Sébastien Weibel, psychiatrie et neurosciences : mieux comprendre l’hyperactivité chez l’adulte
Docteur en psychiatrie et en neurosciences, Sébastien Weibel a réalisé l’ensemble de son parcours médical et scientifique à l’Université de Strasbourg. Il reprend son poste à l’Hôpital Civil, après une année de mobilité aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Deuxième portrait strasbourgeois de notre série.
Le jeune psychiatre s’est spécialisé dans le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité chez l’adulte. C’est aussi la spécialité de l’équipe de recherche genevoise qu’il a souhaité intégrer pour booster sa carrière universitaire. « Le trouble de l’attention chez l’adulte est très peu diagnostiqué en France, c’est un champ à défricher » nous apprend-il. Il s’intéresse particulièrement aux troubles du sommeil chez ces patients en lien avec les traitements.
Après l’obtention de son diplôme à la Faculté de médecine de Strasbourg en 2009, il devient chef de clinique aux HUS puis praticien hospitalier en 2012. En parallèle, il réalise sa thèse en neurosciences, qu’il soutient en 2014, sur les perceptions non conscientes pour mieux comprendre les symptômes de la schizophrénie. Son ambition est de conjuguer médecine et recherche dans sa carrière. « Ce sont deux rythmes très différents, le temps de la recherche est long, elle demande de la patience, de la persévérance, alors que nous avons des urgences dans l’activité médicale. Ça demande de la rigueur et de faire des choix pour se préserver du temps pour la recherche. » dit-il.
Si vous étiez un lieu de l’Université de Strasbourg ?
L’image du Palais U me vient avec force et efface toutes les autres. Je n’ai jamais étudié là-bas, mais c’est un bâtiment exceptionnel qui témoigne de l’histoire de l’Alsace, lorsqu’elle était allemande. J’y ai reçu mon diplôme de thèse en médecine. J’y donnais également des concerts avec l’Orchestre Universitaire comme violoncelliste. L’acoustique était horrible !
Et un lieu dans la ville de Strasbourg ?
Je ne vais pas très loin, je descends Place de la République avec ses quatre énormes ginkgo biloba. Ce sont des arbres que j’aime beaucoup. Ils sont majestueux.
Si vous étiez une compétence, un savoir-être acquis à l’Université ?
Savoir changer d’opinion. Accepter que les preuves contredisent ce que l’on pensait. C’est la réfutation scientifique. En psychiatrie, une discipline très clinique, on doit se construire des théories pour comprendre. Quand on est jeune psychiatre, on a tendance à croire que ces théories sont forcément vraies, on y adhère comme à une croyance. Avec le temps, j’ai compris ce mécanisme, que je pouvais avoir faux et changer d’avis.
Si vous étiez un évènement ou un fait marquant de votre parcours universitaire ?
La cérémonie de remise de diplôme pour ma thèse en médecine. Le jury était habillé en robe universitaire avec l’hermine, la toque… C’est à la fois très cérémoniel et sympathique comme si on entrait dans la famille. C’était un moment très émouvant pour soi et sa famille.
Si vous étiez une discipline, une science ?
La théorie de l’évolution, l’évolution humaine, Darwin. La sélection naturelle m’a toujours intéressé. Si je devais être chercheur dans une autre discipline, ce serait celle-là. En psychiatrie, certains troubles peuvent s’interpréter comme des modalités évolutives particulières.
Si vous étiez une qualité professionnelle ?
La bienveillance, importante dans mon métier.
Si vous étiez un héros ?
Ce qui me définit est la curiosité. L’idée qui me vient (mais que j’ai envie de chasser car je porte des lunettes rondes !) est Harry Potter parce qu’il est curieux, un peu naïf, et que mes trois garçons y sont accrocs.
Un sport ?
La randonnée en montagne que je pratique beaucoup. On voit les choses bouger avec patience. On apprend la persévérance.
Si vous étiez un plat, une gourmandise ?
… Un œuf mollet à la truffe. Un mets qui paraît ordinaire de prime abord, mais quand on va un peu plus loin que les apparences, ça devient extraordinaire. (rires)
Votre fierté ?
