Back to news
Next article
Previous article

Annie Tu, chargée d'affaires à la Satt Conectus : Détecter les pépites technologiques et les valoriser

Profiles

-

01.10.2023

Sorry, this content is not available in English

Diplômée d'un master en biochimie et biologie moléculaire, ex-ingénieure d'études à l'Inserm, Annie Tu est chargée d'affaires à la Satt Conectus (société d'accélération de transfert de technologies) depuis 2018. Au cœur de l’écosystème scientifique alsacien, elle accompagne les chercheurs dans la contractualisation avec les entreprises pour valoriser leurs découvertes.

 

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la Satt Conectus a été créée en 2012 par l’État[1] et les acteurs de la recherche publique alsacienne[2], dont l'Université de Strasbourg, pour mener les inventions des chercheurs jusqu'au marché, via la collaboration entre laboratoires et entreprises. Annie Tu y est chargée d'affaires au sein d'une équipe de 35 personnes. Elle gère un portefeuille d'une vingtaine de laboratoires en santé et sciences de la vie.

 

Un pied dans la recherche et un autre dans l'industrie 

  « J'ai deux missions, la première est la négociation, la mise en place et la gestion des contrats industriels entre les partenaires privés et les laboratoires de mon portefeuille. Ils prennent la forme de collaborations de recherche, par exemple entre un groupe de biotechnologies et un laboratoire de virologie pour le développement d'un vaccin, ou d'une prestation de service, par exemple avec une plateforme technologique, ou encore d'une thèse Cifre[3] . Ma deuxième mission se situe en amont, avec la détection de pépites technologiques en échangeant avec les chercheurs et en faisant le lien avec les intérêts des industriels » développe Annie Tu.

 « C'est un métier assez complexe, nous sommes tous des moutons à six pattes » s'amuse-t-elle. Car effectivement, si elle a tout le bagage scientifique nécessaire, elle a dû se former en interne pour acquérir les outils juridiques. « Il n'existe pas de formation type pour ce poste, on doit faire preuve d'inventivité, de beaucoup d'autonomie, avoir du bagou ». Les contrats en cours sont confidentiels, mais on peut citer quelques partenaires privés, des grands groupes aux start-up locales : Sanofi, Sew Usocome, Spartha medical...

 Avec ce poste, Annie Tu garde un pied dans la recherche, un milieu qu'elle affectionne. « J'aime la diversité de mon métier, et contribuer à la recherche et à l'innovation. Je suis au début de la chaîne de R&D, il est possible que les inventions dont je parle avec les chercheurs soient sur le marché dans dix ans ». 

 

« Une petite promotion de passionnés de sciences »

 Annie Tu a étudié les sciences de la vie à Strasbourg, jusqu'à son master en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire en 2012. Alors qu’elle se destinait à la recherche, elle réalise ses stages dans les laboratoires strasbourgeois : à l’IBMC (institut de biologie moléculaire et cellulaire), au laboratoire de Biologie et pharmacologie des plaquettes sanguines de l’Inserm, et à l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives du CNRS. Elle obtient son premier poste en 2013 à l’Inserm, comme ingénieure d’études au laboratoire de Biomatériaux et bioingénierie, qui lui-même avait un projet en maturation avec Conectus. 

Elle estime que ses études lui ont appris le sens de l'organisation, des priorités, l'autonomie et la communication orale. Elle se souvient d’une petite promotion de « passionnés de sciences » dont la plupart ont poursuivi en thèse, et d’une grande proximité avec les enseignants-chercheurs.

 

« En biologie, les places sont chères, mais ayez confiance en vous, cultivez votre réseau professionnel, c’est très important, et prenez votre courage à deux mains, ayez de l'assurance. N’hésitez pas à postuler à des postes même en dehors de votre scope de recherche, car ils peuvent ouvrir d'autres possibilités, parfois juste à côté » conseille-t-elle.



[1] Via le soutien de la BPI

[2] Université de Strasbourg, Université de Haute-Alsace, CNRS, INSA INSERM, Strasbourg, Engees

[3] Conventions industrielles de formation par la recherche 


Propos recueillis par Stéphanie Robert

Crédit photo : 5you

Like
1582 Views Visits
Share it on

Comments0

Please log in to see or add a comment

Suggested Articles

Profiles

Perrine Fromentin, chargée de mission santé et discrimination liée à l'âge, Défenseur des droits : La défense des droits des citoyens

profile photo of a member

Service Relations Alumni UNISTRA

November 22

Profiles

Caroline Beauvillain, responsable du pôle Définition de l'offre client, INPI : De la propriété intellectuelle au marketing

profile photo of a member

Service Relations Alumni UNISTRA

October 29

Profiles

Caroline Grégoire, directrice interrégionale, Météo-France Nord-Est, Strasbourg : « Rendre les gens autonomes et solidaires »

profile photo of a member

Service Relations Alumni UNISTRA

September 26