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Rencontre virtuelle avec nos alumni experts en chimie, Pablo Jiménez-Calvo et Damien Bissessar

Testimonies

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12.13.2021

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Rencontre avec nos experts en chimie 

 

Rencontre du 23 novembre 2021 avec Pablo Jiménez-Calvo, chercheur postdoctoral à l'Institut Max-Planck für Kolloid- und Grenzflächenforschung, Potsdam, Allemagne (dans l'équipe de recherche Colloïdes) et Damien Bissessar, PDG de Process Chem, Guadeloupe, tous deux très attachés à Strasbourg, à son Université et à la gastronomie alsacienne !

 

Dr-Ing. Pablo Jiménez-Calvo est un chercheur français-costaricain et diplômé de l’Unistra en Chimie et Physique des Matériaux, titulaire d’un doctorat obtenu en 2019 et effectué au sein de l'Institut ICPEES sous la direction de Dr. Valérie Keller et la co-direction de Dr. Valérie Caps. Il évoque sa très belle expérience en chimie des matériaux. Lauréat d'un contrat de la part de l'Initiative d'Excellence de l'Unistra, il a automatiquement intégré le programme doctoral international du Collège Doctoral Européen avec un réseau interdisciplinaire très actif entre doctorants permettant le challenge et le débat. Ce qui l’a marqué à Strasbourg est cette interdisciplinarité, la convivialité et la force de la recherche en chimie faisant référence aux deux prix Nobels, Jean -Marie Lehn et Jean-Pierre Sauvage. Il a poursuivi son premier post-doctorat à Paris à l’Université Paris Sud qui est devenu depuis l’Université Paris Saclay (Université Française Nr. 1 à 2020) en tant que chercheur en physique pour le CNRS avec un financement ANR, que son chef Dr. Erwan Paineau avait gagné. Actuellement, il effectue son deuxième post-doctorat à l’Institut Max Planck dans le laboratoire du Prof. Dr. Markus Antonietti pour travailler sur la (photo-electro)catalyse des matériaux de pointe pour la production de combustibles solaires, notamment la production d‘hydrogène contribuant ainsi à la recherche de solutions pour les énergies renouvelables dans la cadre du réchauffement climatique. 

 

Damien Bissessar après son bac scientifique en Guadeloupe effectue une classe préparatoire en physique, chimie et sciences pour l’ingénieur puis sa 3e année de licence chimie et son master de chimie verte à Strasbourg. Il effectue ses premiers stages académiques en laboratoire, et un doctorat à l’IPCMS sur les nouveaux additifs pour le plastique et les composés organo-luminescents pour des applications aux leds. L’événement qui l’a marqué était les « Doctoriales » qui lui a permis de réseauter en troquant sa blouse contre un costume, il évoque l’intérêt majeur de faire du networking. Docteur en 2018, il est resté 3 mois au CNRS en tant que chercheur-ingénieur, il part ensuite en post doc en Californie, à la NASA, couplé à un poste de professeur associé à l’Occidental College. Après un an, il rentre en Guadeloupe pour s’investir dans le traitement et la valorisation de la biomasse dans les Caraïbes. Approché par une entreprise Phytobokaz, où il devient responsable de la R&D pendant 9 mois, il décide de créer sa propre entreprise Process Chem, société de consulting. Il accompagne les sociétés sur tous les procédés de valorisation de la biomasse en agroalimentaire, environnement ou en cosmétique. Il évoque les compétences majeures gagnés en master de chimie verte et remercie sa professeur Valérie Bénéteau. Son but est de monter un laboratoire de R&D et de collaborer à l’avenir avec l’Université de Strasbourg y compris en associant l’Université de Guadeloupe.

 

D’où est venue leur vocation ?

Damien dont les parents étaient pêcheurs évoque son goût prononcé pour les mathématiques et pour la chimie.  En prépa, en arrivant à Strasbourg, il découvre la chimie au plus haut niveau et la choisit définitivement. Dans l’espace caribéen, il veut apporter son expertise pour valoriser la biomasse. Pablo évoque quant à lui sa facilité avec les mathématiques et les sciences naturelles dès le collège. Un professeur l’a marqué par sa capacité à expliquer les choses complexes de façon évidente et ce dernier a détecté son potentiel en lui demandant des choses de plus en plus difficiles et différentes. Il découvre que la chimie est fascinante, avec beaucoup de théorie, mais aussi avec beaucoup de découvertes inattendues, des cas exceptionnels !

« Cette science te pousse à aller toujours plus loin, à explorer. Et c’est ce qui caractérise mon parcours diversifié qui m’a fait sortir de ma zone de confort : polymères, chimie, valorisation de biomasse etc. Mon but est d’avoir des challenges permanents et des idées originales ! »

 

Le réseau a compté dans leur carrière

Damien a investi dans les entretiens, a mis à profit les conférences mais aussi avec l’ADDAL, les rencontres des directeurs d’entreprises et l’échange, l’interaction avec les grands scientifiques de l’équipe de recherche lui a permis d’obtenir des opportunités. Il recommande l’entretien de son propre réseau. Pablo a mentionné son réseau de recherche européen qu'il a construit lors de la rédaction d'une proposition H2020 avec Prof. Dr. Grätzel de l'EPFL en 2019 (accordé par la Commission Européenne) qui facilite son recrutement inhabituel en Allemagne. Il a écrit directement au directeur du laboratoire de Max Planck qui l’a transféré à un groupe leader et qui l’a recruté. Il suggère aussi de regarder les postes publiés et ouverts au CNRS et CEA. Pour lui il n’y a pas de standards pour être recruté, il ne faut pas hésiter à prendre des initiatives. 

 

Leurs conseils pour entreprendre 

En étant docteur, Damien précise que d’autres compétences sont nécessaires.  La difficulté a été de créer une entreprise viable. Il suggère que ce serait bien s'il existaient, au niveau de la formation du doctorat, des formations spécifiques sur l’entrepreneuriat et le choix des statuts. Il précise que comme sa thèse a été financée par une entreprise, il avait déjà une approche du privé avec des challenges, des délais à respecter et un pied dans l’industrie en plus de l’académique. Il faut savoir se lancer et de toute façon « on devient bon au fur et à mesure ». Il faut porter attention à toutes les compétences acquises en cours de parcours, faire de la veille sur les dispositifs d’aide à la création.

 

Comment développer sa carrière à l’international ?

Pablo parle des astuces, des protocoles à suivre : il faut respecter les lois et l’ordre existants, s’adapter au niveau administratif. La vitesse à laquelle un chercheur peut se mettre en évidence et commencer sa productivité est liée à sa manière d’être actif, d’identifier le­­­­s personnes clés et de poser des questions. « L’empathie est aussi très importante pour comprendre qu’il existe une relation symbiotique entre les chercheurs. Si je progresse avec les idées des autres, mes collègues aussi et inversement. C’est gagnant-gagnant dans le contexte international. La recherche, c’est une production individuelle dans un environnement collectif. Si chaque personne exprime son potentiel au maximum, elle peut enrichir le résultat final », précise-t-il.

Damien propose d’être le plus sociable possible, car c’est des interactions que surgirons les opportunités. Apprendre de l’autre et apprendre sa langue, c’est essentiel. 

 

Propos recueillis par Agnès Villanueva

 


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