Marie Trommer : Ses premiers pas dans le volontariat à l’international
Marie Trommer, docteur en histoire médiévale, a suivi un parcours marqué par une volonté de partage des connaissances. Ayant mené des recherches sur le Moyen Âge avec l’intention de briser certains stéréotypes historiques, elle a ensuite orienté sa carrière vers l’enseignement et le soutien éducatif. Après plusieurs années comme assistante de langue en Suisse, puis enseignante contractuelle de français et d'histoire-géographie en France, Marie a également travaillé pendant trois ans pour le diocèse de Strasbourg, où elle s’est consacrée à faire découvrir et expliquer le patrimoine religieux chrétien au grand public. Elle a ensuite décidé de se consacrer au volontariat international pendant une année complète aux Philippines avec l’association Enfants du Mékong, qui œuvre pour l’éducation des jeunes issus de milieux défavorisés en Asie du Sud-Est.
Une mission d’écoute et de présence
Marie décrit son expérience de responsable d’un foyer d’étudiants chez Enfants du Mékong comme une réelle aventure humaine. Son rôle n’est pas seulement d’aider académiquement les jeunes dont elle s’occupe, mais d’être à leurs côtés dans tous les aspects de leur quotidien. « Ce sont eux qui nous enseignent », dit-elle, reconnaissant que le volontariat demande avant tout une attitude d’humilité et de présence. Chaque jour, Marie prend part aux repas, aux activités manuelles ou sportives, et même aux veillées d’étude, dans une routine qui commence dès six heures du matin. Pour ces jeunes, elle est une figure de soutien, quelqu’un qui organise des activités, discute et relâche la pression des études à leurs côtés.
Marie a également la responsabilité de coordonner des programmes de parrainage. Ce dispositif permet à des enfants pauvres d’être soutenus financièrement et moralement tout au long de leur parcours scolaire, de l’école primaire jusqu’à l’université, afin qu’ils puissent trouver un emploi stable et aider à leur tour leur famille. Elle part régulièrement à la rencontre des enfants parrainés, lors d’activités pédagogiques ou ludiques qui regroupent les jeunes d’un programme, ou dans leur famille, pour mieux comprendre leurs besoins spécifiques. Un des moments les plus marquants de sa mission, explique-t-elle, est de voir la joie des jeunes lorsqu’ils reçoivent des lettres de leurs parrains. « C’est un moment précieux pour eux, ils se sentent soutenus », souligne-t-elle, incitant tous ceux qui le peuvent à envisager le parrainage, un moyen concret afin de soutenir l’éducation de ces jeunes.
Un apprentissage mutuel et une immersion culturelle
L’engagement auprès d’Enfants du Mékong n’est pas seulement un acte de générosité ; il représente également une opportunité de développement personnel. Marie a appris à mieux connaître ses limites et à s’adapter à des conditions de vie très différentes de celles qu’elle connaissait. Être en immersion dans la culture philippine lui a permis de découvrir un esprit communautaire fort, une solidarité entre les étudiants qui malgré les différences d’âge et de promotion, s’entraident et se soutiennent. Marie évoque aussi l’humilité qu’implique le volontariat, l’importance d’être sociable et authentique. « On ne peut pas jouer un rôle ici », dit-elle, cela nécessite une sincérité indispensable pour tisser des liens significatifs.
Pour ceux qui souhaitent s’engager
Marie conseille aux futurs volontaires de prendre le temps de réfléchir à leurs motivations profondes et de vérifier la fiabilité de l’association avec laquelle ils souhaitent partir. « Il y a des bonnes et des mauvaises raisons de partir », prévient-elle, insistant sur la nécessité de choisir une structure qui soit en adéquation avec ses propres valeurs et ses objectifs. « Faites attention au volontourisme, un tourisme solidaire qui fait plus de mal que de bien. » Elle encourage également à échanger avec d’anciens volontaires pour bien saisir les réalités et les défis de ce type d’engagement.
Le voyage, et après ?
Interrogée sur l’avenir, Marie avoue qu’elle ne sait pas encore vers quelle direction elle se dirigera une fois retournée en France. Elle souhaite toujours œuvrer pour l’accompagnement des personnes et la transmission des connaissances, une vraie volonté de prendre soin d’autrui et de faire grandir. Le volontariat l’enrichit tous les jours et lui permet de mieux se connaître et d’aider ces jeunes dont le parcours est empreint de résilience et de détermination.
Pour en savoir plus sur les missions de volontariat ou pour devenir parrain/marraine et aider un jeune tout au long de son parcours, visitez le site d’Enfants du Mékong : https://www.enfantsdumekong.com
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