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Nelly Guilin : une « docteur-vendeuse » des systèmes qualités

Témoignages

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01/09/2017

Recrutée en 2012, en tant que responsable qualité, Nelly Guilin est arrivée à l’IUT Louis Pasteur de Schiltigheim avec la mission précise de le certifier. Avec ses références en hygiène alimentaire, en santé et sécurité au travail, ainsi que dans les postures et gestes liés à l’activité physique, Nelly Guilin a réussi à obtenir, en février 2013, une certification qualité pour l’ensemble des activités de l’IUT. Mieux, en 2014, l’établissement devient le premier IUT en France à être certifié santé et sécurité. Une réussite en partie due à sa motivation et à ses compétences acquises sur le terrain lors de ses différentes expériences.

 

Aujourd’hui, quelles sont les principales fonctions de votre poste ?

Sur le principe, j’ai trois mi-temps. A l’IUT Louis Pasteur, j’ai le statut de maître de conférence associé qui m’en confère deux : un dans le domaine de l’enseignement et un deuxième dans l’administration, avec l’étiquette de responsable qualité et de chargée de mission sur la formation tout au long de la vie (FTLV). En dehors, je suis également auto-entrepreneuse, toujours dans le domaine de la qualité, santé et sécurité au travail avec une fonction de formatrice. Les liens forts entre ces différentes tâches sont mes compétences commerciales, non dans le sens marketing, mais dans celui où je suis amenée à « vendre » la qualité.

 

Pouvez-vous nous décrire votre parcours universitaire et professionnel, jusqu’au poste que vous occupez actuellement ?

La particularité de mon parcours universitaire est qu’il n’y en a pas ! Officiellement, j’ai le niveau du BTS QIABI (Qualité dans les industries alimentaires et bio industries), mais je n’ai pas le diplôme pour des raisons personnelles. Mon BTS fini, j’ai fait des « petits » boulots où j’ai pu mettre en pratique mes connaissances en qualité alimentaire. Par la suite, je suis partie à l’aventure, à La Réunion, où suite au dépôt de mon curriculum vitae sur place, j’ai obtenu un emploi comme laborantine chez Orangina. Un poste dans lequel j’étais chargé de réaliser des analyses de laboratoire pour le contrôle qualité. Pour travailler sur un champ d’actions plus large, je suis partie un an plus tard chez Yoplait. D’abord, comme assistante d’assurance qualité avec l’objectif d’obtenir la certification ISO 9001, puis comme chef de projet sur la partie gestion des organisations. Un tournant vers la qualité humaine, accentué en 2007 lors de ma prise de fonction de responsable QHSE chez Colas, à Mayotte. Un nouveau secteur nécessitant de ma part, une adaptation et des formations, pour mettre en place un système qualité spécifique au domaine. Ainsi, nous avons réussi à obtenir, d’un coup, la triple certification au bout d’un an et demi. Trois ans plus tard, je suis retournée en métropole, où j’ai trouvé des financeurs pour ouvrir un premier centre de formation, et par la suite intégrer l’IUT Louis Pasteur.

 

Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans votre domaine professionnel ?

La promotion de la qualité, qui souffre d’une image péjorative, reste une des difficultés récurrentes. Dans les entreprises de production, les responsables ont la nécessité d’admettre la qualité, mais pour les employés, il est plus difficile de la rendre intéressante. Pour être accepté, les relations humaines sont primordiales. Chez Colas, j’ai dû adapter le système aux employés, dont une partie avait des difficultés avec la langue française. Un ajustement par l’image et par la coopération qui nous a permis de créer un document cohérent et certifiable. Dans le domaine du service, il est compliqué de justifier l’utilité, car matériellement, rien n’est produit. Dans le cas de l’IUT, contrairement aux entreprises, il est difficile de juger la « non-qualité » du produit, c‘est-à-dire l’étudiant. Aujourd’hui à l’IUT, la qualité est perçue comme positif. Les certifications obtenues ont un effet de reconnaissance du travail sur le personnel et apportent une valeur supplémentaire à nos étudiants.

 

Propos recueillis par Clément Dufrenne

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