Mes enfants. Ça peut sembler banal, mais après cette année loin d’eux à Genève, je me suis rendu compte que ce qui me rend le plus fier, c’est eux.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
Le jeune psychiatre s’est spécialisé dans le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité chez l’adulte. C’est aussi la spécialité de l’équipe de recherche genevoise qu’il a souhaité intégrer pour booster sa carrière universitaire. « Le trouble de l’attention chez l’adulte est très peu diagnostiqué en France, c’est un champ à défricher » nous apprend-il. Il s’intéresse particulièrement aux troubles du sommeil chez ces patients en lien avec les traitements.
Après l’obtention de son diplôme à la Faculté de médecine de Strasbourg en 2009, il devient chef de clinique aux HUS puis praticien hospitalier en 2012. En parallèle, il réalise sa thèse en neurosciences, qu’il soutient en 2014, sur les perceptions non conscientes pour mieux comprendre les symptômes de la schizophrénie. Son ambition est de conjuguer médecine et recherche dans sa carrière. « Ce sont deux rythmes très différents, le temps de la recherche est long, elle demande de la patience, de la persévérance, alors que nous avons des urgences dans l’activité médicale. Ça demande de la rigueur et de faire des choix pour se préserver du temps pour la recherche. » dit-il.
Si vous étiez un lieu de l’Université de Strasbourg ?
L’image du Palais U me vient avec force et efface toutes les autres. Je n’ai jamais étudié là-bas, mais c’est un bâtiment exceptionnel qui témoigne de l’histoire de l’Alsace, lorsqu’elle était allemande. J’y ai reçu mon diplôme de thèse en médecine. J’y donnais également des concerts avec l’Orchestre Universitaire comme violoncelliste. L’acoustique était horrible !
Et un lieu dans la ville de Strasbourg ?
Je ne vais pas très loin, je descends Place de la République avec ses quatre énormes ginkgo biloba. Ce sont des arbres que j’aime beaucoup. Ils sont majestueux.
Si vous étiez une compétence, un savoir-être acquis à l’Université ?
Savoir changer d’opinion. Accepter que les preuves contredisent ce que l’on pensait. C’est la réfutation scientifique. En psychiatrie, une discipline très clinique, on doit se construire des théories pour comprendre. Quand on est jeune psychiatre, on a tendance à croire que ces théories sont forcément vraies, on y adhère comme à une croyance. Avec le temps, j’ai compris ce mécanisme, que je pouvais avoir faux et changer d’avis.
Si vous étiez un évènement ou un fait marquant de votre parcours universitaire ?
La cérémonie de remise de diplôme pour ma thèse en médecine. Le jury était habillé en robe universitaire avec l’hermine, la toque… C’est à la fois très cérémoniel et sympathique comme si on entrait dans la famille. C’était un moment très émouvant pour soi et sa famille.
Si vous étiez une discipline, une science ?
La théorie de l’évolution, l’évolution humaine, Darwin. La sélection naturelle m’a toujours intéressé. Si je devais être chercheur dans une autre discipline, ce serait celle-là. En psychiatrie, certains troubles peuvent s’interpréter comme des modalités évolutives particulières.
Si vous étiez une qualité professionnelle ?
La bienveillance, importante dans mon métier.
Si vous étiez un héros ?
Ce qui me définit est la curiosité. L’idée qui me vient (mais que j’ai envie de chasser car je porte des lunettes rondes !) est Harry Potter parce qu’il est curieux, un peu naïf, et que mes trois garçons y sont accrocs.
Un sport ?
La randonnée en montagne que je pratique beaucoup. On voit les choses bouger avec patience. On apprend la persévérance.
Si vous étiez un plat, une gourmandise ?
… Un œuf mollet à la truffe. Un mets qui paraît ordinaire de prime abord, mais quand on va un peu plus loin que les apparences, ça devient extraordinaire. (rires)
Votre fierté ?
Mes enfants. Ça peut sembler banal, mais après cette année loin d’eux à Genève, je me suis rendu compte que ce qui me rend le plus fier, c’est eux.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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Sébastien Weibel, psychiatrie et neurosciences : mieux comprendre l’hyperactivité chez l’adulte
2016-11-18 16:44:07
alumni.unistra.fr
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2016-11-18 16:44:07
2016-11-18 16:36:34
Service Relations Alumni UNISTRA
Docteur en psychiatrie et en neurosciences, Sébastien Weibel a réalisé l’ensemble de son parcours médical et scientifique à l’Université de Strasbourg. Il reprend son poste à l’Hôpital Civil, après une année de mobilité aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Deuxième portrait strasbourgeois de notre série.
