Gilles Bollecker : « Rendre à l’université ce qu’elle m’a donné »
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’exercice de votre métier ?
La principale motivation est d’évoluer dans un contexte international et d’être confronté à des problématiques complexes nécessitant des compétences à la fois techniques et managériales. Ma fonction s’est récemment étendue à la gestion financière de la société holding de la branche d’activité minière du groupe, dont le siège est également à Colmar.
Avez-vous d’autres projets professionnels ?
Depuis cet automne, j’enseigne le contrôle de gestion à l’EM Strasbourg1 en dernière année du « programme grande école » et en master. Des étudiants particulièrement motivés m’ont convaincu de renouveler l’expérience à la rentrée prochaine. Ce partage des connaissances avec les jeunes représente aussi pour moi une manière de rendre à l’université ce qu’elle m’a donné.
Que vous a apporté votre formation à l’Université ?
Après ma maîtrise en informatique appliquée à la gestion des entreprises (Miage) à l’Université de Nice Sophia Antipolis, j’ai obtenu en 1992 un DESS en finance à l’IEP (Institut d’études politiques) de Strasbourg. En 2006, j’ai souhaité reprendre des études, conjointement à ma vie professionnelle. J’avais envie de prendre du recul et de la hauteur, de porter un esprit plus critique par rapport aux pratiques du monde de l’entreprise. J’avais besoin d’apprendre. Après mon master recherche en management à l’EM Strasbourg, j’ai soutenu ma thèse en sciences de gestion en 2012. Ces formations m’ont apporté une large palette de connaissances (informatique, finance, fiscalité, management de projets et d’équipes…). J’ai appris à gérer la complexité technique, organisationnelle et managériale. Le doctorat m’a ouvert les yeux vers un monde sans fin : celui de la connaissance.
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre passage à l’Université ?
Ma soutenance de thèse a été un moment très fort parce qu’elle marquait la fin d’un parcours de formation mené parallèlement à une activité professionnelle à temps complet. J’avais une relation très forte avec mon directeur de thèse, Thierry Nobre. Il était toujours présent, il me guidait sans intervenir, j’aimais sa posture. Il m’a soutenu, il a défendu mon travail. Aujourd’hui, je reste très assidu aux réunions mensuelles du laboratoire Humanis de l’Université de Strasbourg. Le milieu de la recherche m’enrichit grâce à ces nombreuses rencontres, à l’intérêt que portent les chercheurs au développement et au partage de la connaissance et des expériences.
Pourquoi vous êtes-vous inscrit au réseau alumni ?
Pour le plaisir d’appartenir à la communauté des diplômés de l’Université de Strasbourg et pour être tenu informé de l’actualité du mouvement.
Avez-vous un conseil à donner aux étudiants, au regard de votre éxpérience professionnelle ?
Dans un monde de plus en plus complexe, il n’est plus possible de se passer de l’autre pour mener à bien un projet, atteindre un objectif ou résoudre un problème. Capacité d’écoute, empathie, modestie, solidarité sont des qualités indispensables pour travailler en équipe et relever les défis d’aujourd’hui. Ce sont aussi les qualités du futur manager qui devra en outre les encourager en mettant en avant les réussites collectives plutôt que les exploits individuels.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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