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Francis Chopin, enseignant-chercheur : De la formation des montagnes

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08.26.2025

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Géologue formé à l’EOST (Ecole et observatoire des sciences de la terre) de l’Université de Strasbourg, Francis Chopin y est enseignant-chercheur, après deux post-doctorats à Prague et Helsinki. Il étudie l’orogenèse, les processus à l’origine de la formation des montagnes.                                                                                    

Originaire de Saint-Etienne, Francis Chopin est venu à Strasbourg poursuivre ses études en géologie à l’EOST. Il y obtient sa licence en 2004, son master en 2006, et son doctorat en 2010. Fasciné par ses enseignants-chercheurs et leur savoir, il fait le choix de la recherche académique comme carrière. Il est fasciné par cette science qui défie les échelles de temps et d’espace, du micromètre à la chaîne de montagnes, de l’instantané du séisme à des centaines de millions d’années.


Il y a 340 millions d’années

De son doctorat à aujourd’hui, il dédie ses travaux de recherche à l’orogenèse : les processus qui mènent à la formation des chaînes de montagnes. En doctorat, il étudie l’orogenèse varisque (ou hercynienne), il y a 340 millions d’années, pendant l’ère primaire au paléozoïque. « La chaîne de montagne s’étendait de l’Europe centrale à la péninsule ibérique, voire le nord du Maghreb. On en trouve des traces dans les Vosges, en Forêt Noire ou dans les Sudètes, par exemple » explique-t-il. Il poursuit cette étude sur la région de la Meseta au Maroc, en tant qu’agent temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) à l’Université de Nice Sophia Antipolis, en 2011.


Croisement des champs disciplinaires

De 2012 à 2014, il réalise son post-doctorat à l’Université d’Helsinki où il étudie une autre ancienne chaîne de montagne, formée il y a 1,8 milliard d’années, les svécofennides en Finlande. Pour étudier l’orogenèse, il croise trois champs disciplinaires : « Avec la géologie structurale, j’observe sur le terrain l’arrangement, la géométrie, les plissements des roches affleurantes. Je croise avec la pétrologie métamorphique, l’analyse des échantillons de roches en laboratoire, et la datation par des méthodes isotopiques » explique-t-il.

« C’est une science complète et pluridisciplinaire. C’est ce qui me plait dans l’orogenèse, le croisement des champs disciplinaires, le côté touche-à-tout. Et j’aime l’exploration, le sentiment d’être le premier à regarder un affleurement, c’est grisant. Sans compter l’interaction avec les étudiants, la transmission, le travail en commun, notamment pendant les camps de terrain » développe-t-il.


« Curiosité, pugnacité, créativité »

Revenu à Strasbourg en 2015, il transmet à son tour ces enseignements à l’EOST, de la licence au master et aux élèves ingénieurs. Il poursuit ses recherches à l’ITES, l’Institut Terre et Environnement de Strasbourg, le laboratoire de l’école. Après 6 ans comme contractuel et un séjour au Service géologique tchèque, il obtient un poste de maître de conférences en 2022. « La persévérance, ça paie » dit-il. D’où les trois qualités à cultiver quand on est étudiant, selon lui : « la curiosité, la pugnacité, la créativité ».


Propos recueillis par Stéphanie Robert

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