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Diplômée de la Faculté des langues et de l'ITIRI de l'Université de Strasbourg, Laure Hoffmann est traductrice. D'abord en agence, puis à son compte, avant d'être une heureuse admise au concours très sélectif de l'Union européenne.
Laure Hoffman a toujours adoré les langues, son « déclic » pour devenir traductrice remonte au lycée. Elle étudie l'anglais en khâgne et hypokhâgne, avant de s'inscrire en licence et maîtrise d'anglais à la Faculté des langues et cultures étrangères de Strasbourg. Pendant son Erasmus à Brighton, en maîtrise, elle découvre un enseignement totalement différent, qui n'est pas sans rappeler Le Cercle des poètes disparus... « On m'a demandé de réfléchir par moi-même. En Angleterre, on accorde une très grande place à la réflexion personnelle, au travail personnel, à l'expression. Nous étions assis autour du prof et nous débattions de nos lectures. Chacun avait son interprétation. Alors qu'en France, où le cours magistral est très valorisé, on a tendance à écouter doctement celle de l'enseignant » commente-t-elle.
« En prise avec le marché de la traduction »
En 2005, elle entre à l'ITIRI (Institut de traducteurs, interprètes et relations internationales) pour deux ans. « J'ai vraiment été formée à exercer mon métier. Quand je suis arrivée sur le marché du travail, à aucun moment je ne me suis sentie perdue ou déconnectée. Je me souviens d'une excellente ambiance, multiculturelle, de professeurs engagés et de cours donnés par des professionnels de la traduction. Nous étions en prise avec le marché de la traduction. C'était extrêmement précieux. Nous étions dans des petites classes, qui favorisaient la création de liens et donnaient une ambiance familiale ». Ses études d'anglais lui ont paru plus abstraites, moins ancrées dans la vie professionnelle pour elle qui n'a jamais envisagé la recherche ou l'enseignement. Elle considère qu'elles étaient davantage « un passage obligé pour entrer à l'ITIRI. »
Elle obtient son premier poste, traductrice et chef de projet, dans l'agence de traduction à Schiltigheim où elle a effectué son stage de fin d'études. Après quelques années, elle part à Vannes et se spécialise dans la traduction médicale et technique, elle exerce à son compte pendant trois ans. Un certain isolement et l'attirance pour l'environnement multiculturel et plurilingue de l'Union européenne l'incitent à tenter sa chance au concours, très sélectif. Elle est l'une des 15 reçus parmi les 1500 à 2000 candidats.
Télétravail
La Cour des comptes européenne compte environ 120 traducteurs dans toutes les langues de l'Union, dont 13 en langue française. Laure Hoffman traduit les rapports des audits financiers, des documents internes, des notes d'information, des textes pour le grand public... « Ce qui me plaît le plus est la variété des textes, je découvre toujours beaucoup de choses à travers eux. C'est extrêmement enrichissant. Un traducteur doit être curieux avant tout et avoir envie d'apprendre. » Elle a la chance de bénéficier du télétravail, un grand confort pour elle et un gain de temps considérable « Étant frontalière, ça me permet de ne pas perdre 3 heures par jour dans les transports. » Son conseil pour les jeunes et les étudiants : « Tentez votre chance. Il faut de l'audace, ne pas hésiter à se lancer. »
Laure Hoffman a toujours adoré les langues, son « déclic » pour devenir traductrice remonte au lycée. Elle étudie l'anglais en khâgne et hypokhâgne, avant de s'inscrire en licence et maîtrise d'anglais à la Faculté des langues et cultures étrangères de Strasbourg. Pendant son Erasmus à Brighton, en maîtrise, elle découvre un enseignement totalement différent, qui n'est pas sans rappeler Le Cercle des poètes disparus... « On m'a demandé de réfléchir par moi-même. En Angleterre, on accorde une très grande place à la réflexion personnelle, au travail personnel, à l'expression. Nous étions assis autour du prof et nous débattions de nos lectures. Chacun avait son interprétation. Alors qu'en France, où le cours magistral est très valorisé, on a tendance à écouter doctement celle de l'enseignant » commente-t-elle.
« En prise avec le marché de la traduction »
En 2005, elle entre à l'ITIRI (Institut de traducteurs, interprètes et relations internationales) pour deux ans. « J'ai vraiment été formée à exercer mon métier. Quand je suis arrivée sur le marché du travail, à aucun moment je ne me suis sentie perdue ou déconnectée. Je me souviens d'une excellente ambiance, multiculturelle, de professeurs engagés et de cours donnés par des professionnels de la traduction. Nous étions en prise avec le marché de la traduction. C'était extrêmement précieux. Nous étions dans des petites classes, qui favorisaient la création de liens et donnaient une ambiance familiale ». Ses études d'anglais lui ont paru plus abstraites, moins ancrées dans la vie professionnelle pour elle qui n'a jamais envisagé la recherche ou l'enseignement. Elle considère qu'elles étaient davantage « un passage obligé pour entrer à l'ITIRI. »
Elle obtient son premier poste, traductrice et chef de projet, dans l'agence de traduction à Schiltigheim où elle a effectué son stage de fin d'études. Après quelques années, elle part à Vannes et se spécialise dans la traduction médicale et technique, elle exerce à son compte pendant trois ans. Un certain isolement et l'attirance pour l'environnement multiculturel et plurilingue de l'Union européenne l'incitent à tenter sa chance au concours, très sélectif. Elle est l'une des 15 reçus parmi les 1500 à 2000 candidats.
