Delphine Macquet, business coach et formatrice interculturelle : Intelligence économique et relations internationales
Delphine Macquet est doublement diplômée de l'ITIRI (Institut de traducteurs, d'interprètes et de relations internationales) de l'actuelle Faculté des langues). Après une carrière en entreprise, elle s'est installée à son compte pour accompagner les individus et entreprises et mettre son expertise à leur service.
« Mon rêve d'enfant était de représenter la Tour de Babel » s'amuse Delphine Macquet. Attirée par l’international et les langues comme outil de communication, elle désirait entrer à l'ITIRI de Strasbourg depuis le lycée. Ce qu'elle fait en 2000, après sa licence en LEA (langues étrangères appliquées) à la Sorbonne. Elle y obtient un master en relations internationales, puis un autre en intelligence économique et développement international.
Elle se souvient d'une excellente ambiance et formation. « Je me suis éclatée pendant trois ans, socialement et intellectuellement » dit-elle. Elle est encore en contact avec quelques camarades et professeurs. « Il y avait un esprit de corps. Nous avions des enseignants russes, espagnols, anglais... Nous devions leur parler dans leur langue maternelle, c'était très fatigant, mais très formateur, car depuis, basculer d’une langue à l’autre ne me pose plus guère de problème. C'est grâce à l'ITIRI. Les cours de géopolitique me servent encore aujourd'hui » dit-elle.
Veille concurrentielle
Diplômée en 2003, elle mène sa carrière dans le privé. Pendant trois ans chez Roland Berger, le cabinet de conseil en stratégie, elle accompagne les consultants dans la collecte et l'analyse de l'information stratégique. « Je passais du marché du livre en Argentine au marché du cochon en Roumanie, aux levées de fond américain... ». Ensuite, elle est recrutée par le groupe ADP (Automatic Data Processing) pour créer et développer la veille concurrentielle. Elle évolue ensuite comme manager market intelligence, pour faire en sorte que l’information circule entre tous les services de la société. C'est à ce moment-là, en 2015, qu'elle et sa famille s'expatrie en Suède, ouvrant ainsi un nouveau volet de sa carrière.
« Nous grandissons ensemble »
A Stockholm, elle s'installe à son compte comme coach, mettant à profit ses diplômes, son expérience professionnelle et personnelle, elle-même confrontée à la question de la reconversion professionnelle et aux difficultés de trouver un emploi en Suède. Elle accompagne les expatriés ou les candidats à l'expatriation, délivre des formations interculturelles pour mieux appréhender les différences culturelles en entreprise.
Revenue à Paris il y a 4 mois, elle poursuit son activité de coach en France. Si elle « adorait » son métier en entreprise, elle s'épanouit davantage aujourd'hui, au contact de ses clients : candidats à l'expatriation, jeunes diplômés, salariés en reconversion, dirigeants et start-up désirant se développer... « Certains jours, je n'ai pas l'impression de travailler. Les personnes sont tellement différentes, que j'en apprends autant que la personne en face de moi. Je suis dans l'échange au quotidien. C'est un vrai partage. Nous grandissons ensemble ». Sa fierté aujourd’hui : «d’avoir osé me lancer, de proposer des accompagnements dans lesquels je crois profondément et qui ont pour but de détruire les silos (entre les départements d’une entreprise, les cultures nationales…), nous sommes toujours dans ce fantasme de la Tour de Babel ! »
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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