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Isabelle Bayle, coordonnatrice des instituts de formation en santé, Centres hospitaliers de Saverne et de Sarrebourg : D’infirmière à docteure et directrice

Portraits

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31/08/2021

Aujourd’hui directrice des instituts de formation en santé de Saverne et Sarrebourg, l’ancienne infirmière Isabelle Bayle n’a cessé de se former tout en travaillant, jusqu’au doctorat en sciences de l’éducation. Recherche et pratique professionnelle se nourrissent mutuellement. Du local au national, elle participe à l’évolution de la formation des infirmiers.

Isabelle Bayle dirige les IFIS-IFAS, autrement dit instituts de formation en soins infirmiers et d’aides-soignants, des hôpitaux de Saverne et de Sarrebourg. Cela représente 400 étudiants. Elle manage l’ingénierie pédagogique, recrute les formateurs, assure la gestion du personnel, des finances, de la démarche qualité... « Ce qui m’anime au quotidien, c’est de détecter les talents des personnes de mon équipe, pour les accompagner dans le développement de leurs compétences. Détecter la petite pépite qui est en chacun, pour qu’ils puissent grandir et se sentir bien dans leur métier. Au final, cela profite aux étudiants » dit-elle.


« J’ai une activité tentaculaire »

En parallèle, elle s’investit dans plusieurs chantiers ayant trait à la formation des infirmiers. « J’ai une activité un peu tentaculaire, je dirais, sur trois axes : la gestion des instituts de formation, mon cœur de métier, mais aussi au niveau national avec le Cefiec (Comité d’entente des formations infirmières et cadres) en lien avec les ministères, et enfin, l’évolution des formations d’infirmiers avec l’Université de Strasbourg ». Elle a copiloté la création du département de sciences infirmières de la nouvelle Faculté de médecine, maïeutique et sciences de la santé de Strasbourg, et copilote aujourd’hui la création des différentes passerelles en lien avec les sciences infirmières. A l’avenir, elle aimerait s’investir dans la construction des parcours master et doctorat en sciences infirmières. Elle enseigne par ailleurs dans trois masters de l’Université. « Je ne m’ennuie pas ! » sourit-elle.

En tant que vice-présidente du Cefiec en charge de la recherche et de l’innovation, elle a contribué à l’intégration des formations en soins infirmiers dans Parcoursup et coordonne aujourd’hui le dispositif pour les 10 instituts du Grand Est.


Recherche et pratique professionnelle en osmose

Diplômée infirmière en 1989, Isabelle Bayle n’a cessé de se former en parallèle de son activité professionnelle, et de gravir les échelons. Sans doute grâce à la directrice de son institut de formation qui a détecté son potentiel et l’a encouragée à poursuivre ses études. « J’ai mis le pied à l’étrier et je ne me suis plus arrêtée ». Elle suit sa formation cadre à Nantes et une licence en sciences de l’éducation, puis elle poursuit en master d’ingénierie de la formation et des compétences à Strasbourg, pendant qu’elle est cadre formatrice à l’institut de Saverne. Elle devient coordinatrice pédagogique et passe le concours de directeur des soins, tout en réalisant sa thèse en sciences de l’éducation de 2014 à 2019. « J’avais envie de continuer en thèse pour sortir la tête du guidon, prendre de la hauteur. L’université offre cette possibilité. Ça a été un enrichissement intellectuel et professionnel. J’ai pu asseoir mon axe recherche grâce au doctorat. »

« Ça paraît beaucoup, mais toutes ses activités se nourrissent l’une l’autre, c’est une richesse. Ça me permet d’allier à la fois une vision universitaire et la pratique professionnelle. Ça me donne une crédibilité auprès des ministères, des professionnels, de l’université. C’est un bon équilibre » souligne-t-elle.


« Échangez avec l’équipe enseignante »

Elle recommande aux étudiants : « Faites confiance à l’équipe enseignante et prenez rendez-vous pour échanger avec eux. Ils connaissent les parcours des étudiants et les dispositifs universitaires. Cela vous aidera à envisager la suite, une évolution ou une orientation. La rencontre vaut vraiment le coup, c’est une richesse à utiliser. »


Propos recueillis par Stéphanie Robert

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