Six questions pour évaluer votre réseau professionnel
Comment savoir si vos pratiques de réseautage et la composition de votre réseau sont en phase avec vos souhaits d'évolution ? Une étude menée dans le cadre d'un partenariat de recherche, s’appuyant notamment sur une enquête quantitative auprès de1 280 cadres, vous aide à y voir plus clair.
1 - Élargir constamment son réseau, oui, bien sûr, mais avez-vous une bonne relation avec votre manager direct ?
L’une des ressources les plus critiques pour le succès d’un carrière est le « soutien politique ». Et ce soutien n’existe pratiquement pas si votre hiérarchique n’est pas acquis à votre cause.
2 - Avec combien de vos anciens managers êtes-vous en contact régulier ?
Vos anciens hiérarchiques vous connaissent et ont accès à des informations que vous n’avez pas. À ce titre, ils peuvent vous recommander pour d’autres postes, vous donner des informations de première main sur des opportunités en dehors de votre entreprise, etc.
3 - Dans votre réseau, combien de personnes considérez-vous comme des « exemples à suivre » ?
Le réseau sert aussi en vous apportant des exemples de trajectoires et de comportements marquants, que vous pourrez utiliser comme autant de « points de comparaison » avec vous-même et ainsi mieux connaître l’étendue des options disponibles.
4 - Combien de personnes dans votre réseau connaissez-vous depuis plus de deux ans ?
Les contacts qui sont anciens tendent à procurer moins de ressources, vos anciens managers étant la seule exception. Même si une certaine inertie conduit à s’appuyer toujours sur les mêmes relations, il faut renouveler vos contacts au gré de votre évolution professionnelle.
5 - Parmi vos 20 contacts les plus importants, combien vous ont été présentés par quelqu’un avec qui vous êtes en contact régulier ?
Si vous avez été l’initiateur de la plupart de vos contacts, sans intermédiaire aucun, votre réseau est probablement assez faible, car il se limitera aux milieux qui vous sont directement accessibles. Les contacts qui ont le plus d’impact ne sont pas ceux qui vous apportentquelque chose, mais ceux qui ont eux-mêmes un bon réseau et vous y donnent accès.
6 – Finalement, quel type de « réseauteur » êtes-vous ?
Un réseauteur « politique », qui se concentre sur les liens avec ses hiérarchiques, qui conçoit le rôle du réseau avant tout comme pourvoyeur de soutien politique dans l’entreprise. Cela peut clairement porter ses fruits, mais seulement dans le cadre d’une stratégie de mobilité interne. Le risque est que vous ayez une vision « court-termiste » et que vous ne cultiviez pas assez les opportunités qui se trouveraient en dehors de votre entreprise.
Un réseauteur « développeur », qui fait peu de tri dans ses relations, développe tous azimuts, dans et surtout hors de son entreprise. Le réseau serait un démultiplicateur d’options pour le futur, ce qui vous permet d’être bien renseigné sur les opportunités existantes mais aussi de prendre de meilleures décisions. Le risque est alors une forme de déperdition d’énergie.
Un réseauteur « scrupuleux », qui constitue un réseau très resserré et durable, composé essentiellement de personnes qui ont un jour partagé des expériences professionnelles avec lui et connaissent donc sa valeur. Votre réseau est alors extrêmement solide et durable, toutefois son envergure sera forcément limitée, réduisant ainsi le champ des opportunités qui vous seront offertes.
Source : Apec, Le réseau personnel : quelles contributions à la carrière du cadre, janvier 2014
Les auteurs de l'étude :
- Barthélemy Chollet, professeur assistant à Grenoble École de Management
- Séverine Ventolini, maître de conférences à l’Université de Bourgogne
Le réseau personnel : quelles contributions à la carrière du cadre - synthèse
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