Jean-Luc Carpentier : « La médiation, passionnant mais difficile à vendre ! »
L’intervention en contexte de crise, tel est le point commun entre les deux activités de Jean-Luc Carpentier; le management de transition et la médiation civile et sociale. En janvier 2017, il s’est lancé dans une nouvelle aventure, celle de monter son entreprise, nommé CAPIMECO, afin de se consacrer au secteur de la médiation. Un parcours atypique pour un ancien de l’école de chimie de Strasbourg, qui vit aujourd’hui son métier comme un « hobby rémunéré ».
Pouvez-vous expliquer vos missions en tant que médiateur ?
Quand on fait appel à mes services, j’arrive au sein d’entreprises où les employés « jouent » au jeu de la corde. C’est-à-dire qu’ils tirent chacun de leur côté, sans pour autant avancer. Dans ce cas, l’outil principal utilisé est la médiation. C’est une démarche extra-judiciaire dont la mission est d’aider à la résolution des différents, dans et en dehors de l’entreprise, à l’amiable. Dans ses actions, le médiateur est le garant du processus. À l’inverse du conciliateur, il n’est pas intervenant dans la résolution, il guide les protagonistes du conflit afin qu’ils résolvent le problème eux-mêmes. Une situation où les compétences en relationnel, gestion et en communication sont primordiales.
Quel est votre parcours jusqu’au poste que vous occupez aujourd’hui ?
Ingénieur chimiste de formation initiale, j’ai étudié à l’École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM). À la sortie de l’école, pour me détacher des « paillasses » et avoir davantage de relationnel, je suis entré dans une carrière commerciale. D’abord comme technico-commercial dans le monde des spécialités chimiques. Après dix ans dans ce métier, je suis devenu directeur commercial au sein de plusieurs entreprises, de la pharmacie aux organismes de traitement des métaux lourds non-ferreux, mais aussi du papier, carton et composites hautes températures. Une mixité très importante qui m’a permis en 2002 de devenir directeur général de petites et moyennes entreprises (PME), dans le domaine chimie puis celui de la construction, dont une majeure partie sous la fonction de manager de transition. Il y a deux ans, après avoir découvert la médiation par le biais d’un ami, j’ai décidé de me lancer dans cette aventure afin de compléter les périodes d’inactivités de manager de transition. J’ai donc repris mes études à l’université pour obtenir un diplôme en médiation.
Quels sont vos engagements associatifs ?
À côté de mon activité de médiateur conventionnel, j’ai depuis la découverte de la médiation, un engagement associatif en tant que médiateur citoyen. Un rôle pris au sein de l’association Amely où j’aide les personnes qui ont des conflits de voisinages, des problèmes familiaux ou de consommation. À côté de cet engagement, je suis toujours resté adhérent auprès de l’association des anciens élèves de l’école de chimie. Avec le rapprochement entre l’école et l’Université de Strasbourg, c’est naturellement que je me suis inscrit au réseau Alumni. Aujourd’hui, la distance entre Lyon où j’habite et Strasbourg fait que je n’ai pas souvent l’occasion de participer aux activités proposées par le réseau. Néanmoins, durant ma période de réflexion avant de me lancer dans la médiation, j’ai eu l’opportunité de participer à des séances de coaching proposées par le Service relations Alumni de l’Université de Strasbourg. Un travail très enrichissant, car dans la vie, on gagne énormément de temps ainsi que d’énergie en parlant et partageant avec les autres.
Propos recueillis par Clément Dufrenne
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