Veronika Vallion et Martha Boeglin, nos docteurs oeuvrant dans le conseil et la création d'entreprise

Semaine du Parrainage spécial "Docteurs" – Retour sur la rencontre autour du Conseil et de la Création d'entreprise avec Veronika Vallion et Martha Boeglin du lundi 25 avril 2022

Les parcours

Veronika Vaillon nous partage son expérience, après son doctorat en pharmacognosie. Elle a été accompagnée pendant sa thèse (CIFRE) par l’entreprise Guerlain (marque cosmétique faisant partie du groupe LVMH), de qui elle était déjà salariée. Son travail était spécialisé dans les orchidées. Elle ne souhaitait pas de la recherche académique, mais souhaitait poursuivre dans sa collaboration avec les industriels. Elle souhaitait pérenniser son poste, mais les délais ont été trop longs. Les opportunités l’ont amené à devenir business developer. Elle aimait dans ce nouveau défi le contact, et la relation entre la recherche académique et la recherche industrielle. Elle travaille aujourd’hui chez BPI France, en tant que chargée d’affaires innovation, analyste de projets d’innovation.

Martha Boeglin, Docteur en philosophie, nous présente également son parcours. Pendant ses études, Martha habitait à Berlin, et effectuait sa thèse à Strasbourg. Son directeur était à Strasbourg, et son co-directeur aux Etats-Unis. Elle s’est retrouvée seule, et bloquée au moment de la rédaction de sa thèse (les 3 premiers mois). Puis elle a trouvé des outils qui lui ont permis de dépasser son blocage, et la fameuse angoisse de la page blanche. Elle a ensuite tout rédigé en 3 mois, très belle période de vie car dépassement de soi, créativité et bien-être intellectuel. Ensuite elle n’a pas souhaité rentrer dans une institution. Elle a donc monté son entreprise Scriptoria, pour aider à la rédaction des thèses des doctorants. Tout d’abord en proposant des ateliers d’écriture, de lecture, en accompagnement individuel, ensuite en animant des formations à la rédaction.

Les recommandations

Concernant la création d’entreprise, Martha a vraiment mis 6 ans à pouvoir vivre de son activité. C’est à partir du moment où elle s’y est consacrée à 100%. Elle s’est rendue compte que les choses marchaient dans le bon sens. A ce moment-là elle est revenue en France. Ne pas hésiter à faire des choix, et à se décider sur ce que l’on veut vraiment faire. 

Veronika exprime l’importance d’avoir des compétences transversales (langues, encadrement notamment). Il faut savoir chercher des financements, avoir des compétences relationnelles. Beaucoup de choses sont chronophages. Elle souligne l’importance de pouvoir prendre de la hauteur et du recul.

• Quel est le niveau de capital pour créer une entreprise ? 

Pour Veronika, le montant varie, il n’y a pas de règle de base. Cela dépend de l’aide demandée (par exemple jusqu’à 30000€ en Alsace, reversée dans le capital) et de l'engagement. L’incubateur va aider dans les démarches (Semia en Alsace).

• Comment le parcours académique a nourri l’expérience professionnelle ?

Pour Martha, le sujet de sa recherche n’est pas en lien avec son travail d’entrepreneur. Ce qui l’a beaucoup aidé c’est la rédaction, l’accompagnement, ainsi que la mise en place d’ateliers d’écriture. 

• Utilisez-vous plusieurs langues dans votre travail ?

Martha travaille essentiellement en français, anglais et allemand. Elle travaille également parfois en espagnol ou en serbe.

Veronika parle français, anglais et tchèque. L’anglais est essentiel dans son travail surtout quand elle travaillait pour Guerlain, car en sciences, les congrès, la littérature scientifique sont en anglais.

Les derniers conseils

Martha souligne qu’il est essentiel pour évoluer d’être curieux et flexible ; et surtout « enlevez vos œillères » !

Veronika conseille de ne pas rester figé sur sa formation, son diplôme. Avoir un esprit où on donne la chance à ceux qui le veulent. Ce qui est important, c’est le niveau d’études, quelle que soit la formation académique de base.

Pour aller plus loin, pensez au service parrainage en ligne https://alumni.unistra.fr/parrainage/