Le jeune psychiatre s’est spécialisé dans le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité chez l’adulte. C’est aussi la spécialité de l’équipe de recherche genevoise qu’il a souhaité intégrer pour booster sa carrière universitaire. « Le trouble de l’attention chez l’adulte est très peu diagnostiqué en France, c’est un champ à défricher » nous apprend-il. Il s’intéresse particulièrement aux troubles du sommeil chez ces patients en lien avec les traitements.
Après l’obtention de son diplôme à la Faculté de médecine de Strasbourg en 2009, il devient chef de clinique aux HUS puis praticien hospitalier en 2012. En parallèle, il réalise sa thèse en neurosciences, qu’il soutient en 2014, sur les perceptions non conscientes pour mieux comprendre les symptômes de la schizophrénie. Son ambition est de conjuguer médecine et recherche dans sa carrière. « Ce sont deux rythmes très différents, le temps de la recherche est long, elle demande de la patience, de la persévérance, alors que nous avons des urgences dans l’activité médicale. Ça demande de la rigueur et de faire des choix pour se préserver du temps pour la recherche. » dit-il.
Si vous étiez un lieu de l’Université de Strasbourg ?
L’image du Palais U me vient avec force et efface toutes les autres. Je n’ai jamais étudié là-bas, mais c’est un bâtiment exceptionnel qui témoigne de l’histoire de l’Alsace, lorsqu’elle était allemande. J’y ai reçu mon diplôme de thèse en médecine. J’y donnais également des concerts avec l’Orchestre Universitaire comme violoncelliste. L’acoustique était horrible !
Et un lieu dans la ville de Strasbourg ?
Je ne vais pas très loin, je descends Place de la République avec ses quatre énormes ginkgo biloba. Ce sont des arbres que j’aime beaucoup. Ils sont majestueux.
Si vous étiez une compétence, un savoir-être acquis à l’Université ?
Savoir changer d’opinion. Accepter que les preuves contredisent ce que l’on pensait. C’est la réfutation scientifique. En psychiatrie, une discipline très clinique, on doit se construire des théories pour comprendre. Quand on est jeune psychiatre, on a tendance à croire que ces théories sont forcément vraies, on y adhère comme à une croyance. Avec le temps, j’ai compris ce mécanisme, que je pouvais avoir faux et changer d’avis.
Si vous étiez un évènement ou un fait marquant de votre parcours universitaire ?
La cérémonie de remise de diplôme pour ma thèse en médecine. Le jury était habillé en robe universitaire avec l’hermine, la toque… C’est à la fois très cérémoniel et sympathique comme si on entrait dans la famille. C’était un moment très émouvant pour soi et sa famille.
Si vous étiez une discipline, une science ?
La théorie de l’évolution, l’évolution humaine, Darwin. La sélection naturelle m’a toujours intéressé. Si je devais être chercheur dans une autre discipline, ce serait celle-là. En psychiatrie, certains troubles peuvent s’interpréter comme des modalités évolutives particulières.
Si vous étiez une qualité professionnelle ?
La bienveillance, importante dans mon métier.
Si vous étiez un héros ?
Ce qui me définit est la curiosité. L’idée qui me vient (mais que j’ai envie de chasser car je porte des lunettes rondes !) est Harry Potter parce qu’il est curieux, un peu naïf, et que mes trois garçons y sont accrocs.
Un sport ?
La randonnée en montagne que je pratique beaucoup. On voit les choses bouger avec patience. On apprend la persévérance.
Si vous étiez un plat, une gourmandise ?
… Un œuf mollet à la truffe. Un mets qui paraît ordinaire de prime abord, mais quand on va un peu plus loin que les apparences, ça devient extraordinaire. (rires)
Votre fierté ?
Mes enfants. Ça peut sembler banal, mais après cette année loin d’eux à Genève, je me suis rendu compte que ce qui me rend le plus fier, c’est eux.
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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