Caroline Laplane et Nicolas Sire partagent leur expérience des métiers de la communication
La communication de crise, c’est gérer l'urgence et préparer l'avenir, en toute sincérité !
Qui sont-ils ?
Nicolas Sire est actuellement conseiller en charge de la communication et de la presse d'Annick Girardin (ministre de la Mer) et Alumnus de l'Institut d'Etudes Politiques de Strasbourg Profil LinkedIn de Nicolas Sire
Il démarre des études à Dijon pour devenir professeur d'histoire, avant que sa sensibilité politique ne l’incite à poursuivre des études dans ce domaine. Son premier stage lui a permis de se créer un réseau qu’il renforcera par un passage en agence de communication – et la décision de vivre à Paris - avant de saisir l’opportunité de rejoindre un ministère ; le contrat à durée gouvernementale est un risque à prendre pour ouvrir quelques portes !
Caroline Laplane est actuellement directrice adjointe de la communication de l'Université de Strasbourg Profil LinkedIn de Caroline Laplane
Après des études de Lettres, elle embrasse le métier de journaliste presse écrite (professionnelle, régionale, salariée, indépendante). En rejoignant l’Est de la France pour sa vie de famille, elle devient chargée de communication à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse avant d’œuvrer depuis maintenant 13 ans à la communication de l’Université de Strasbourg.
Quelle est leur journée type ?
Nicolas admet volontiers que c’est un engagement entier et fascinant de travailler au sein d’un ministère ; avec un ou deux déplacements par semaine, il faut savoir mettre un peu sa vie personnelle de côté ! Quand « on a la main sur le robinet d'informations » au niveau ministériel face aux journalistes, il faut savoir être disponible pour préparer des éléments de langage. Il n’est pas question là de manipulation mais de synthétisation pour « expliquer sans technicité en quelques secondes ».
A noter la distinction entre direction du cabinet (voix du gouvernement) et direction ministérielle (dossiers concernés).
Dans son organisation, Nicolas dirige 9 professionnels spécialisés de la communication (réseaux sociaux, graphisme, agences...). Caroline, quant à elle, consacre près de la moitié de son temps aux ressources humaines, management et organisation du travail des collègues. Elle est également en charge du pilotage et de la supervision du pôle médias (site web, journal électronique, réseaux sociaux, magazine ...) comprenant notamment l’animation de la conférence de rédaction et les liens à tisser avec les partenaires. Enfin, elle anime un réseau interne de correspondants communication et a récemment assuré la gestion d’un projet d’environnement numérique et social de travail (Ernest).
Quels conseils et réalités ?
Dans les métiers de la communication, ça bouillonne ; il y a une sorte de « charge mentale à gérer pour ne pas se disperser dans les missions, temporalité, objectifs et rôles, mais c’est tout à fait passionnant » nous confirme Caroline.
Aujourd’hui avec la pluralité des médias et des cibles, une grande part est donnée au numérique ; il faut savoir maitriser la vidéo, les formats légers pour smartphones, l’impact des influenceurs, les infographies car « un petit dessin vaut mieux qu'un long discours ! » nous rappelle Nicolas.
Les gens reçoivent tellement d'informations, les communicants doivent faire en sorte leur message se démarque ; l'approche humoristiques peut fonctionner, un discours de vérité (admettre de ne pas savoir, ne pas infantiliser), laisser la parole aux partis-prenantes, …
Pour travailler dans la communication, il est nécessaire d’être curieux/ouvert sur l’actualité (réactivité, proactivité), savoir bien écrire, synthétiser la complexité et être à l’aise pour prendre la parole ; ensuite c’est un métier plein de bon sens (se mettre à la place de la cible/journaliste, solution clé en main) !
« Il faut savoir rester humble, mesuré et patient face à des interlocuteurs de haut vol, tout en sachant que vous êtes payé pour conseiller, donc donnez votre avis ! » nous précise Nicolas alors que Caroline nous confirme qu’« il ne faut pas douter de son exigence et expertise face aux avis de tous ! ».
Les métiers de la communication sont prisés et les formations variées (spécialisées post-bac jusqu'à bac+5). Les stages peuvent faire la différence pour une entrée sur le secteur, il faut nourrir sa créativité (sans fautes d'orthographe dans le CV bien sûr !) et savoir communiquer sur soi avant de faire celle d’une entité.
Avoir un·e mentor ça aide ! https://alumni.unistra.fr/parrainage/
Propos recueillis par Evelyne Houel 12.11.2020
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