Dasaraden Mauree : recherche et réseaux pour lutter contre le réchauffement climatique
Arrivé en septembre dernier au laboratoire d’Energie solaire et de physique du bâtiment de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, Dasaraden Mauree collabore à la mise en place d'un centre de compétences sur l’énergie (SCCER pour Swiss Competence Center for Energy Research). Financé par la Confédération suisse, cette plateforme rassemble les acteurs universitaires, institutionnels et industriels qui travaillent sur l’utilisation et les dépenses d’énergie en milieu urbain. « Nous joignons nos forces pour faire en sorte que la Suisse soit pionnière en ce domaine et parvenir à diviser par deux les émissions de CO2 à l’horizon 2050 » précise-t-il.
C’est évidemment les enjeux énergétiques et climatiques qui le motivent, mais aussi l’interaction avec les différents partenaires, notamment industriels. « Nous œuvrons pour leur offrir les meilleures méthodologies, il y a un côté pratique, pragmatique. Et puis, en recherche, nous avons la liberté d’entreprendre, de développer de nouvelles méthodes. »
Modéliser pour réduire
Il a réalisé son DEUG et sa licence en sciences de la Terre, mention environnement, à l’EOST1. Grâce à un partenariat entre l’Alsace et l’Indiana, il est parti un an en échange universitaire et pour un stage en laboratoire à l’Université de Purdue aux Etats-Unis. Cette expérience lui a donné le goût de la recherche. Il a alors suivi un master en climatologie à l’Université de Versailles, avant de revenir à Strasbourg pour son stage à l’ENGEES2 et son doctorat au laboratoire LIVE (laboratoire Image, Ville Environnement) du CNRS et de l’Université de Strasbourg.
Sa thèse, financée par l’ADEME et la Région Alsace, soutenue en 2014, consiste à établir un modèle de simulation des dépenses énergétiques depuis l’échelle du bâtiment à l’échelle de la ville. Il continue ses recherches actuellement à Lausanne, en post-doc.
Médiation scientifique
Né à l’Ile Maurice, il garde de l’Université de Strasbourg le souvenir d’une université très ouverte et accueillante, qui l’a « toujours soutenu ». Il a pu goûter à « la panoplie » des recherches et formations qu’elle offre : sciences « dures », sciences humaines, ainsi qu’à ses dispositifs de médiation scientifique. Pour partager ses connaissances sur le climat et l’environnement, il a travaillé avec le Jardin des Sciences (conférences, interventions, Fête de la Science) et avec la Maison des Sciences en Alsace (formation des professeurs des écoles).
Il pense que le réseau alumni peut apporter beaucoup « à la communauté ». « Créer des réseaux entre les personnes est fondamental pour trouver un travail, faire progresser sa carrière. Même si nos parcours sont différents, nous sortons de la même université, nous avons étudié dans la même ville, c’est une base commune. »
Stéphanie Robert
1 - Ecole et observatoire des sciences de la Terre
2 - Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
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