Semaine du Parrainage spécial "Docteurs" – Retour sur la rencontre autour de la Recherche & Développement avec Sarah Zahouani et Thomas Jund du jeudi 28 avril 2022

Les parcours

Thomas Jund a commencé par un DUT avant de « venir à la fac » où, après un master, il va préparer une thèse en ATER et un post doc. Il a rencontré par la suite des recruteurs et travaille à Insimo depuis 9 ans. Dans cette entreprise, il est le 5ème employé à y être recruté. Il remarque que dans les startups, on fait un peu de tout. Sa thèse s'inscrivait dans le projet de l’entreprise, ce qui a facilité son adaptation. Actuellement directeur de la simulation ophtalmologique, il a 10 personnes sous sa responsabilité et a des visio avec différents partenaires en France, en Europe et aux USA.  Il fait de la veille, de la gestion de projet et du management d'équipe. Son entreprise permet aux chirurgiens de se former au geste chirurgical par le biais de simulations.

Pour sa part, Sarah a fait 2 années de classe préparatoire avant d'intégrer l’Ecole Européenne de Chimie, Polymères et Matériaux de Strasbourg (ECPM). Elle a choisi la spécialité polymères et avec l'orientation de l’un de ses enseignants, elle a fait une thèse à l’INSERM Unité 1121, unité spécialisée dans le développement de biomatériaux innovants. Elle travaille pour la startup Dianosic en tant que responsable R&D. Elle fait de la gestion de projets, avec un panel de partenaires. Faisant partie d’une petite structure, elle a également d’autres casquettes et participe aux activités réglementaire, marketing, communication et clinique. Elle a appris sur d'autres domaines mais avec l'extension de la société, elle se recentre sur son cœur de métier. 

Un point commun aux deux profils est la valeur ajoutée du doctorat et du post doctorat à leurs parcours respectifs. Sarah a débuté un post doc de courte durée avant d’intégrer la start-up Dianosic. Le doctorat et le post doc n'ont pas été un frein ! Il y a également une couverture salariale importante pour les entreprises sur le salaire du docteur. L'essentiel est de défendre ses choix lors de l'entretien. 

Concernant Thomas, il souligne que le post doc a étoffé son CV, et a complété son parcours; il reconnait qu’en France, le doctorat est moins valorisé. De là, le post doc est encore moins valorisé, même s’il y a des évolutions perceptibles au fur des dernières années. 

Les recommandations

Les intervenants reconnaissent la nécessité de s’adapter à l’environnement professionnel, d’en épouser ses exigences et surtout de s’ouvrir aux influences culturelles qui sont enrichissantes. Il y a un temps d'adaptation qui est nécessaire. On sort de la bulle de la thèse pour être dans la « vraie vie ». Cela forge le caractère et permet d’acquérir des compétences complémentaires, indispensables à l’exercice de son travail qui demande des capacités de négociation et de diplomatie.

Ils orientent également les doctorants à mettre à profit les périodes associatives pour capitaliser sur les compétences en communication, recrutement, management qui, dans l’entreprise, peuvent se révéler des atouts supplémentaires. 

Enfin, dans l’exercice actuel de leur métier, ils valorisent l’une et l’autre leur attachement à l’Université de part les collaborations mises en place par leur entreprise respective en vue de continuer à être au contact des évolutions théoriques. 

Les derniers conseils

Ne vous mettez pas de barrières psychologiques. Ne vous enfermez pas dans un seul domaine. La façon de travailler est transposable. Au final, on ne regarde pas ce que vous avez fait comme doctorat, mais ce que vous savez faire. N'hésitez pas à dire quand vous ne comprenez pas les choses. Mettez en avant toutes les compétences transverses acquises dans le monde académique. 

Pour aller plus loin, pensez au service parrainage en ligne https://alumni.unistra.fr/parrainage/