Virginie Schoepf et Mathieu Darnet partagent leur expertise internationale en énergies
« Ayez confiance en vous, en votre formation française appréciée et n'ayez pas peur de vous valoriser.
Les français sont plus timides que d'autres nationalités, appuyez-vous sur vos passions pour sortir du lot ! »
Les parcours
Mathieu explique qu’après le diplôme de l'EOST, il a continué en thèse en géophysique. Il a ensuite œuvré pendant 12 ans pour Shell aux USA et aux Pays Bas dans l’exploration et caractérisation des ressources pétrolières. Depuis, il travaille sur les ressources en sous-sol chez BRGM, institut public situé à Orléans.
Virginie présente également son parcours. Elle a effectué un stage de 6 mois chez Shell aux Pays Bas en 3ème année d’école ingénieur proposé par l’EOST. A l'issue de ses études, elle travaille 4 ans en R&D à Schlumberger à Clamart, sur des outils de diagraphies avant de partir en centres d’interprétations pétrophysiques dans différents pays. Elle rejoint la compagnie BP en Ecosse pour l'aspect intégration (aller chez le client), en exploration et production d'hydrocarbones. De retour en France, elle intègrera Engie (ex-Gdf Suez) grâce à une mise en relation par le groupe CVA. Elle travaille aujourd'hui chez Openfield Technology une start-up spécialisée en capteurs miniaturisés MEMS en conditions difficiles (pression, température). Virginie insiste sur l'importance des candidatures spontanées et le réseautage dans la recherche d'emploi (Alumni, anciens collègues et conférences).
Les recommandations
- Est-ce qu'il est "obligatoire" de partir à l'international dans ce domaine professionnel ?
Pour Virginie, il est important de montrer la diversité de son parcours, par les stages à l’étranger et la maitrise de langues étrangères (anglais minimum) surtout si l’on désire intégrer une entreprise multinationale. Mathieu souligne l'aspect un peu de niche du domaine et l'appel à se diversifier ailleurs.
- Est-ce difficile de s'adapter en expatriation ?
C'est une aventure humaine, très enrichissante mais aussi « sollicitante » ; idem sur le plan technique, il faut s'adapter aux façons différentes de travailler. Les conditions de travail des expatriés de grands groupes sont très favorisées mais en échange cela requiert une grande disponibilité. Le retour peut également être un choc culturel après avoir évolué dans d’autres cultures, ni tout à fait dans la culture du pays d'accueil, ni dans la culture française qu'il faut se réapproprier. Le choc est moins grand si l’on retravaille dans un contexte ou il y a une vraie diversité des employés.
- Quelle place réelle pour les énergies renouvelables et leurs débouchés ?
Mathieu parle de la transition énergétique dans la société qui est rapide dans le contexte actuel et a un effet sur les budgets alloués et les moyens mis en œuvre. Cela aura des effets sur l'emploi mais pour l'instant c'est minime en France, mais d’avantage en Allemagne. La typologie des offres change et continuera à changer dans les années qui viennent ; ce sont surtout de grands groupes internationaux car ils ont les ressources disponibles et ce sont des thèmes qui concernent tout le monde. De fait, les carrières internationales auront leur place sans oublier les relations avec les métiers liés à la data.
Un dernier conseil
Virginie rappelle l’importance du réseau (alumni, Geophyse pour l’EOST, Unistra), de la présence sur les forums/conférences, de rencontrer les personnes du milieu professionnel, discuter avec d'autres entreprises/organismes, rester à la page.
Mathieu conseille de soigner la 1ère expérience professionnelle (stage, alternance) en démontrant sa motivation et sa capacité d'adaptation. Il ne faut pas hésiter à saisir les opportunités de réseautage via l'EOST, le Réseau Alumni et l’association Geophyse.
Pour aller plus loin, pensez au service parrainage en ligne https://alumni.unistra.fr/parrainage/
Propos recueillis par Nathalie Hennebelle 11/05/2021
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