les expériences à l’étranger. »

Le développement est le fil rouge de sa carrière. Il aime découvrir de nouvelles choses, manager, participer à la croissance de l’entreprise. « J’ai toujours voulu avancer sur les trois fronts du métier : l’innovation, la management de projets et celui des personnes et d’organisations. C’est cet équilibre qui me motive » dit-il.
 
Stéphanie Robert
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