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Isabelle Soraru, chargée de projets chez Action Contre la Faim : « Il faut sortir de l’idée d’un cheminement sur des rails »

Portraits

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25/03/2019

De son parcours atypique et semé d’embûches, Isabelle Soraru revient encore plus forte. Aujourd’hui chargée de projet pour l’ONG Action Contre la Faim, elle n’aurait jamais imaginé occuper son poste actuel. A 41 ans, cette femme inspirante souhaite transmettre ses convictions et son histoire.

 
Lors de son inscription à la Faculté de lettres de l’Université de Strasbourg, elle souhaitait faire du journalisme. Mais ses études en littérature comparée l’ont passionné au point de vouloir poursuivre ce travail de recherche et d’en faire son métier. Isabelle Soraru réalise donc une thèse et obtient son doctorat avant de passer les concours pour devenir enseignante.
Après un an de formation, elle saisit une opportunité déterminante pour son avenir : partir au Canada. « J’ai eu un poste de rédactrice fundraising très intéressant qui m’a ouvert de nouvelles perspectives » souligne-t-elle, « c’était l’élément déclencheur qui m’a permis de voir ce que j’aimais et savais faire ».

 Engagements et convictions

Revenue en France, elle garde l’envie d’œuvrer dans un secteur non lucratif. Elle travaille dans une association pendant trois ans avant de devenir chargée de projets pour Action Contre la Faim. « J’ai eu envie de travailler dans cette ONG parce que j’avais des engagements personnels sur ces questions d’environnement et d’inégalité. C’était des sujets qui me tenaient vraiment à cœur » confie Isabelle Soraru. Dans son poste, la transmission est essentielle puisqu’elle sensibilise et mobilise les jeunes scolaires aux réalités de la faim dans le monde en réalisant des rencontres et des projets comme la « course contre la faim ».

Trouver sa place

Si elle ne regrette aucun de ses choix, son parcours n’a pas toujours été facile. Après six ans pour réaliser sa thèse, elle imaginait arriver à la fin des difficultés : « en passant ma soutenance, je pensais que cela allait m’ouvrir des portes mais finalement, c’était le début d’un parcours du combattant » avoue-t-elle. A l’époque, le doctorat n’est pas assez valorisé en France et elle doit cumuler plusieurs petits boulots. Afin de démontrer ses compétences acquises, elle quitte son pays natal et s’envole vers le Canada pour saisir sa chance.

Tout se construit petit à petit

En tant que chargée de projets pour Action Contre la Faim, elle réunit toutes ses connaissances académiques et professionnelles : travailler avec le milieu scolaire, l’engagement associatif, l’esprit d’analyse et de synthèse... « Même si mon doctorat ne me sert pas directement dans mon poste, je considère que c’est une formation intellectuelle de luxe » déclare-t-elle. Ses nombreux emplois antérieurs lui ont permis une reconversion facilitée grâce à son ouverture d’esprit et sa capacité d’adaptation.

Son parcours atypique fut pour elle, source d’adversité et de richesse. En s’inscrivant dans le Réseau alumni de l’Université de Strasbourg, Isabelle Soraru désire témoigner de son cheminement et de ses expériences pour les nouveaux étudiants : « A l’époque, quand je me cherchais un peu, quand j’étais perdue, j’aurais aimé avoir des exemples de parcours différents, comme le mien aujourd’hui ».


Propos recueillis par Louise Guy


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  • Faculté des lettres
  • Ecole doctorale des humanités
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