Julia de Cacqueray : étudier les sols pour construire
Quel a été votre parcours universitaire ?
Après un baccalauréat scientifique, j’ai intégré une classe préparatoire en physique-chimie pour passer les concours d’entrée aux grandes écoles. Je me destinais initialement à l’océanographie. En fin de classe préparatoire, j’ai découvert l’Ecole et Observatoire des Sciences de la Terre de Strasbourg (EOST) et sa filière géotechnique, que j’ai finalement choisie.
Comment s'est déroulé votre passage à la vie active ?
En parallèle de ma troisième année à l’EOST, j’ai suivi à l’Université de Strasbourg le master de sciences de la Terre : géophysique, géologie et dynamique du système terrestre. Je suis partie en stage au CEA de Bruyères-le-Châtel pour y travailler sur la modélisation du tsunami qui a eu lieu au Japon en mars 2011. J’ai toujours voulu travailler sur les tsunamis. Mais je me suis rendue compte que la recherche n’était pas pour moi. J’aime le concret et voir rapidement le résultat de mon travail. Mon stage de fin d’études à l’EOST a été déterminant. Je suis arrivée en juillet 2012 chez Terrasol-(société du groupe SETEC), un bureau d’études spécialisé en géotechnique, pour un stage dont le sujet était « Suivi des affaires en cours de la société ». Cela m’a beaucoup plu, et en janvier 2013 j’ai bénéficié d’une embauche. Je suis actuellement ingénieur attachée d’affaires. Je réalise des études de sol et le dimensionnement de fondations d’ouvrages d’art ou de bâtiments. Je me déplace sur le chantier y suivre la campagne de sondages géotechniques effectuée en début de projet. J’ai travaillé récemment sur les ouvrages d’art de la ligne LGV du contournement Nîmes-Montpellier, tels que les ponts ou les cadres servant à l’écoulement de l’eau ou au passage de la faune (boviducs, crapauducs, loutroducs,…) sous la voie ferrée. Mais tout cela reste très nouveau pour moi et je dois encore acquérir de l’expérience avant d’envisager une quelconque évolution professionnelle.
Quels souvenirs conservez-vous de votre passage à l’Université de Strasbourg ?
A l’EOST, tout comme dans le master, l’enseignement y est de qualité. Grâce à ces filières, je dispose désormais d’un bon bagage en sismologie, géodésie, magnétisme terrestre, programmation informatique... Même si actuellement je ne fais pas appel à cette dernière – j’utilise des logiciels que je n’ai pas créés - ma formation m’aide à les utiliser avec plus de recul et de circonspection.
Quelles sont vos impressions quant au réseau Alumni ?
C’est un bon moyen de garder le contact avec l’Université de Strasbourg, l’EOST et les anciens étudiants. Il s’avère que ma chef d’équipe est également une ancienne étudiante de l’EOST. Elle y enseigne et appartient au conseil de l’école. Face au constat de la perte de vitesse de la filière géotechnique, on s’est mobilisés avec d’autres anciens de l’école pour la relancer auprès des nouveaux étudiants et organiser prochainement des cycles de conférences et peut-être une visite de chantier.
Véronique Meder
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