Grégory Helbourg, commissaire-priseur, Ardèche Enchères : "Allier le droit à l'histoire de l'art"
Grégory Helbourg est l'un des 350 commissaires-priseurs judiciaires de France. Les ventes aux enchères qu'il organise lui permettent de concilier l'histoire de l'art et le droit, ses deux centres d'intérêts, qu'il a étudiés à l'Université de Strasbourg.
Il est triple alumni de l'Université de Strasbourg : de la Faculté de droit, de la Faculté des sciences historiques et de l'EM Strasbourg. Il a d'abord étudié le droit, jusqu'en maîtrise, de 1997 à 2001. Dès la deuxième année, il abandonne l'idée des métiers juridiques et préfère la profession de commissaire-priseur, une des rares qui lui permette de concilier sa passion pour l'art. Il étudie alors parallèlement l'histoire de l'art et obtient sa licence en 2003. Déjà nourri par la volonté d'exercer à son compte, par goût de l'indépendance, il se forme à la gestion et à l'administration des entreprises à l'EM Strasbourg. Il obtient son master 2 de management en 2002. « Mes études m'ont apporté une méthode de réflexion, elles m'ont appris à penser par moi-même et me construire ma propre opinion, c'est le plus important » dit-il.
"Adjugé, vendu !"
En 2004, il commence sa carrière comme commissaire-priseur salarié dans différentes études, avant de racheter celle qui sera la sienne à partir de 2011, à Annonay. Il met en vente aux enchères publiques des objets d'art, du mobilier, des véhicules ou des équipements industriels ou commerciaux. Son métier comporte deux volets : en tant qu'officier ministériel nommé par le Garde des Sceaux, il est habilité à diriger des ventes judiciaires, c’est-à-dire celles des objets saisis lors des faillites et redressements judiciaires. L'autre volet, dit concurrentiel, concerne les ventes dites volontaires, à la demande de particuliers ou d'entreprises qui le mandatent. Tout confondu, il organise ainsi une cinquantaine de ventes par an.
Expertise et gestion
Grégory Helbourg procède aussi à l'expertise des tableaux, meubles et objets et réalise les inventaires. Effectuer ces recherches ayant trait à l'histoire de l'art est son moteur intellectuel. Il aime aussi l'imprévu de son métier, où chaque jour est différent et lui donne des problèmes à résoudre.
Comme tout chef d'entreprise, il en assure aussi la gestion administrative et financière. Il exerce avec sa compagne, qui s'occupe de la comptabilité, et une salariée. Après le rachat de l’étude, la stabilisation de l’activité est sa fierté professionnelle. La maintenir et s'adapter à la réforme en cours (la Loi Macron va fusionner sa profession et celle des huissiers) est pour lui l'enjeu des années à venir.
Stéphanie Robert
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