Pour votre trouver votre futur job, ayez confiance en vous et en vos compétences !
 En emploi : L'important est d'analyser son travail, ses résultats et d’intégrer ses nouvelles connaissances en permanence

 

Alice actuellement, gestionnaire de données scientifiques en géophysique, travaille dans un centre de recherche en data polaires chez British Antarctic Survey en Angleterre et est diplômée de l'EOST depuis 2015, école d'ingénieurs spécialisée en géophysique.

Fabien Pertuy, est actuellement Scientist Data & Analytics à Sanofi Pasteur, au sein du Groupe vaccin sur Lyon après avoir été consultant en data engineering. Il rejoint l'Unistra en 3e année de licence en sciences de la Vie, et après son master et son doctorat, a bifurqué vers l'analyse de données lors de son post doc réalisé à la Clinique de la souris.

Comment avez construit votre parcours pro ?
 

 Après son diplôme d'ingénieur, Alice effectue un stage de fin d'études dans l'industrie pétrolière chez Total mais découvre que ce domaine ne lui convient pas. Elle cherche alors un poste dans les énergies renouvelables et considère avoir appris son métier actuel lors de ce CDD à l'Unistra pour le Centre de données de géothermie profonde, pour gérer les donées de géothermie acquises en Alsace de Soultz sous Forêt. Elle précise avoir pu participer à une école d’été et s’être alors intégrée à cette communauté de la « data ». Elle participa alors au développement d'un réseau de jeunes pour promouvoir le data management ce qui a été décisif pour constituer son réseau pro.

Pour Fabien, le choix de parcours vient du post-doc où il parle d’un point essentiel : « avoir eu à ce moment-là, la liberté et le temps d'apprendre. Son parcours vient aussi d’un autre concours de circonstance, ayant suivi sa compagne en poste à Lyon, il construit son nouveau réseau et fais évoluer ses compétences avec le consulting dans les Sciences de la vie. Travaillant pour le « client » Sanofi, il intègre par la suite à la société et travaille dans sa passion ; la recherche vaccinale et l’innovation.

Quelles sont les compétences clés pour vos postes respectifs ?

Alice exerce son travail en deux phases :  à son bureau pour le traitement et en bateau pour l'acquisition des données. Au bureau il s’agit d’aider les scientifiques à traiter et rendre accessible leurs données grâce à un plan de gestion de données à plusieurs volets.  Elle est aussi responsable de transmission de données par exemple par la création de cartes de topographie des fonds marins. Les compétences essentielles qu’elle développe : la communication, le codage en Python, base de données et développement web, veille et réseautage.

Fabien, de son côté n’a pas de routine, chaque projet est différent. Il participe avec les biologistes à la réflexion du type de données à récolter pour maximiser la valeur des données et implémenter ensuite les méthodes les plus appropriées. Il développe en Python et manipule aussi des infrastructures de calcul. Comme Alice, il considère que les capacités de communication sont cruciales. Il faut connaître le langage technique, savoir adapter son discours pour les scientifiques et présenter les enjeux aux responsables business pour démontrer la valeur du travail effectué.
L'important est d'analyser son travail et ses résultats et d’intégrer ses nouvelles connaissances en permanence

 Comment monter en compétences rapidement dans ces métiers ?

Il y a beaucoup de travail sur la sémantique pour pouvoir donner une définition de ce dont on parle. C'est nouveau et cela se développe en ce moment. Un esprit plus littéraire peut aussi permettre d'aller dans le domaine de la donnée mais il faut aussi avoir des compétences techniques et informatiques. L’important est d’être capable de comprendre la nature des données traitées, de construire des modèles permettant de les exploiter. Plusieurs Moocs interactifs et très pratiques permettent d’appréhender le domaine (France Université Numérique, Date camp etc.)
Il existe aussi des formations dans la région. L'Ecam propose une formation de data scientist pour le Grand Est prévue pour les demandeurs d'emploi, souvent suivies par des scientifiques Bac +5 à Bac +8.

Vers quel premier emploi se diriger ?

Alice insiste sur l’importance de se poser les bonnes questions. « Qu'est-ce que j’aime personnellement, quelles sont mes convictions personnelles ? mes valeurs ? »
Il faut être aligné avec ses convictions et de pas oublier qu’il faut se donner le temps de s'approprier son propre emploi.
« Il faut s'armer de patience et de confiance dans sa prise de fonction », rappelle Fabien. Le consulting permet d'avoir une alternative, à distance ou en présentiel, les missions courtes entre 6 mois et 1 an permettent de tisser des relations avec entreprises, de changer de domaine et de se forger une expérience variée.
Il existe aussi des petites structures qui peuvent être adaptée pour un premier poste car elles donnent la possibilité d’avoir un rôle d'expert.

 Où se trouvent  les offres d'emploi ?

Il y a une partie cachée. Lorsque je reconstruisais mon réseau à Lyon, je me suis fait accompagner par un conseiller APEC et trouver ce fameux marché caché. Il ne faut pas avoir peur de faire des erreurs. Dans la data, les choses vont très vite. Pour sa carrière, il est bon de tester plusieurs choses car rien n'est jamais définitif.
Essayez, testez et voir ce qui vous convient.

 Alice a trouvé son poste sur Research Gate. A chaque changement de poste, il y a une prise de risque. Dans son cas, elle a privilégié la possibilité d’aller aussi sur le terrain avec les expéditions en antarctique en bateau.  Un rêve qui s'est réalisé. Elle conclue : « Il ne faut pas avoir peur, ayez confiance en vous et en vos compétences ! »

 Pour aller plus loin, pensez au service parrainage en ligne

https://alumni.unistra.fr/parrainage/

Propos recueillis par Agnès Villanueva et Evelyne Houel 19/11/2020