Télétravail
La Cour des comptes européenne compte environ 120 traducteurs dans toutes les langues de l'Union, dont 13 en langue française. Laure Hoffman traduit les rapports des audits financiers, des documents internes, des notes d'information, des textes pour le grand public... « Ce qui me plaît le plus est la variété des textes, je découvre toujours beaucoup de choses à travers eux. C'est extrêmement enrichissant. Un traducteur doit être curieux avant tout et avoir envie d'apprendre. » Elle a la chance de bénéficier du télétravail, un grand confort pour elle et un gain de temps considérable « Étant frontalière, ça me permet de ne pas perdre 3 heures par jour dans les transports. » Son conseil pour les jeunes et les étudiants : « Tentez votre chance. Il faut de l'audace, ne pas hésiter à se lancer. »
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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Laure Hoffmann : la traduction dans la peau
2016-03-31 15:28:47
alumni.unistra.fr
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2016-04-22 06:32:11
2016-03-17 14:31:20
Service Relations Alumni UNISTRA
Diplômée de la Faculté des langues et de l'ITIRI de l'Université de Strasbourg, Laure Hoffmann est traductrice. D'abord en agence, puis à son compte, avant d'être une heureuse admise au concours très sélectif de l'Union européenne.
Laure Hoffman a toujours adoré les langues, son « déclic » pour devenir traductrice remonte au lycée. Elle étudie l'anglais en khâgne et hypokhâgne, avant de s'inscrire en licence et maîtrise d'anglais à la Faculté des langues et cultures étrangères de Strasbourg. Pendant son Erasmus à Brighton, en maîtrise, elle découvre un enseignement totalement différent, qui n'est pas sans rappeler Le Cercle des poètes disparus... « On m'a demandé de réfléchir par moi-même. En Angleterre, on accorde une très grande place à la réflexion personnelle, au travail personnel, à l'expression. Nous étions assis autour du prof et nous débattions de nos lectures. Chacun avait son interprétation. Alors qu'en France, où le cours magistral est très valorisé, on a tendance à écouter doctement celle de l'enseignant » commente-t-elle.
« En prise avec le marché de la traduction »
En 2005, elle entre à l'ITIRI (Institut de traducteurs, interprètes et relations internationales) pour deux ans. « J'ai vraiment été formée à exercer mon métier. Quand je suis arrivée sur le marché du travail, à aucun moment je ne me suis sentie perdue ou déconnectée. Je me souviens d'une excellente ambiance, multiculturelle, de professeurs engagés et de cours donnés par des professionnels de la traduction. Nous étions en prise avec le marché de la traduction. C'était extrêmement précieux. Nous étions dans des petites classes, qui favorisaient la création de liens et donnaient une ambiance familiale ». Ses études d'anglais lui ont paru plus abstraites, moins ancrées dans la vie professionnelle pour elle qui n'a jamais envisagé la recherche ou l'enseignement. Elle considère qu'elles étaient davantage « un passage obligé pour entrer à l'ITIRI. »
Elle obtient son premier poste, traductrice et chef de projet, dans l'agence de traduction à Schiltigheim où elle a effectué son stage de fin d'études. Après quelques années, elle part à Vannes et se spécialise dans la traduction médicale et technique, elle exerce à son compte pendant trois ans. Un certain isolement et l'attirance pour l'environnement multiculturel et plurilingue de l'Union européenne l'incitent à tenter sa chance au concours, très sélectif. Elle est l'une des 15 reçus parmi les 1500 à 2000 candidats.
Télétravail
La Cour des comptes européenne compte environ 120 traducteurs dans toutes les langues de l'Union, dont 13 en langue française. Laure Hoffman traduit les rapports des audits financiers, des documents internes, des notes d'information, des textes pour le grand public... « Ce qui me plaît le plus est la variété des textes, je découvre toujours beaucoup de choses à travers eux. C'est extrêmement enrichissant. Un traducteur doit être curieux avant tout et avoir envie d'apprendre. » Elle a la chance de bénéficier du télétravail, un grand confort pour elle et un gain de temps considérable « Étant frontalière, ça me permet de ne pas perdre 3 heures par jour dans les transports. » Son conseil pour les jeunes et les étudiants : « Tentez votre chance. Il faut de l'audace, ne pas hésiter à se lancer. »
Propos recueillis par Stéphanie Robert
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